Il se peut que ces informations soient de nature spéculative et que leur teneur change considérablement alors que le scrutin approche puis passe. La dernière modification de cette page a été faite le 31 janvier 2025 à 09:42.
Les élections législatives vanuataises de 2025 ont lieu le afin de renouveler pour quatre ans les cinquante-deux sièges du Parlement du Vanuatu. Le scrutin intervient de manière anticipée un an avant la date prévue.
Le , l'opposition parlementaire menée par Bob Loughman, qui reproche à Ishmael Kalsakau à la fois d'avoir accru le salaire minimum et d'avoir potentiellement compromis les relations économiques du Vanuatu avec la Chine en signant un accord de coopération avec l'Australie en matière de sécurité intérieure et de défense, vote une motion de défiance à son encontre au Parlement, adoptée par vingt-six voix contre vingt-trois. Après une période d'incertitude juridique, la Cour suprême confirme le que vingt-six voix suffisent pour renverser le gouvernement, et le mandat d'Ishmael Kalsakau comme Premier ministre prend fin. Les députés élisent Sato Kilman, qui souhaite resserrer les relations du pays avec la Chine, à sa succession[2],[3],[4]. Le 6 octobre suivant, le gouvernement Kilman est renversé par une nouvelle motion de censure au Parlement avec vingt-sept voix et Charlot Salwai est élu Premier ministre avec les voix de vingt-neuf députés[5].
La vie politique vanuataise du début des années 2020 est ainsi, selon le journal The Vanuatu Daily Post, « instable, avec des motions de censure et des luttes de pouvoir entre les partis, qui font obstruction de manière répétée aux services publics, au développement économique et au progrès de la nation »[6].
Un référendum constitutionnel se tient le 29 mai 2024 sur deux amendements à la Constitution visant à endiguer la crise gouvernementale. Proposés par le gouvernement de Charlot Salwai, ces amendements marquent une première historique en atteignant le stade d'un vote populaire. Le premier interdit aux députés de conserver leur siège s'ils quittent leur parti d'origine, et le second impose aux élus indépendants de rejoindre un parti après leur élection. Les deux mesures sont approuvées par près de 60 % des votants.
En novembre 2024, faisant face à une énième motion de censure, le Premier ministre Charlot Salwai obtient du président Nikenike Vurobaravu une dissolution du Parlement et la tenue de nouvelles élections anticipées pour janvier[6]. La date des élections est initialement prévue le 14 janvier 2025, mais celles-ci sont décalées de deux jours, pour se tenir le 16 janvier, à la suite du séisme du 17 décembre 2024[7],[8].
Après les élections, les nouveaux députés doivent choisir un nouveau Premier ministre, ou bien renouveler leur confiance dans le Premier ministre sortant.
Partis politiques
La loi électorale de 2023 dispose que les partis politiques doivent désormais être formellement constitués[11]. Pour les élections de 2025, vingt-cinq partis sont constitués, reconnus par le Bureau électoral et donc autorisés à concourir ; vingt-trois y participent effectivement[12],[13].
Conformément à un amendement à la loi électorale approuvé par référendum en mai 2024, un député élu sans étiquette ou un député qui est le seul élu de son parti doit obligatoirement rejoindre l'un des partis parlementaires dans un délai de trois mois, sous peine de perdre son siège[14].
Comme toutes les élections depuis celles de 1991, les élections de 2025 produisent un parlement sans majorité. Sept partis remportent au moins cinq sièges chacun, tandis que huit partis n'obtiennent qu'un seul élu chacun ; conformément à la nouvelle loi électorale, ces huit députés devront changer d'étiquette et se joindre à l'un des « grands » partis sous peine de perdre leur siège. Il en va de même pour l'unique député élu sans étiquette, Gaetan Pikioune, qui devra adhérer à l'un des principaux partis[12].
Les anciens Premiers ministres Bob Loughman et Sato Kilman perdent tous deux leur siège de député, le Parti progressiste populaire de Sato Kilman disparaissant par ailleurs du Parlement. Esmon Saimon, le doyen du Parlement car il y siège sans discontinuer depuis 1998[15], est également battu dans sa circonscription[12].