Le XV de France commence l'année 2019 par le Tournoi des Six Nations dans un contexte morose. Quelques mois plus tôt, les Bleus ont été humiliés au Stade de France par la modeste sélection des îles Fidji l'emportant pour la première fois face à la France. Malgré une promesse d'un jeu offensif avec l'arrivée de nouveaux jeunes joueurs, le sélectionneur Jacques Brunel refuse de donner un objectif pour ce Tournoi. Lors de la première journée, l'équipe de France se fait remonter par le Pays de Galles à domicile (19-24) après avoir mené 16-0 à la mi-temps. Une semaine plus tard, les Bleus sont écrasés par l'Angleterre à Twickenham dans un match à sens unique (44-8). La victoire face à l'Écosse (27-10) à Saint-Denis vient interrompre cette série négative avant que les Bleus subissent une nouvelle défaite en Irlande (26-14). Le succès étriqué contre l'Italie (25-14) lors du dernier match permet d'accrocher la quatrième place de la compétition. Les observateurs constatent l'écart de niveau entre l'équipe de France et les autres équipes sur le podium. Qualifiant ce Tournoi de « déception », Jacques Brunel et son staff sont sévèrement critiqués dans la presse et même en interne. Le nom de Fabien Galthié est cité pour venir renforcer l'encadrement.
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Acteurs
Joueurs retenus
Présélection
Le , Jacques Brunel dévoilera une première liste de joueurs pour préparer la Coupe du monde. Elle sera composée de 31 joueurs et de 6 réservistes. Le sélectionneur aura jusqu'au pour annonce un groupe officiel de 31 joueurs.
Le lundi , le journal spécialisé, le Midi Olympique, dévoile une liste de soixante-cinq joueurs suivis prioritairement par le staff du XV de France[10]. Les joueurs en question doivent alors fournir des documents administratifs et reçoivent une charge de travail de préparation physique à effectuer[11]. La liste est corrigée quelques heures plus tard par la fédération française de rugby, modifiant trois noms, tout en maintenant le total à 65 et précise que la liste est « non exhaustive, en aucun cas fermée ou définitive »[12].
L'absence de Mathieu Bastareaud (53 sélections et vice-capitaine sous Brunel) retient particulièrement l'attention des médias[16]. Selon le journal L'Équipe, le centre du RC Toulon pâtit de l'arrivée de Fabien Galthié dans le staff préférant des joueurs plus mobiles chez les trois-quarts[17]. Il est remplacé numériquement par Sofiane Guitoune (plus appelé depuis 2015 mais finaliste du Top 14 avec Toulouse). Parmi les autres « surprises » figurent Peato Mauvaka (talonneur) et Emerick Setiano (pilier) qui ont peu d'expérience en professionnel[17]. Parmi les demis, Maxime Machenaud est préféré à Morgan Parra (71 sélections) en numéro 9[17]. Alivereti Raka (24 ans), d'origine fidjienne et naturalisé français depuis 2019, est enfin sélectionné alors qu'il avait manqué le Tournoi sur blessure[17]. Bernard Le Roux (30 ans, 33 sélections), quant à lui, est également présent malgré ses trois matches de suspension pour placage dangereux en championnat[17]. Enfin, Arthur Iturria, blessé à la cuisse en fin de saison, est retenu mais aura un début de préparation aménagé avec un « délai de cinq-six semaines pour récupérer » selon Jacques Brunel[18].
Les autres grands absents cités par les médias sont Uini Atonio (pilier, 32 sélections), Yoann Maestri (deuxième ligne, 65 sélections), Virimi Vakatawa (centre, 17 sélections) et Teddy Thomas (ailier, 16 sélections)[19].
Jacques Brunel annonce le groupe définitif de 31 joueurs sélectionnés pour la Coupe du monde le lundi (dans 20h Le Mag, deuxième partie du Journal de 20 heures de TF1, diffuseur exclusif de la compétition en France)[20]. Trois joueurs initialement hors du groupe sont sélectionnés pour le Japon :
À la suite de la coupe du monde 2015, Guy Novès prend les rênes de la sélection nationale pour un contrat d'une durée de quatre se concluant à l'issue de la coupe du monde 2019[24]. Mais l'élection de Bernard Laporte à la tête de la fédération française de rugby change la donne et ce dernier licencie Guy Novès et son staff en , en cause les résultats décevants du XV de France[25].
Un nouveau staff mené par Jacques Brunel prend les rênes de la sélection pour un contrat courant jusqu'en 2020, comprenant notamment la coupe du monde 2019[26]. Le gersois est secondé par cinq techniciens : Julien Bonnaire (touche), Sébastien Bruno (mêlée), Jean-Baptiste Élissalde (trois-quarts), Jean-Marc Bederede (défense) et Philippe Doussy (skills et jeu au pied).
Mais les résultats restent décevant et dès le mois de , le journal spécialisé Midi olympique, révèle la possibilité de l'intégration de Fabien Galthié dans le staff de l'équipe de France[27]. Le président de la fédération, Bernard Laporte, annonce fin avril que le sélectionneur Jacques Brunel sera remplacé à l'issue de la compétition par Fabien Galthié[28],[29]. Le , il est officiellement annoncé que Galthié rejoint le staff de l'équipe de France pour « s’occuper de l’animation collective » avec un préparateur physique, Thibault Giroud[30]. Le , la FFR annonce que Laurent Labit prend la place laissée libre dans le staff par Philippe Doussy, qui rejoint le Racing 92 dès l'été 2019. Il épaulera ainsi Fabien Galthié et Jean-Baptiste Élissalde, respectivement responsables de l'attaque et des trois-quarts[31]. Labit sera après la Coupe du monde entraîneur des arrières auprès du sélectionneur Galthié.
Analystes vidéo : Nicolas Buffa, Manu Urdampilleta ;
Analyste performance : Quentin Rinaldi
Manager opérationnel : Lionel Rossigneux ;
Intendant : Hervé Didelot.
Compétition
Format et tirage au sort
Le tirage au sort a lieu le à Kyoto (Japon). Placée dans la poule C, l'équipe de France a hérité de l'Angleterre, l'Argentine, les États-Unis et les Tonga. Seuls les deux premiers sont qualifiés pour les quarts-de-finale. Les observateurs qualifient ce tirage de « compliqué » et de « poule de la mort ». Le XV de France a toujours dépassé la premier tour en Coupe du monde dans son histoire. Une élimination en poules serait donc inédite.