L'église est située sur la commune de Troyes entre deux bras de la Seine.
Historique
C'est l'un des plus anciens édifices religieux de la ville, elle se trouve sur l'emplacement d'un oratoire du bas-empire qui était dédié à sainte Maur. L'édifice était alors hors les murs. L'évêque Gallomonge a apporté de Lyon les reliques de saint Nizier qui furent déposées dans l'église paroissiale. Depuis 1080 cette paroisse était à la collation du chapitre cathédrale et incluait le Labourat[2], le Bourg-st-Jacques et une partie de Chaillouet et les Tauxelles. Elle avait encore son cimetière qui jouxtait les collatéraux nord et sud à la fin du XVIIIe siècle. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1840 [1].
Architecture
Le bâtiment actuel date du XVIe siècle, l'abside a des vitraux de 1505, le portail nord est de 1531 et le portail ouest de 1580. Elle est construite sur un plan rectangulaire à trois nefs et de quatre travées et couverte en 1582. De style gothique sauf pour les deux premières travées de la nef et du portail nord.
Elle fut édifiée par l'architecte Gérard Fauchot entre 1602 et 1606 pour le premier niveau, puis en 1608 par Laurent Baudrot et enfin les grandes baies avec abattant entre 1612 et 1619. Elle remplaçait un beffroi en bois qui menaçait ruine.
Abside au sud-est,
et au nord avec la tour,
toit de style bourguignon en tuiles émaillées.
Le portail nord
Il est de style Renaissance, porte les monogrammes de Diane de Poitiers et d'Henri II, il est achevé en 1548
Le portail occidental
Il est attribué à l'architecte Dominique Florentin en 1574, on peut y trouver des monogrammes en C qui sont pour Charles X.
Martyre de Sébastien donné par la confrérie des archers de la ville,
Marie et les quatre évangélistes.
Le chœur.
L'abside et la nef laissent une large place à la lumière par de grandes baies vitrées. Certains vitraux sont des commandes pour l'église mais d'autres proviennent d'autres églises et furent posés au XVIIe siècle.
L'orgue de chœur
L'orgue est classé, tant pour la partie instrumentale en 1981[3], que pour le meuble[4].
Construit par Ducroquet en 1851 avec du matériel de la maison Daublaine. Il est constitué d'un clavier de 54 notes et d'un pédalier de 25 marches en tirasse permanente. Transmissions mécaniques. Pédales d'appel et retrait de la trompette 8.
Bon état et entretenu en . Il nécessiterait cependant une révision des anches.
La composition est la suivante :
Flûte 8 (basse et dessus), Salicional 8 (basse et dessus), Bourdon 8, Prestant 4 (basse et dessus), Doublette 2 (basse et dessus), Trompette 8 (basse et dessus), Hautbois 8 (dessus)