Cette institution assure des compétences de service public de proximité (déchets, assainissement, emploi, formation) et de développement du territoire (aménagement, urbanisme, développement économique).
Historique
Dans le cadre de la mise en place de la métropole du Grand Paris, la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du (Loi NOTRe) prévoit la création d'établissements publics territoriaux (EPT), qui regroupent l'ensemble des communes de la métropole à l'exception de Paris, et assurent des fonctions de proximité en matière de politique de la ville, d'équipements culturels et socioculturels, socio-éducatifs et sportifs, d'eau et assainissement, de gestion des déchets ménagers et d'action sociale. Les EPT exercent également les compétences que les communes avaient transférées aux intercommunalités supprimées.
L'EPT Grand Paris - Grand Est (GPGE) est créé par un décret du [1].
Les premières années de fonctionnement sont marquées par l'opposition de certaines communes et à la difficulté de faire émerger un projet de territoire, qui aboutit à la démission en mai 2019 du premier président de l'EPT, Michel Teulet[2].
Comptant environ 407 704 habitants en 2021, le Territoire est formé de quatorze communes de l'est et du sud-est du département de la Seine-Saint-Denis. Il est le huitième territoire de la métropole du Grand Paris par sa population, le troisième dans ce département.
Le territoire du Grand Paris - Grand Est est situé dans la partie orientale de la petite couronne de la région d'Île-de-France. Sur le plan topographique, il recouvre le plateau de Vaujours, culminant à 130 m de hauteur et le plateau d'Avron (115 m), qui matérialisent l'extrémité du massif de l'Aulnoye, et une partie du plateau de la Brie. Ces derniers sont séparés par les dépressions de Gagny et de Rosny-sous-Bois, qui correspondent à un ancien lit de la Marne. Il est traversé par la Marne et par le canal de Chelles.
Le conseil de territoire de Grand Paris - Grand Est, qui se réunit une fois par mois, est l'organisme délibérant de l'établissement et détermine les grands axes de l'action publique. Il est composé de 80 conseillers répartis sur une base essentiellement démographique, et élus, en leur sein, par les conseils municipaux de chaque commune comme suit[réf. nécessaire] :
Le territoire de Grand Paris - Grand Est est représenté par 14 élus au conseil de la métropole du Grand Paris (un par commune).
Le conseil de territoire du a élu son premier président, Michel Teulet, maire de Gagny, et ses 13 vice-présidents, de manière que chaque commune soit représentée par son maire au sein du bureau de l'établissement. En mars 2019, le président Michel Teulet annonce sa démission[2] et le conseil de territoire du élit son successeur, Claude Capillon, maire LR de Rosny-sous-bois et jusqu'alors premier-vice-président de l'EPT. Michel Teulet l'a remplacé à ce mandat de premier vice-président[3], jusqu'au 24 juillet 2019.
Il s'agit de :
Claude Capillon, maire (LR) de Rosny-sous-Bois, actuel président et chargé du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) ;
Éric Schlegel, maire (DVD) de Gournay-sur-Marne, chargé de la politique locale, de l’habitat et du logement ;
Ludovic Toro, maire (UDI-FED) de Coubron, conseiller régional, chargé de la santé et l'environnement ;
Patrice Calméjane, maire (LR) de Villemomble, chargé des équipements sportifs ;
Pierre-Yves Martin, maire (LR) de Livry-Gargan, chargé de la gestion des déchets ;
Brigitte Marsigny, maire (LR) de Noisy-le-Grand, conseillère régionale, chargée de la politique de la ville et des relations avec la métropole ;
Jean-Michel Genestier, maire (UDI[4]) du Raincy, chargé du développement économique, de l'emploi et de l'insertion ;
Olivier Klein, maire (PS) de Clichy-sous-Bois, chargé du renouvellement urbain ;
Katia Coppi, maire (LR) des Pavillons-sous-Bois, chargée des transports ;
Xavier Lemoine, maire (PCD) de Montfermeil, chargé des finances et des financements européens ;
Jacques Mahéas, maire (DVG) de Neuilly-sur-Marne, chargé de l’assainissement et de l’eau ;
Christian Demuynck, maire (LR) de Neuilly-Plaisance, chargé de l'aménagement de l'espace ;
Dominique Bailly, maire (LR) de Vaujours, chargé de la prévention de la délinquance[5].
Patrice Calméjane, qui avait été réélu maire de Villemomble en décembre 2018, est toutefois déclaré inéligible par le Tribunal administratif de Montreuil, en mai 2019[8], puis en appel, par le Conseil d'État pour ne pas avoir respecté les délais dans lesquels il aurait dû rendre les comptes de cette campagne électorale.Il est ainsi déclaré démissionnaire d'office de son mandat d'élu municipal et donc de conseiller territorial et de vice-président de l'EPT en septembre 2019[9].
Le conseil de territoire a donné des délégations de compétences au bureau, qui regroupe le président et les vice-présidents, afin de prendre les décisions relatives à l'action publique du territoire[10]. En pratique, le bureau se réunit deux fois par mois.
Liste des présidents successifs
Liste des présidents de l'établissement public territorial successifs
L'établissement public territorial exerce les compétences qui lui sont assignées par la loi[12], et qui relèvent essentiellement de la politique de la ville, de la construction et de la gestion d'équipements culturels, socioculturels, socio-éducatifs et sportifs d'intérêt territorial, de l'assainissement et de l'eau, de la gestion des déchets ménagers et assimilés et de l'action sociale d'intérêt territorial. Il a également la charge d'élaborer un plan local d'urbanisme intercommunal (PLUI).
Pour Clichy-sous-Bois et Montfermeil : emploi, formation et insertion avec une direction dédiée (DEFI),
Des équipements territorialisés : Maison des services publics et Maison de l'Habitat à Montfermeil,
Maison de la justice et du Droit à Clichy-sous-Bois.
Régime fiscal et budget
L'EPT est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) sans fiscalité propre, c'est-à-dire que ses ressources proviennent essentiellement de transferts versés par d'autres collectivités.
Les ressources de l'EPT varient selon la période.
Au cours de la première phase, qui s’étend du au , les EPT perçoivent néanmoins la cotisation foncière des entreprises (CFE), l'une des composantes de la fiscalité économique des entreprises.
À compter du , la totalité de la contribution économique territoriale est perçue par la Métropole du Grand Paris, modifiant ainsi le financement des EPT, qui seront alors financés entièrement par une contribution des communes membres.
Effectifs
Pour mettre en œuvre ses responsabilités, le Territoire employait 199 agents au . Soixante-treize d'entre eux, initialement employés dans les villes à des missions relatives à l’assainissement et au traitement des déchets, ont été transférés des communes à l'EPT comme conséquence du transfert de ces compétences[13].
↑ ab et cSébastien Thomas, « Michel Teulet quitte la présidence du territoire Grand Paris - Grand Est : Usé par le travail de sape de certains élus, le maire LR de Gagny rend son tablier. Tout comme le directeur général des services », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le )« Le maire de Gagny reconnaît qu’au bout de trois ans, une forme de fatigue s’est installée. « C’est un peu lassant que deux ou trois élus passent leur temps à remettre en cause les décisions du territoire, soupire Michel Teulet ».
↑ a et bSébastien Thomas, « Claude Capillon, élu président de Grand Paris Grand Est : Le maire (LR) de Rosny-sous-Bois, succède à la tête du territoire à Michel Teulet, qui avait démissionné », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, (lire en ligne, consulté le )« Claude Capillon, maire (LR) de Rosny, a été, en toute logique, élu président car c’était l’unique candidat ».
↑Hélène Haus, « Les Pavillons-sous-Bois : Philippe Dallier tire sa révérence : Le maire (LR) doit céder sa place à sa première adjointe, ce samedi, lors d’un conseil municipal exceptionnel pour se consacrer à son poste de premier vice-président du Sénat », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, (lire en ligne, consulté le ).
↑Hélène Haus, « Villemomble : le maire condamné à 4 mois d’inéligibilité : Le tribunal administratif de Montreuil a condamné Patrice Calméjane (LR) à quatre mois d’inéligibilité pour n’avoir pas envoyé à temps ses comptes de campagne lors des élections partielles de décembre dernier », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le )« Le 2 décembre dernier, Patrice Calméjane avait été réélu lors d'un scrutin anticipé faisant suite à la démission de 17 élus du conseil municipal en septembre. Mais il a envoyé avec quelques jours de retard un des documents justifiant ses comptes à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) ».
↑Hélène Haus, « Villemomble : le maire Patrice Calméjane démis de ses fonctions : Le Conseil d’Etat a confirmé ce jeudi la condamnation à quatre mois d’inéligibilité du maire (LR) de Villemomble. L’obligeant à quitter son fauteuil à six mois des élections municipales », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑Aurélie Lebelle, « Michel Teulet, le maire de Gagny, élu président du Grand Paris - Grand Est », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis, (lire en ligne)« À l'unanimité et sans surprise, le seul candidat, le maire (LR) de Gagny Michel Teulet, a donc pris les rênes de l'un des quatre territoires de Seine-saint-Denis au sein de la métropole du Grand Paris ».