Aide à l'Église en détresseAide à l’Église en détresse
L’Aide à l’Église en détresse ou l'AED (ACN Aid to the Church in Need en anglais, Kirche in Not en allemand) est une fondation internationale catholique de droit pontifical[1] qui aide les chrétiens menacés, persécutés, réfugiés ou dans le besoin. Fondée en 1947 par le père prémontré néerlandais Werenfried van Straaten, elle soutient plus de 5 000 projets[2], grâce aux dons récoltés par ses 23 bureaux[3] dans le monde[4]. Elle intervient dans plus de 150 pays[2]. L’AED mène aussi un travail de recueil d’informations et d’analyses du terrain au sujet de la liberté religieuse : elle publie tous les 2 ans un rapport[5] sur la liberté religieuse dans le monde[6] car sa mission comporte un volet consacré à la défense de ce droit[7] fondamental de la personne, quelle que soit la religion concernée. Selon le site international de l’AED, « [elle] ne reçoit aucun fonds publics ou officiels de l’Église. Elle repose uniquement sur la générosité de ses bienfaiteurs individuels »[8]. HistoriqueL’AED est née en 1947 quand Werenfried van Straaten, chanoine prémontré de l'abbaye de Tongerlo, tente de sensibiliser les Belges à la nécessité d’aider les 14 millions d’expulsés de l’Allemagne de l'Est, en fuite. Il lance un appel à la réconciliation avec les « ennemis d’hier »[9]. Werenfried van Straaten dirige l'association jusqu'à sa mort en 2003. Dès 1956, l’aide s’étend à l’Église du « Rideau de fer ». Elle se diversifie : entre soutien aux séminaristes, création de chapelles roulantes, reconstruction d’églises et de maisons pour les démunis. L’action du mouvement se déploie vers l’Asie et l’Amérique latine. En 1964, l’Œuvre est canoniquement reconnue comme Association de fidèles par le Saint-Siège et son Bureau international déménage à Rome. En 1965, elle commence à intervenir en Afrique. En 1969, elle adopte son nom actuel d’Aide à l’Église en détresse. En 1975, tout en restant rattachée au Pape, l’AED installe définitivement son Bureau International à Königstein, en Allemagne. L’expansion se poursuit par l'ouverture de secrétariats dans les pays occidentaux. En 1984, l’Œuvre est érigée en Association ecclésiastique universelle de droit pontifical. Elle compte alors des secrétariats dans treize pays. Elle entreprend l’un de ses projets les plus importants : les rédaction et publication d’une Bible pour enfants[10], « Dieu parle à ses enfants »[11]. Avec l’effondrement des systèmes communistes en Europe de l’Est et en Europe centrale, l’AED commence à soutenir aussi l’Église gréco-catholique et l’Église orthodoxe russe qui ont vécu longtemps dans la clandestinité. En 2002, l’AED étend son aide au Moyen-Orient. OrganisationSiègeDepuis 1975, le Bureau international se trouve à Königstein, en Allemagne. Le siège de la Fondation est au Vatican. Le siège de l’AED France est à Mareil-Marly, dans les Yvelines. Organigramme
Nommé par Benoît XVI en 2011, c’est le Cardinal Piacenza.
Nommé par le Cardinal Piacenza en , il s'agit de Thomas Heine-Geldern.
Chaque pays donateur compte un directeur. Le siège international traite les quelque 8 000 demandes d’aide qui arrivent chaque année du monde entier. Le budget dont l’AED dispose vient exclusivement de dons des 21 pays suivants : Allemagne (dont le siège international), Australie, Autriche, Belgique, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Corée du Sud, États-Unis, Espagne, France, Grande-Bretagne, Irlande, Italie, Malte, Mexique, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Suisse. Marc Fromager a été le directeur de l’AED France de 2005 à 2019. Il est l'auteur de Chrétiens en danger, 20 raisons d'espérer[12], paru en 2013 et Guerres, Pétrole et Radicalisme. Les chrétiens pris en étau[13], paru en . Benoît de Blanpré lui succède le 19 novembre 2019. Né le 12 juillet 1972 et père de cinq enfants, il a travaillé pour l'association Enfants du Mékong de 1999 à 2010. Puis il a été nommé directeur du développement et communication des Apprentis d'Auteuil pour l'Océan Indien de 2010 à 2014. De 2014 à 2018, il a dirigé le Centre Port Royal, détenu par la Congrégation religieuse des Augustins de l'Assomption. BudgetL’AED a récolté plus de 124 millions d’euros[14] de dons en 2017. La plus grosse contribution vient de la France avec 25,7 millions d’euros[4]. Pourtant, en 2015, l’AED a dû refuser 1 110 projets[2] car les demandes d'urgence au Proche-Orient et en Afrique ont doublé par rapport à l'année précédente. MissionsLes 3 missions de l’AED, définies par son fondateur, sont :
InformerOutils du bureau international :
Outils supplémentaires de l'AED France :
PrierPar l'AED France :
Nuit des TémoinsDepuis 2009, l'Aide à l’Église en détresse France organise la Nuit des Témoins[22]. Une tournée de veillées où prière et témoignages rendent hommage aux prêtres, religieux et laïcs tués au cours de l’année écoulée « parce qu’ils étaient des disciples du Jésus-Christ ». Elles sont organisées dans les diocèses de France et accueillent des personnalités issues de pays où les chrétiens subissent des persécutions. Au cours de ces soirées, les chrétiens assassinés dans l'année sont cités. Alternent temps de prière silencieuse, chants, témoignages et méditations sur « les fruits du martyre »[23]. En 2014, les veillées ont eu lieu en l’église Saint-Pierre-le-Jeune de Strasbourg[24], la cathédrale Saint-André de Bordeaux et la basilique du Sacré-Cœur de Marseille, en présence de l’évêque du diocèse. Elles ont réuni Ibrahim Isaac Sidrak, patriarche de l’Église catholique copte d’Égypte, Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, Amel Shimoun Nona, archevêque de Mossoul, sœur Raghida Al Khour[25] i, religieuse syrienne et Samer Nassif, prêtre catholique libanais de rite maronite. En 2015, les veillées ont eu lieu à Avignon, Saint-Germain-en-Laye, Dijon[26], Troyes, Toulouse et Paris en présence de l’évêque de chaque diocèse. Elles ont réuni Jean-Benjamin Sleiman[27], archevêque de Bagdad, Ignatius Kaigama[28], Président de la Conférence des Évêques du Nigeria, Sœur Youssef[29], religieuse responsable d’un dispensaire pour réfugiés syriens et irakiens à Beyrouth, le père Colmenares[30], chargé du dialogue avec les groupes armés de Colombie. En 2016, les veillées ont eu lieu à Paris, Nancy, Orléans, Rennes et Toulon en présence de l’évêque de chaque diocèse. Elles ont réuni Jean-Clément Jeanbart[27], archevêque d'Alep, Joseph Coutts, Président de la Conférence des Évêques du Pakistan, Sœur Lika[31], religieuse dominicaine irakienne, réfugiée à Erbil, le père Antonio Aurelio[32], prêtre trinitaire engagé auprès des personnes persécutées dans le monde à cause de leur foi, notamment les enfants soudanais chrétiens vendus par des marchands d’esclaves musulmans. La veillée parisienne, retransmise en direct par la chaîne de télévision KTO, est organisée en la cathédrale Notre-Dame de Paris, et présidée par le cardinal André Vingt-Trois[33]. En 2017, les veillées ont eu lieu à Reims, Paris, Sainte-Anne-d'Auray, Monaco et Perpignan. PartagerQuelques chiffres clés de l’année 2017 :
Notes et références
AnnexesArticles connexesLiens externes
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