Île Aucard
L'île Aucard est une île sur la Loire, en France, appartenant administrativement à Tours. DescriptionL'île s’étend sur une longueur de près de 920 m pour une largeur d'environ 200 m en son centre. Son altitude maximale est de 52 m. Traversée par le pont suspendu de Saint-Symphorien, elle contient le Stade municipal portant son nom. Installée dans le lit endigué du fleuve, elle est soumise à un risque d'inondations lors de crues importantes de la Loire[1]. Ce fut notamment le cas en 1941[2]. HistoireSous le Bas-Empire romain, un pont de bois, dont des vestiges ténus sont encore visibles, traversait la Loire au niveau de la partie est de l'île[3], dont rien ne permet toutefois d'attester la présence à cette époque. Le pont médiéval de Tours, construit au XIe siècle, prenait appui, au milieu du fleuve, sur deux îles nommées l'île Saint-Maurice et l'île de l'Entrepont ; ce sont probablement ces îles qui sont par la suite connues sous le nom d'île Aucard. Elle tient en effet son nom de Louis Aucard, qui y avait une pâture pour le bétail au début du XVIe siècle, alors qu'elle appartenait au chapitre de l'église de Tours. Sa superficie était alors de 23 arpents, mais à la veille de la Révolution française, l'érosion due au courant et aux crues de la Loire avait réduit sa surface à deux arpents[4]. Le pont médiéval ruiné ayant été démoli à partir de 1876, l'île Aucard sert d'appui à plusieurs piles de la passerelle Saint-Symphorien, qui est construite presque au même emplacement que le précédent pont et mise en service en 1847[5]. L'alimentation de Tours en eau potable est partiellement assurée par une station de pompage située dans l'île Aucard. Elle exploite un captage dans la zone alluviale sous-fluviale ainsi qu'un forage plus profond atteignant la nappe du Cénomanien[6]. Cette station est mise en service en 1933 alors que les premiers sondages dans le sous-sol de l'île datent de 1909[7]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'île accueille les troupes françaises avant d'être occupée, en 1940, par l'armée allemande[2]. C'est là, le , que le préfet d'Indre-et-Loire et le maire de Tours rencontrent les autorités allemandes pour les premières négociations sur le statut de la ville[8]. L'archevêque de Tours et un officier de l'armée française les accompagnent[9]. Lieu sportif[10], l'île voit aussi un retour ponctuel du festival Aucard de Tours en août 2016, en raison de son annulation à la Gloriette, le site ayant été inondé[11]. Références
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