En 1878, il est appelé par la Société des missions évangéliques de Paris (SMEP) à seconder le directeur Eugène Casalis. Il est nommé sous-directeur en 1879 puis dirige la Société de 1882 à 1912, après la démission de Casalis[3]. Il contribue notamment en à la réouverture de l'École des missions, qui est installée en 1887 au 102 boulevard Arago à Paris.
Il fait partie de la délégation française de la SMEP à la conférence missionnaire mondiale d’Édimbourg (1910)[4] qui réunit les sociétés de missions protestantes et anglicanes anglo-européennes[5]. La délégation française compte dix membres[6], Alfred Boegner donne une conférence en anglais le , intitulée « The Missionary Task of the French Protestant Church »[7].
Famille
Il épouse Émilie Dehault de Pressensé (1857-1923), fille du pasteur Edmond de Pressensé et de l'écrivaine Élise de Pressensé et sœur de Francis de Pressensé, et ils ont neuf enfants, notamment Henri Boegner, membre de l'Action française et du Cercle Fustel de Coulanges. Il est le fils de Charles-Henri Boegner (1800-1881), professeur au gymnase protestant de Strasbourg et de Pauline Steinhel. Son frère Paul Boegner est avocat, puis préfet, et son demi-frère, Charles Frédéric Boegner, est pasteur en Algérie et en Alsace, et aumônier des Diaconesses de Strasbourg. Alfred Boegner est l'oncle de Marc Boegner, pasteur et président de la Fédération protestante de France.
Œuvre
Ouvrages et articles
Étude sur la jeunesse et la conversion de Calvin, Montauban : Impr. coopérative - J. Vidallet, 1873 (Thèse de baccalauréat).
Quid Joannes Calvinus in Libro tertio : institutionis christiane religionis de fide senserit exponitur et aestimatur, Strasbourg, Heitz, 1876 (Thèse de licence).
La sainteté de dieu dans l'Ancien Testament, Strasbourg, Heitz, 1876 (Thèse de licence).
La tâche missionnaire de l’Église : rapport lu aux Conférences pastorales générales le , Paris : Fischbacher, 1882.
Missions et consécration, Paris : Maison des missions évangéliques, 1903.
Œuvre commencée, Paris : Maison des missions évangéliques, 1904.
Un martyr au XIXe siècle : Patteson l'évêque missionnaire de la Mélanésie, Paris, [s.n.], 1880.
Pensées du matin, Paris : Fischbacher, 1914, rééd. Paris-Orbey : éditions Arfuyen, coll. « Les Carnets spirituels », 2006 (ISBN2-84590-098-8).
Conférence
« La tâche missionnaire de l'Église protestante française » (trad. M. Parrot), Histoire et missions chrétiennes, no 13, (lire en ligne, consulté le ).
↑David A. Kerr et Kenneth R. Ross, « La conférence missionnaire mondiale d’Édimbourg en 1910 », Histoire, monde et cultures religieuses, 2010/1 no 13, p. 5-32, en ligne.
↑Jean-François Zorn, « Avoir part à la mission mondiale ». Contribution du protestantisme de langue française à la Conférence d'Édimbourg et réception de ses travaux, Histoire, monde et cultures religieuses, 2010/1, no 13, p. 111-135, en ligne.
↑Alfred Boegner, « La tâche missionnaire de l’Église protestante française », Conférence mondiale des missions d’Édimbourg, 1910, Histoire, monde et cultures religieuses, 2010/1, no 13, p. 157-163 (trad. M.Parrot) en ligne.
Voir aussi
Bibliographie
Benjamin Couve, Alfred Boegner, Paris, 1912.
Maurice Leenhardt, Alfred Boegner (1851-1912) d'après son journal intime et sa correspondance, Paris : Société des missions évangéliques, 1939.
« Alfred Boegner », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 330-331 (ISBN978-2846211901).
Le Grand siècle d'une mission protestante de 1882 à 1914, (1993) Paris, Karthala, 2012 (ISBN978-2811106225).