Les anémones (genre Anemone L.) sont des plantes à fleurs de la famille des Renonculacées qui poussent dans les zones tempérées des deux hémisphères.
Dénominations et étymologie
Anémone vient du grec ἀνεμώνη, souvent interprété comme un dérivé de ἄνεμος (anemos = courant de vent) qui signifierait « fille du vent », parce que le vent emporte ses graines plumeuses à de grandes distances. Ce n'est probablement qu'une étymologie populaire[1].
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Les anémones sont des plantes herbacées vivaces, de hauteur modérée et munies de stolons ou de bulbes. Le genre anémone se distingue par des fleurs régulières sans éperons, 3 à 8 sépales qui ressemblent à des pétales, une tige munie d’un involucre composé de 3 bractées verticillées, des feuilles finement découpées et un style à pointe courte[2].
Les fleurs sont hermaphrodites et allogames, fécondées par des insectes. Les graines sont contenues dans des loges qui s’ouvrent à maturité[3].
Selon les époques et les auteurs, A. hepatica et A. pulsatila sont incluses dans le genre Anemone ou classées dans des genres distincts Hepatica et Pulsatila[4].
L'anémone des fleuristes (Anemone coronaria) est appréciée et sélectionnée par les horticulteurs pour ses fleurs aux couleurs vives, notamment sous le nom d'anémone de Caen et sa forme améliorée par l'agronomie, la tétranémone[7].
L'anémone dans la culture
Symbolique
L'anémone, dans les enluminures du Moyen Âge, est le symbole de l'abandon.
L'anémone permet d'apporter son soutien et son aide à une personne chère[8].
Mythologie grecque
Dans la mythologie grecque, Anémone est une nymphe dont s'éprend Zéphyr, dieu des vents. La femme de ce dernier, par jalousie, la transforma en fleur. Anemos, en grec, signifie « vent »[9].
Les Anciens confondaient l'anémone et l'adonis (Anemone nemorosa et Adonis vernalis) dans la légende d'Adonis[10]. « Adonis » symbolise la mort et le renouveau de la nature. Il était aimé à la fois d'Aphrodite, déesse de l'amour, et de Perséphone, reine des morts. Le conflit entre les deux déesses s'envenima. La haine qu'elles éprouvaient l'une pour l'autre crût démesurément, contraignant Zeus (roi des dieux) à s'interposer entre les deux rivales. L'arbitre suprême exigea alors, de manière à contenter chacune des parties, qu'Adonis passe un tiers de son temps avec Aphrodite, un tiers avec Perséphone et le tiers suivant où bon lui semble. Au cours d'une chasse, il fut tué par un sanglier, envoyé par Artémis ou Arès. Des gouttes de son sang jaillirent des anémones. Aphrodite éplorée demanda aux dieux infernaux de lui permettre de vivre la moitié de l'année sur Terre, à ses côtés, et l'autre moitié dans les Enfers[9].
↑Jeanne Covillot, Clé d'identification illustré des plantes sauvages de nos régions, Chêne-Bourg, Imprimerie Gérard Challande, , 3e éd. (1re éd. 1991), 232 p., p. 85.
↑ a et bRené Rapin, Les jardins : poème en quatre chants, du Père Rapin ; traduction nouvelle, avec le texte, Ed. Cailleau, 1782. 261 pages. Lire en ligne, p83 l'exemplaire numérisé de l'Université d'Oxford