Conservateur, la Meuse vote traditionnellement plus à droite que la France. C'est en particulier le cas en 1981 et 2012 où le département a placé en tête respectivement Valéry Giscard d'Estaing (51,17 %) et Nicolas Sarkozy (53,8 %) alors qu'au niveau national ont été élus François Mitterrand (51,76 %) et François Hollande (51,64 %). En 2017 Marine Le Pen (48,38 %) obtient plus de 15 points de plus qu'au niveau national et frôle ainsi le seuil des 50 %.
Le premier tour de l'élection présidentielle de 2017 voit s'affronter onze candidats. Emmanuel Macron arrive en tête devant Marine Le Pen et tous deux se qualifient pour le second tour. Néanmoins, avec François Fillon et Jean-Luc Mélenchon, les scores des quatre candidats ayant recueilli le plus de voix sont serrés (4,43 points entre le 1er et le 4e). Pour la première fois, aucun des candidats des deux partis politiques pourvoyeurs jusque-là des présidents de la Ve République, n'est présent au second tour. Celui-ci se tient le dimanche et se solde par la victoire d'Emmanuel Macron, avec un total de 20 753 798 bulletins de vote en sa faveur, soit 66,10 % des suffrages exprimés, face à la candidate du Front national, qui recueille 33,90 %. Le scrutin est néanmoins marqué par une forte abstention et par un record de votes blancs ou nuls[11].
Dans la Meuse, Marine Le Pen arrive en tête du premier tour avec 32,32 % des exprimés, suivie de Emmanuel Macron (19,35 %), François Fillon (18,02 %), Jean-Luc Mélenchon (14,97 %) et Nicolas Dupont-Aignan (6,35 %). Au second tour, les électeurs ont voté à 51,62 % pour Emmanuel Macron contre 48,38 % pour Marine Le Pen avec un taux de participation de 77,12 % des inscrits[12].
Hollande, désigné par le PS à la suite d'une primaire ouverte, devance Sarkozy dès le premier tour de l'élection présidentielle de 2012 : c'est la première fois qu'un président sortant est ainsi devancé. Au second tour, Sarkozy est battu mais par un écart plus faible qu'attendu.
Dans la Meuse, Nicolas Sarkozy arrive en tête du premier tour avec 26,56 % des exprimés, suivi de Marine Le Pen (25,82 %), François Fillon (23,4 %), François Bayrou (9,23 %) et Jean-Luc Mélenchon (8,85 %). Au second tour, les électeurs ont voté à 46,2 % pour François Hollande contre 53,8 % pour Nicolas Sarkozy avec un taux de participation de 81,57 % des inscrits[13].
Au premier tour de l'élection présidentielle de 2007, Sarkozy réussit à capter une partie des voix de Le Pen et arrive largement en tête. Royal est la première femme qualifiée pour le second tour d'une élection présidentielle. Elle est battue avec une avance de 6 points.
Dans la Meuse, Nicolas Sarkozy arrive en tête du premier tour avec 29,98 % des exprimés, suivi de Ségolène Royal (21,13 %), François Bayrou (17,56 %), Jean-Marie Le Pen (16,32 %) et Olivier Besancenot (5 %). Au second tour, les électeurs ont voté à 56,93 % pour Nicolas Sarkozy contre 43,07 % pour Ségolène Royal avec un taux de participation de 84,52 % des inscrits[14].
Dans la Meuse, Jean-Marie Le Pen arrive en tête du premier tour avec 20,35 % des exprimés, suivi de Jacques Chirac (19,69 %), Lionel Jospin (14,27 %), François Bayrou (7,27 %) et Arlette Laguiller (6,6 %). Au second tour, les électeurs ont voté à 78,22 % pour Jacques Chirac contre 21,78 % pour Jean-Marie Le Pen avec un taux de participation de 80,45 % des inscrits[15].
Dans la Meuse, Édouard Balladur arrive en tête du premier tour avec 21,33 % des exprimés, suivi de Lionel Jospin (21,25 %), Jean-Marie Le Pen (19,76 %), Jacques Chirac (17,38 %) et Robert Hue (5,96 %). Au second tour, les électeurs ont voté à 52,29 % pour Jacques Chirac contre 47,71 % pour Lionel Jospin avec un taux de participation de 81,51 % des inscrits[16].
Dans la Meuse, François Mitterrand arrive en tête du premier tour avec 35,13 % des exprimés, suivi de Raymond Barre (18,42 %), Jacques Chirac (18,06 %), Jean-Marie Le Pen (15 %) et André Lajoinie (4,54 %). Au second tour, les électeurs ont voté à 53,72 % pour François Mitterrand contre 46,28 % pour Jacques Chirac avec un taux de participation de 86,14 % des inscrits[17].
Lors de l'élection présidentielle de 1981, Giscard d'Estaing arrive en tête au premier tour et affronte, comme la fois précédente, Mitterrand. Pour la première fois, un président sortant est battu : Mitterrand devient le premier président de gauche de la Ve République.
Dans la Meuse, Valéry Giscard d'Estaing arrive en tête du premier tour avec 33,11 % des exprimés, suivi de François Mitterrand (27,08 %), Jacques Chirac (15,73 %), Georges Marchais (12,19 %) et Brice Lalonde (3,54 %). Au second tour, les électeurs ont voté à 54,1 % pour Valéry Giscard d'Estaing contre 48,83 % pour François Mitterrand avec un taux de participation de 88,16 % des inscrits[18].
L'élection présidentielle de 1974 est une élection anticipée à la suite de la mort de Pompidou. Mitterrand, candidat unique de la gauche, est largement en tête au premier tour devant Giscard d'Estaing, qui distance lui-même Chaban-Delmas. Au terme d'une campagne animée, marquée par un débat télévisé tendu, Giscard d'Estaing l'emporte avec une très courte avance.
L'élection présidentielle de 1969 est une élection anticipée à la suite de la démission de De Gaulle. La gauche se lance désunie dans la course et, bien que Duclos (PCF) manque de le devancer, c'est le président par intérim Poher qui accède au second tour face à l'ex-Premier ministre Pompidou. Alors que Duclos refuse d'appeler à voter au second tour pour « bonnet blanc ou blanc bonnet », Pompidou est finalement largement élu.
Dans la Meuse, Georges Pompidou arrive en tête du premier tour avec 49,68 % des exprimés, suivi de Alain Poher (26,33 %), Jacques Duclos (14,35 %), Gaston Defferre (3,25 %) et Michel Rocard (3,07 %). Au second tour, les électeurs ont voté à 59,53 % pour Georges Pompidou contre 40,47 % pour Alain Poher avec un taux de participation de 73,11 % des inscrits[20].
L'élection présidentielle de 1965 est la première élection au suffrage universel direct à la suite du référendum d'octobre 1962. De Gaulle est mis en ballottage, à la surprise générale, par Mitterrand, candidat unique de la gauche. La campagne du second tour est axée sur l'Europe et les relations internationales ainsi que sur l'armement nucléaire. De Gaulle est finalement réélu avec une large avance.