Fils d'un marchand de bestiaux, Abraham Weil[1] naît dans la communauté juive d'un village du nord de l'Alsace. Ayant entrepris de devenir rabbin, il étudie tout d'abord à Metz avant de se rendre à Francfort en 1826. Abraham y découvre la philosophie et, vers 1830, renonce à la religion ainsi qu'au rabbinat. C'est à cette époque qu'il rédige ses premiers articles et développe des idées politiques très avancées, dans le sillage du mouvement Jeune-Allemagne.
À partir du Second Empire, qu'il refuse de rallier, Alexandre Weill renoue avec le judaïsme, qu'il appréhende à travers une théologie toute personnelle, développée dans de nombreux essais relativement confidentiels.
Affecté par la mort d'Agathina en 1878, Alexandre Weill passe les dernières années de sa vie reclus dans son domicile de la rue du faubourg Saint-Honoré (no 11), où il meurt en 1899, à l'âge de 87 ans[3].
Œuvres (liste non exhaustive)
La Guerre des paysans, Paris, Amyot, 1847.
Questions brûlantes, république et monarchie, Paris, 1848.
Génie de la Monarchie, Paris, Dentu, 1850.
Vie de Schiller, Paris, Dentu, 1855.
Aymar de Granval, comédie en trois actes et en prose, Paris, Dondey-Dupré, 1857.
Histoire de la grande guerre des Paysans, Paris, Poulet-Malassis, 1862.
Mon Fils ou Le Nouvel Émile, Paris, Amyot, .1862
Dix mois de révolution depuis le 24 février jusqu'au 10 décembre 1848, Paris, 1869.
La République nouvelle, Paris, 1869.
Lettres de vengeance d'un Alsacien, Paris, Dentu, 1871.
Le Décret de l'amour, Paris, Dentu, 1871.
Le Décret de la presse, Paris, Dentu, 1872.
Décrets de la République des devoirs de l'homme, Paris, 1872.
Histoire de la guerre des Anabaptistes, Paris, Dentu, 1874.
Vérités absolues, Paris, Dentu, 1877.
Agathina, ma femme ! Les Grandes Juives de l'Histoire, Paris, Dentu, 1879.
Les Grandes Juives, édition nouvelle à l'usage des jeunes filles et dédiée à Mme la baronne James de Rothschild, Paris, Dentu, 1882.
Souvenirs intimes de Henri Heine, Paris, Dentu, 1883.
Mon Théâtre, Paris, Dentu, 1885.
La Mission nouvelle, Paris, Dentu, 1885.
Mes Romans, Paris, Cohen frères, 1886.
La France catholique et athée (réponse à La France juive), Paris, Dentu, 1886.
Histoire véridique et vécue de la Révolution de 1848, Paris, Dentu, 1887.
Le Centenaire de l'émancipation des Juifs, Paris, 1888.
Ma Jeunesse, Paris, Sauvaitre, 1888.
L'Esprit de l'esprit, Paris, Dentu, 1888.
Un Fléau national, les grands magasins de Paris et les moyens de les combattre, Paris, Dentu, 1888.
Rimes alsaciennes, 1889.
Introduction à mes mémoires, Paris, Sauvaitre, 1890.
Les Cinq livres (mosaïstes) de Moïse, traduits textuellement sur l'hébreu avec commentaires et étymologie, avec élimination des falsifications qu'Esdra et la Grande Synagogue ont frauduleusement mises dans la bouche de Moïse, 5 vol., Paris, 1890-1891.
Code d'Alexandre Weill, Paris, Sauvaitre, 1894.
Notes et références
↑Son acte de naissance indique « Abraham » pour seul prénom. Son patronyme y est écrit avec un seul « l », alors que son père, Löbel (Léopold), a déclaré le nom « Weyll » en 1808 (archives départementales du Bas-Rhin, actes d'état civil en ligne).
↑Robert Dreyfus, « Alexandre Weill, ou le prophète du faubourg Saint-Honoré 1811-1899 », Cahiers de la Quinzaine, Paris, 1908.
↑État civil de Paris, registre des décès du 8e arrondissement, acte no 762 du 19 avril 1899.