Ahmed Bouanani (, Casablanca - , Demnate[1]) est un cinéaste — réalisateur, scénariste et monteur — marocain ; également écrivain et dessinateur[2]. Il est considéré comme une figure de l'intelligentsia post-protectorat[3] et de l'histoire du cinéma de son pays, notamment pour son long métrage Le Mirage[4].
Biographie
Touda Bouanani, sa fille va s'attacher à la mémoire de son père. Son travail d'artiste est centré sur la transmission et la mémoire. Dans Les quatre sources, réalisé en 1977, le héros découvre son héritage dans le coffre qui contient tous les documents, manuscrits, photos, scenarii, romans, poèmes sauvés de l'incendie par Touda Bouanani et sa mère Naïma Saoudi[5].
Œuvre
Ouvrages
Les Persiennes (1966-1977) : L'analphabète. Mémoire quatorze. Souviens-toi de Sindibad. Cinq mémoires moins une. Histoire de Sindibad, Rabat, Stouky, , 137 p. : prose
Photogrammes, Lézignan-Corbières, Avant-Quart, , 56 p. : poésie
L'Hôpital, Rabat, Al Kalam, , 122 p. : roman - Verdier, 2012
« Et moi, je ne finis pas de m’interroger sur la poésie du cinéma. Pourquoi naît-elle dans un boulevard totalement désert quand nous sommes habitués à ne voir qu’un boulevard toujours peuplé de voitures et de passants ? Ne serait-elle perceptible que dans une réalité expurgée ? Ne procède-t-elle que par expulsion ? Prenons l’exemple des films bibliques. Des sujets portés à l’écran sur des histoires sacrées, des histoires qui ne doivent jamais être lues et comprises au premier degré, où les miracles sont pétris dans le pain quotidien. Un film de ce genre, pour qu’il soit réussi, doit être miraculeux. »[3]