Étang de Chabaud-Latour
L'étang de Chabaud-Latour est un lac d'affaissement minier au nord-est de Condé-sur-Escaut, à moins de quatre kilomètres de la frontière belge, dans le Nord-Est de la région Hauts-de-France, dans le PNR (parc naturel régional Scarpe-Escaut). Il fait partie d'un complexe de milieux semi-naturels d'environ 250 hectares où les « marais de la Canarderie et étang de Chabaud-Latour » constituent un ensemble d'environ 150 hectares de zones humides, dans le haut du bassin de l'Escaut.
Le site n'abrite pas de réserve naturelle, mais a fait l'objet d'inventaires et de classement pour sa richesse et son intérêt écologique (ZICO, ENS, ZNIEFF). C'est à ce titre un des éléments patrimoniaux importants du PNR et de la trame verte et bleue régionale. Description et histoireCe lac est situé dans le Nord de la France, dans le bassin minier franco-belgo-allemand, une zone aujourd'hui très urbanisée et anciennement très industrialisée, non loin des premiers puits de mines ouverts dans le Valenciennois.
Cet étang comme l'étang de la digue noire situé à proximité au nord-est ou celui de la mare à goriaux en lisière de la proche forêt de Saint-Amand résulte d'une histoire récente et industrielle. Ils sont nés sur des effondrements de terrains non-naturels, induits par la pratique du « foudroyage » des galeries de mines. Ce foudroyage était destiné à produire et accélérer les affaissements de manière relativement contrôlée. Les sols anciens se sont ainsi affaissés de 3 m au lieu-dit La Canarderie et de 4 à 5 m en moyenne et jusqu'à 10 m par endroits. On ignore quand cet affaissement sera tout à fait stabilisé (Sous la région de Saint-Aybert les niveaux les plus superficiels d'exploitation sont à -240 m. Sous la fosse Sainte-Barbe de Bernissart, ils sont à -270 m au siège des Sartis et -320 m au siège Louis-Lambert à Hensies. La fosse Ledoux avait des galeries qui ont suivi des veines superficielles de charbon jusqu'en surface (dans le secteur de Bon-Secours). Ces fosses ont dans le passé subi de fréquents « coups d'eau », la fosse Sainte-Barbe de Bernissart ayant même dû être fermée à la suite de son ennoiement. Ceci suggère que des circulations horizontales et verticales d'eau (éventuellement polluées), sans rapport avec ce que l'hydrogéologie serait sans ce passé industriel, sont aujourd'hui possibles. Localement la couche étanche d'argile de Louvil sous-jacente a pu être distendues percée et déchirée, ponctuellement par le percement des puits et plus largement par les affaissements, mettant en communication la nappe superficielle et les nappes profondes qui tendent à remonter à la suite des moindres pompages miniers. Fonctions du lacCe lac a une triple fonction :
EnvironnementÀ l'échelle des enjeux locaux de la trame verte et bleue, et en termes d'écopotentialité, en dépit des séquelles de pollution qui l'affectent encore probablement, c'est un des éléments du réseau écologique local. Une quantité importante de sédiments s'est accumulée dans le lac, notamment dans sa partie amont. Ces sédiments peuvent être pollués ou avoir une teneur en matière organique telle qu'ils contribueraient à expliquer la présence de bactéries indésirables (cyanobactéries. Le lac est de plus victime de plusieurs espèces invasives (rat musqué, renouée du Japon, élodée, cyperus eragrostis (= Souchet vigoureux originaire d'Amérique du sud, transportée par les canaux) [1]). Hydrologie et qualité de l'eauL'étang est la plus grande masse d'eau du Bassin versant de la vallée de la Haine. Il est alimenté en eau à la fois par la nappe et par le ruissellement. Alimentation en eau et renouvellement moyen :
L'arrêt à terme du rejet de la fosse Ledoux devait conduire à un apport total de 412 l/s, soit 35 000 m3/jour (= un renouvellement total théorique de l'eau tous les 8 mois ; autrement dit un renouvellement en théorie et en moyenne une fois et demie par an. Depuis 1973, la situation a évolué ;
Ceci a conduit à une diminution probable de l'alimentation de Chabaud-Latour d'au moins 20 à 25 % (avec augmentation corrélative des risques d'eutrophisation ou de réchauffement estival lié à un moindre renouvellement de l'eau, qui se traduit généralement par une dégradation écologique des étangs). Toutefois l'inertie thermique pourrait avoir légèrement augmenté en raison d'une possible augmentation du volume de l'étang consécutive aux affaissements. le Jard, cours d'eau évacuant le trop plein de l'étang n'assumait plus cette fonction correctement à cause d'une accumulation de vases polluées. Il a fait l'objet d'un curage, aidé par l'Agence de l'eau, avec aménageant des berges. État, pressions, menaces
Un pompage destiné à fournir de l'eau potable a été récemment installé sur la commune de Crespin[3].
Qualité de l'eauSelon l'Agence de l'eau Faune du lacLe lac abrite diverses espèces de poissons communs (brème commune, carpe commune et carpe miroir, gardon, goujon, etc.). Le silure glane y est également abondant, un spécimen de deux mètres y a été péché[4]. Ce lac a fait - pour les besoins de la pêche de loisir - l'objet de réempoissonnements Le lac abrite quelques mollusques aquatiques. Il abrite aussi quelques mammifères semi-aquatiques. Flore
Parmi les éléments remarquable[5] figurent 3 roselières, où un niveau d'eau suffisant est maintenu toute l'année grâce à trois seuils équipés de vannes par le conseil général du Nord.
Intérêt touristique
Notes et références
AnnexesArticles connexes
Liens externes
Bibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Information related to Étang de Chabaud-Latour |