Aimé Quinson
Aimé Quinson est un homme politique français[1] né le à Douvres (Ain) et mort le à Bregnier-Cordon (Ain). Premier socialiste à demander l'interdiction du Parti communiste après la signature du pacte germano-soviétique, il est certainement mort assassiné par des communistes lors de la libération de la France. CarrièreOriginaire de l'Ain, Aimé Quinson devient fonctionnaire des Postes et part en Afrique où il double son métier d'une activité dans le commerce des peaux[2]. Il revient toutefois s'installer dans sa région de naissance et devient contrôleur des Postes à Ambérieu-en-Bugey. Membre de la Fraternité bugeysienne, il s'implique dans la politique locale, au sein de la Section française de l'Internationale ouvrière : il est délégué aux congrès nationaux du Parti socialiste en 1931, 1932 et 1936, et se présente, sans succès à plusieurs élections (conseil d'arrondissement de 1931, législatives de 1932)[2]. Il se présente de nouveau aux élections législatives de 1936. Cette fois, il arrive en tête des candidats de la gauche (27% des voix contre 22% pour le député sortant USR et 9% pour le communiste) et tous, y compris le sortant Émile Bravet, se désistent en sa faveur. Il est élu député au second tour (58,56 % des voix face au candidat de la droite Marc de Seyssel, arrivé en tête au premier tour). Il est ensuite élu, en 1937, au Conseil départemental de l'Ain. Le 24 août 1939, le Parti communiste français approuve le Pacte germano-soviétique, ce qui est relayé par le journal L'Humanité le lendemain - tandis que Léon Blum le dénonce immédiatement. Le gouvernement fait alors saisir les numéros de L'Humanité et de Ce Soir devant paraître le lendemain : les élus communistes protestent mais les socialistes se rallient à l'action du gouvernement. Aimé Quinson va plus loin encore : il écrit une lettre à Édouard Daladier accusant le Parti communiste d'avoir trahi la France et la classe ouvrière et exigeant sa dissolution et la déchéance de leur mandat[3]. Le Parti communiste français, qui ne dispose plus de journal puisque sa presse a été interdite, demande alors des explications à la SFIO et prétend que les socialistes ont nié avoir reçu la lettre de Quinson. Ce dernier la diffuse alors à la presse, qui la publie largement le 1er septembre 1939 :
Le , Aimé Quinson vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain[1]. Le 18 août 1944, quatre hommes armés l'enlèvent en pleine rue et l'assassinent dans la campagne. Trois maquisards sont arrêtés, près de deux ans plus tard. Toutefois, l'intervention des associations de résistants et de Henri Romans-Petit entraîne leur libération et le classement du dossier pour meurtre, qui avait certainement pour motif soit la volonté de punir ses agissements pendant la guerre, au cours de laquelle il s'était enrichi, soit son action pour faire interdire le Parti communiste en 1939[2]. Sources
Références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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