Élections régionales de 1994 en Saxe-Anhalt
Les élections régionales de 1994 en Saxe-Anhalt (en allemand : Landtagswahl in Sachsen-Anhalt 1994) se tiennent le , afin d'élire les 99 députés de la 2e législature du Landtag, pour un mandat de quatre ans. Le scrutin est marqué par la victoire de la CDU à la majorité relative, et qui reste de justesse le premier parti du Land de Saxe-Anhalt. Le chef de file du SPD Reinhard Höppner accède alors au pouvoir après avoir formé une « coalition rouge-verte minoritaire » tolérée par le PDS. Cette configuration gagne le surnom de « modèle de Magdebourg ». ContexteAux élections régionales du , la CDU devient le premier parti de la Saxe-Anhalt, après avoir réuni 39 % des voix et 48 députés sur 106. Initialement, le Landtag comptait 98 mandats mais la CDU en a remporté neuf de trop, ce qui a conduit à cette augmentation de la taille totale de l'assemblée. Elle est suivie du SPD, qui se contente de 26 % des suffrages exprimés et 27 élus. Le Parti social-démocrate échoue d'ailleurs à obtenir au moins le double du résultat du FDP, qui totalise 13,5 % des voix et 14 parlementaires. C'est le seul des cinq nouveaux Länder où le PDS se fait dépasser par le Parti libéral-démocrate, rassemblant 12 % des exprimés et 12 sièges. La Liste verte - Nouveau Forum (GRÜ-NF) est la dernière force à faire son entrée au Landtag, franchissant de peu le seuil électoral avec 5,3 % des suffrages et cinq députés. Gerd Gies est alors investi ministre-président à la tête d'une « coalition noire-jaune » dont le libéral Gerd Brunner est vice-ministre-président. Il remet sa démission moins de huit mois plus tard, le , après des accusations de chantage politique. Il cède donc le pouvoir au ministre des Finances Werner Münch. Ce dernier doit à son tour renoncer en , en raison des révélations sur les traitements élevés perçus par les ministres et hauts fonctionnaires du Land. C'est le président du groupe parlementaire Christoph Bergner qui prend sa suite. Les derniers mois sont marqués par un affrontement au sein du FDP entre le président régional du parti Peter Kunert, qui souhaite rompre avec la CDU pour envisager une « coalition en feu tricolore » avec le SPD et les Grünen, et le ministre de l'Environnement et vice-ministre-président Wolfgang Rauls, partisan du maintien de l'alliance « noire-jaune ». Mode de scrutinLe Landtag est constitué de 99 députés (en allemand : Mitglied des Landtags, MdL), élus pour une législature de quatre ans au suffrage universel direct et suivant le scrutin proportionnel de Hare. Chaque électeur dispose de deux voix : la première (en allemand : Personenstimme) lui permet de voter pour un candidat de sa circonscription selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à un tour, le Land comptant un total de 49 circonscriptions ; la seconde voix (en allemand : Parteienstimme) lui permet de voter en faveur d'une liste de 99 candidats présentée par un parti au niveau du Land. Lors du dépouillement, l'intégralité des 99 sièges est répartie proportionnellement aux secondes voix, entre les partis ayant remporté 5 % des voix au niveau du Land. Si un parti a remporté des mandats de circonscription, les sièges qui lui ont été précédemment attribués sont d'abord pourvus par ceux-ci[1]. Dans le cas où un parti obtient moins de mandat de circonscription que la proportionnelle ne lui en attribue, sa représentation est complétée par les candidats issus de la liste présentée au niveau du Land ; s'il en obtient plus, la taille du Landtag est augmentée jusqu'à rétablir la proportionnalité. CampagnePrincipaux partis
RésultatsVoix et sièges
AnalyseConséquencesNotes et références
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