‘Abd al-Karīm b. Ibrāhīm al-JīlīʿAbd al-Karīm ibn Ibrāhim Quṭb al-Dīn al- Ǧīlī
‘Abd al-Karīm b. Ibrāhīm al-Jīlī (1365-1409) est un soufi, membre de la confrérie de la Qadiriyya, fondée par le cheikh ‘Abd al-Qādir al-Jīlanī[1]. On lui doit en particulier un ouvrage sur l'Homme parfait et un commentaire des Illuminations de la Mecque BiographieAinsi que l'indique son nom, Abd al-Karîm al-Jili appartient à une famille originaire du Gilan, en Iran, mais établie depuis longtemps à Bagdad[1]. Sa nisba (Jili) pourrait d'ailleurs aussi laisser entendre qu'il venait de Jîl, un village des environs de Bagdad[2]. Depuis les recherches de Ridha Atlagh[3], qui s'est référé à l’œuvre autobiographique de l'auteur, on admet qu'il est né le 1er muharram 767 () à Calicut, en Inde, avant que son père l’emmène à Aden, au Yémen, dans sa petite enfance. Il vivra dans ce pays pour le restant de sa vie (régulièrement ponctuée par des voyages à la Mecque, la Syrie ou l’Égypte), et meurt à Zabid, le samedi 28 joumada ath-thania 811 ()[4]. PenséeIl eut pour maître le cheikh Sharaf ad-dīn Ismāïl b. Ibrāhīm al-Jabartī (m. en 1403), à Zabid, qui était lui-même membre de la Qadiriyya[5]. Il est un maître dans la lignée akbarienne (c'est-à-dire celle d'Ibn Arabi, le sheikh al-akbâr, « le plus grand maître ») et ses écrits portent la marque de l’enseignement métaphysique d'Ibn Arabī. Il écrivit une vingtaine d’ouvrages dont les plus connus sont avant tout son exposé sur la doctrine de l’Homme parfait (Al-insān al-kāmil fī-l-ma’rīfa) et son commentaire de l'avant-dernier chapitre (le 559e) des Illuminations de la Mecque, du grand mystique Ibn Arabî[1]. De l'homme universel voit l'Homme parfait comme un microcosme dans lequel toutes les énergies cosmiques sont récapitulées[1]. Al-insān al-kāmil fī-l-ma’rīfa jouera un rôle important dans la diffusion des idées d'Ibn Arabi[6]. Œuvres
Bibliographie
Notes et références
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