Abbaye Notre-Dame du PalaisAbbaye Notre-Dame du Palais
Vue générale de l'édifice
L’abbaye de Notre-Dame du Palais (ou du Palais Notre-Dame) est une ancienne abbaye cistercienne, fondée au XIIe siècle par les moines de l'abbaye de Dalon, et qui était située sur le territoire de la commune de Thauron, dans la Creuse. HistoireLa fondationL'abbaye est fondée dans la vallée du Taurion. Suivant certaines sources, l'établissement date du Xe siècle[3]. Selon d'autres, l'ermitage serait une fondation de Géraud de Salles[4]. Comme de nombreuses fondations monastiques limousines, périgourdines et berrichonnes, c'est alors un ermitage non régi par la règle d'un ordre monastique. Le responsable de la communauté se nomme alors Aymeric de Quinsat. Ce dernier fait don de son abbaye à celle de Dalon, elle-même de la filiation de Pontigny en 1134[5]. Par cet acte, l'abbaye rejoint l'ordre cistercien alors en plein développement[3]. D'abord simple prieuré de Dalon, le Palais Notre-Dame est érigé en abbaye en 1160[5]. La date retenue de fondation, , correspond probablement à la consécration de l'abbatiale. Les destructionsL'abbaye souffre des guerres entre France et Angleterre, en particulier de la guerre de Cent Ans, ainsi que du rapt de l'abbaye par un aventurier en 1451, mais surtout des guerres de Religion : en 1578, les troupes de Wolfgang de Bavière, après avoir traversé la France par la Bourgogne et le Berry, pillent longuement le Limousin[6],[5]. À partir de la Renaissance, l'abbaye tombe sous le régime de la commende : son abbé n'est plus un religieux élu, ni même un ecclésiastique, mais un noble choisi par le roi[4], qui souvent (c'est le cas au Palais) laisse tomber son abbaye en ruines. Ainsi, en 1780, c'est le comte de Gain qui possède l'abbaye[7]. Au XVIIIe siècle, l'abbé commendataire remanie profondément l'abbaye, comme c'est le cas dans de nombreuses maisons religieuses à cette époque. La nef de l'abbatiale est réduite des trois quarts, le cloître détruit, une nouvelle façade construite[8]. La RévolutionÀ la Révolution, l'abbaye est supprimée et vendue comme bien national à la famille d'Aubusson, qui la garde jusqu'en 1900, date à laquelle elle la vend à un industriel parisien. Durant tout le XXe siècle, l'abbaye connaît diverses vocations et divers aménagements, y compris un élevage d'oies en 1984. Puis deux couples, respectivement australien et néerlandais, réhabilitent successivement le bâtiment restant et le transforment en chambre d'hôtes[6]. Architecture et descriptionFiliation et dépendancesNotre-Dame du Palais est fille de Notre-Dame-de-Ré Liste des abbés connusAbbés réguliers
Abbés commendataires
L'abbayeLes bâtiments médiévauxL'abbaye était construite suivant le plan cistercien traditionnel : un cloître central entouré d'une église abbatiale située au nord, du bâtiment des moines (salle capitulaire, dortoir, salle des moines) à l'est, des cuisines et du réfectoire au sud, enfin du bâtiment des convers à l'ouest[3]. L'église abbatiale mesurait quarante-cinq mètres de longueur, comme l'ont montré les fouilles archéologiques effectuées en sur le site[8]. Aujourd'huiLe seul bâtiment restant est le corps de logis oriental, reconstruit au XVIIIe siècle pour remplacer le bâtiment des moines[9]. Ce bâtiment a été transformé en chambre d'hôtes[6].
Notes et références
Voir aussiBibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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