Janvier[1], Zimbabwe : le monomotapa (ou Karanga) Nyambo Kapararidge, successeur de Gatsi Rusere, est battu à Massapa par les Portugais et remplacé par Mavoura Mhandé qui se déclare vassal du Portugal par un traité signé le 24 mai[2] (fin de règne en 1652).
4 juin : naufrage du Batavia, navire hollandais parti de Java, échoué sur la côte ouest, dont les restes ont été retrouvés. Arrivée des premiers Européens en Australie. Deux meurtriers néerlandais y sont exilés, et deviennent les premiers habitants européens de l'Australie[4]. Les Hollandais, qui ne trouvent rien de profitable à leur négoce sur le continent australien, explorent cependant pendant une trentaine d’années les côtes ouest, nord et sud et baptisent cette terre Nouvelle-Hollande en 1644.
19 juillet : capitulation de Québec[5]. Samuel de Champlain doit céder Québec aux frères Thomas, Louis, et David Kirke « à cause du manque de vivres. Les Kirke n’auront pas plus de chance : l’épidémie et la disette leur prennent 14 soldats lors de leur premier hivernement ». Tandis que Québec est prise par les frères Kirke, la France et l’Angleterre ont déjà signé la paix. Les nouvelles possessions anglaises devront être restituées. L’Angleterre tergiversera pendant trois ans avant de restituer la colonie aux Français.
Juillet : soixante-dix colons écossais débarquent dans la baie de Port-Royal et construisent Fort-Charles[6]. Création de la colonie de Nouvelle-Écosse[5].
16 septembre[5] : une flotte espagnole, sous le commandement de l'amiral Don Frédéric de Tolède, attaque Niévès et Saint-Christophe ; les colons anglais sont déportés, les Français réussissent à fuir à Antigua. Pierre Belain d'Esnambuc et Pierre Vadrosque chassés de l'île Saint-Christophe s'installent à la Tortue, près de Saint-Domingue, qui deviendra le point de ralliement des flibustiers anglais, français et hollandais aux côtés des boucaniers qui assurent l’approvisionnement en viande. Ils expulsent les quelques Espagnols présents et vont constituer une communauté de « frères de la côte »[7].
6 juillet : Iskandar Muda, sultan musulman d’Atjeh (pointe Nord de Sumatra) attaque Malacca[9]. Les assiégés résistent jusqu'à ce qu'une flotte portugaise lève le siège en octobre[10].
22 octobre, Japon : lois sur les maisons militaires (Buke shohattô), rédigées par Tokugawa Hidetada[13]. Elles seront modifiées en 1663 pour interdire les suicides d’accompagnement qui transformaient parfois le décès d’un chef de maison en véritable hécatombe, puis définitivement fixées en 1683. Elles définissent le code d’honneur des samouraïs. Elles réussissent à transformer en l’espace de deux générations les farouches bushi d’autrefois en gendarmes loyaux pour les plus humbles ou en intellectuel, sachant lire, écrire, organiser, juger…
22 décembre : l’empereur du Japon Go-Mizunoo, gendre du shogun Hidetada, abdique en faveur de sa fille Meishō, âgé de cinq ans[14]. Go-Mizunoo vit jusqu’en 1680 dans son palais de Shugaku-in, au pied du mont Hiei et se consacre à la poésie.
Le moine tibétain Shabdrung Ngawang Namgyal (1594-1651) arrivé en 1616 au Bhoutan construit son premier dzong (monastère fortifié) à Semtokha. Il unifie le pays et prend le titre de Shabdrung ou Dharma raja, chef spirituel du gouvernement. Un Deb raja, généralement un moine, est chargé des affaires temporelles[17].
Édit de Restitution[19] : l’empereur garantit le libre exercice de la confession d'Augsbourg aux princes laïques, condamne la religion réformée et prévoit la restitution des biens d’Église confisqués depuis 1552 (Les archevêchés de Magdebourg et de Brême, 12 évêchés dont ceux de Verden et Halberstadt, cinq cents abbayes et couvents).
↑Robert Cornevin, Histoire de l'Afrique : L'Afrique précoloniale, 1500-1900, vol. 2, Payot, (lire en ligne)
↑Mémoire et documents sur les droits du Portugal aux territoires de Machona et Nyassa, Impr. nationale du Portugal, (présentation en ligne)
↑Auguste Carlier, Histoire du peuple américain, États-Unis et de ses rapports avec les Indiens depuis la fondation des colonies anglaises jusqu'à la révolution de 1776, vol. 1, Paris, Lévy, (présentation en ligne)
↑J. P. J. Du Bois, Gustaaf Willem Imhoff, Vies des gouverneurs généraux : avec l'abrégé de l'histoire des établissemens hollandois aux Indes orientales, Pierre de Hondt, (présentation en ligne)
↑ a et bÉmile Charvériat, Histoire de la guerre de trente ans, 1618-1648 : Période palatine et période danoise (1618-1630), vol. 1, E. Plon et cie, (présentation en ligne)
↑ a et bJean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français, depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, vol. 8, (présentation en ligne)