Les élections cantonales de 1970 ont vu une légère progression de la gauche et des chrétiens-démocrates au sein de l'assemblée départementale dirigée par Max Lejeune (PS).
Le Parti communiste a renforcé sa présence au conseil général, profitant d'un premier redécoupage des cantons d'Amiens avec l'élection du jeune secrétaire fédéral, Maxime Gremetz ou remportant le canton de Ham sur le député gaulliste Émile Luciani.
Les perdants de ce renouvellement sont d'une part, le Parti radical qui a du mal à renouveler ses élus vieillissant et qui continue son érosion ; mais aussi les gaullistes de l'UDR qui n'ont pas réussi à transformer leur succès des législatives de 1968 et subissent la défaite de leur leader Émile Luciani.
Municipales 1971
Les élections municipales de 1971 sont marquées par la prise d'Amiens par le député communiste René Lamps à la tête d'une liste de coalition (PCF, PS, PSU). La ville était dirigée depuis la libération par Maurice Vast, socialiste qui a quitté la SFIO en 1965 pour s'allier avec la droite et les gaullistes.
Le PS a lui aussi remporté quelques succès avec notamment les prises de Nesle ou de Ham et le PSU à Montdidier.
Exclusion de Max Lejeune du PS
Opposé à la stratégie d'Union de la gauche menée par François Mitterrand, Max Lejeune est exclu du PS le . Aussitôt, il crée le Mouvement démocrate socialiste réunissant de nombreux élus socialistes et divers gauche qui refusent l'alliance avec le PCF. Ce nouveau mouvement de centre-gauche se rapproche alors du Mouvement réformateur de la Somme, qui souhaite présenter un candidat dans les 5 circonscriptions du département pour ces législatives.
À la suite du départ de son unique représentant à l'Assemblée nationale, le Parti socialiste se trouve affaibli à la veille des élections. La moitié des conseillers généraux ayant suivi Max Lejeune dans le MDS, il se retrouve amputé d'une partie de ses représentants locaux. Ce chamboulement permet l'émergence d'une nouvelle génération avec notamment Jacques Fleury installé dans la Somme depuis 1972.
La division des socialistes permet au PCF de devenir le véritable leader de la gauche et de l'opposition dans la Somme. Bien que fortement implantés dans l'Amiénois, les communistes étaient jusque là isolés contre des coalitions gaullistes-centriste-socialistes. Ils comptent profiter de l'Union de la gauche et de l'affaiblissement de leurs nouveaux alliés socialistes pour percer lors de ces élections législatives.
Forte de trois députés sur cinq mais faible au niveau local, l'UDR souhaite rassembler au plus large, grâce à l'alliance Union des républicains de progrès afin de conserver ses trois sièges. Émile Luciani, député depuis 1956 ne se représentant pas, laisse sa place à André Audinot, numéro 2 du groupe Hersant et proche de Edgar Faure et de son Nouveau contrat social.
Résultats
Résultats à l'échelle du département
Résultats départementaux des élections législatives de 1973 dans la Somme[1]