Alexeï Petrov (homme d'affaires)Alexeï Petrov
Alexeï Petrov, né le [1] et mort le [2], est un entrepreneur bulgare, probable candidat à l'élection présidentielle d'octobre 2011 et rival du Premier ministre Boïko Borissov[3]. Ex-membre de l'unité d'élite des Bérets rouges, il est à la tête de Lev Ins., troisième entreprise bulgare dans le secteur des assurances. Il est considéré comme étant à la tête du parti Ordre, loi et justice ainsi que de l'hebdomadaire à scandales Galeria [4],[3]. BiographieSa fortune, selon un câble rédigé par l'ambassadeur des États-Unis à Sofia et publié fin 2010 par Wikileaks, s'élèverait à des « centaines de millions de dollars »[3]. Docteur en économie[5], Petrov a été membre de l'unité antiterroriste d'élite des Bérets rouges sous le régime communiste, alors que celle-ci était chargée par le président Todor Jivkov de réprimer les activistes musulmans considérés comme pro-turcs[3],[5]. Karatéka et patron d'une équipe de karaté, Petrov a de nombreux anciens collègues comme associés[3]. Il devint d'ailleurs ami avec Boïko Borrisov en le rencontrant dans une salle de karaté en 1982[3]. À l'instar de beaucoup d'anciens agents et de militaires, après avoir quitté les Bérets rouges en 1991[5], il s'est reconverti, dans les années 1990, dans le secteur de la sécurité privée et de l'assurance[3],[5]. Après avoir travaillé dans plusieurs entreprises du genre, parfois associées à des affaires de racket, il prend la tête de la compagnie d'assurances Spartak, rebaptisée Levski Spartak puis, après avoir été soutenu par des fonds israéliens, Lev Ins. [5]. Celle-ci est aujourd'hui la troisième entreprise d'assurances de Bulgarie[5], et première dans le secteur de l'assurance automobile, avec des bénéfices de 70 millions d'euros en 2009[5]. Le , Petrov fut grièvement blessé après avoir été mitraillé en sortant d'une piscine[3]. À la suite de cet événement, il n'obtient pas le poste de directeur de la Direction nationale de lutte contre la criminalité organisée pour lequel il était pressenti[5]. Le , il porte plainte contre un ancien député, E.S., pour diffamation[6]. Il dépose une nouvelle plainte contre la même personne après que celui-ci l'ait impliqué dans un meurtre et dans des trafics avec la mafia serbe, peu de temps après l'assassinat du procureur militaire Nikolaï Kolev le . Les relations de ce dernier étaient notoirement mauvaises avec le procureur général Nikola Filtchev, dont Petrov était proche[5],[7]. Ces plaintes furent toutes rejetées, et le recours porté devant la Cour européenne des droits de l'homme fut déclaré irrecevable en novembre 2010[6]. À partir de 2001, il travaille comme informateur et agent officieux du DANS, l'Agence d'État de sécurité nationale[3], avant d'en devenir un conseiller officiel en 2008[5]. En décembre 2006, il organisa ainsi une rencontre secrète entre le ministre de l'Intérieur, Rumen Petkov, et deux ex-collègues des Bérets rouges, les frères Galev, figures de la mafia bulgare acquittées, à la surprise générale, en [3]. Bras droit du directeur du DANS, Petko Sertov, « il devient, selon l'hebdomadaire Kapital, de façon mystérieuse la figure la plus importante du renseignement bulgare, jusqu’à la chute du gouvernement Stanichev, en , et le changement de direction » [5], avec la nomination de Tsvetlin Yovchev. Ce dernier dut démissionner en février 2011 après une affaire d'écoutes téléphoniques[8] révélée en janvier par l'hebdo Galeria [4]. Le , une charge d'explosifs avait explosé devant l'immeuble du journal[3]. L'Opération PieuvreSoupçonné de lien avec la mafia bulgare, il a été arrêté le lors d'une opération dénommée « Pieuvre » [5], organisée par la Direction nationale de lutte contre la criminalité organisée[9]. Arrêté avec Marcello Djotolov, Plamen et Yordan Stoyanov, Momchil Krustev, Nikolai Velkov, Anton Petrov (alias « le hamster ») et Dimitar Mitrov (alias « le policier »), il fut accusé, entre autres, de proxénétisme, de fraude fiscale, de blanchiment d'argent et d'extorsion de fonds[5]. Selon une revue de presse de l'ambassade de France, du ,
À l'époque, la veuve de Nikolaï Kolev, le procureur assassiné, déclare :
Ces accusations n'ont jamais été prouvées[5]. Petrov fut assigné à résidence en décembre 2010, avant d'être libéré le , sous la condition de ne pas quitter le pays[3]. Les accusations contre Petrov ont été « ébranlées », selon un magistrat chargé du dossier[4]. Références
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