André Hennebicq est né à Tournai en 1836, fils d'André Hennebiccq, agriculteur, et de Marie Caroline Baskin. Il s'intéresse dès son plus jeune âge au dessin et à la peinture, mais son père voulait qu'il étudie d'autres matières[1]. Cependant, son père étant mort en 1859, sa mère lui permet de fréquenter l'académie locale. Il devient l'élève de Joseph Stallaert qui reconnaît son talent et, sur sa recommandation, Hennebicq se rend à Bruxelles en 1860 pour suivre des cours dans l'atelier de Jean-François Portaels[1].
En 1865, deux ans après une première tentative, où il obtient le second prix, André Hennebicq remporte le concours du Prix de Rome belge en peinture[2]. La récompense est assortie d'une bourse liée à la possibilité d'un voyage d'études à l'étranger. Hennebicq se rend donc à Paris, Turin, Milan, Florence et Rome. En 1870, il revient en Belgique et devient directeur de l'académie de Mons, il occupe ce poste jusqu'en 1879. Il reçoit de nombreuses commandes officielles et réalise, entre autres, des œuvres historiques monumentales pour les hôtels de ville de Tournai (Les Lamentations de Jérémie) et de Mons (Les milices communales acclamant Marie de Bourgogne[3],[4].
Fin 1878, il signe un contrat avec la ville de Louvain pour l'exécution de quatre grandes pièces historiques et de huit portraits historiques pour la salle gothique de l'hôtel de ville[5]. Le choix de Hennebicq a été imposé par le gouvernement. Après avoir accepté la mission, il s'installe à Saint-Gilles en 1879. Contractuellement, il disposait de huit ans pour terminer la mission à Louvain. Les travaux ont cependant été retardés pour cause de maladie. Le dernier portrait est achevé en 1890, mais seuls sept toiles, au lieu des huit prévues, sont exécutées. En 1884, André Hennebicq effectue un voyage au Maroc, en compagnie du peintre Émile Wauters avec lequel il séjourne principalement à Tanger. Ce voyage inspire plusieurs œuvres[6].
Musée de l'EPC de Bruxelles : Portrait du graveur Paul Lauters[12]
L'ancienne maison de Hennebicq à Saint-Gilles a été transformée en musée[13]. Une plaque commémorative est apposée sur la façade.
Postérité
En 1937, une exposition de l'œuvre de Hennebicq est organisée à Tournai et à Louvain à l'occasion du 100e anniversaire de sa naissance. La même année, son fils Léon Hennebicq écrit un livre consacré à la vie du peintre : La vie d'André Hennebicq
Deux rues portent le nom d'André Hennebicq : la rue André Hennebicq à Tournai et la rue André Hennebicq à Saint-Gilles.
Les Premiers ministres belges peuvent toujours choisir des œuvres d'art des collections des musées pour meubler leur cabinet. En 1999, le Premier ministre Guy Verhofstadt choisit l'œuvre Les travailleurs de la campagne romaine d'André Hennebicq dans la collection des Musées royaux des Beaux-Arts[14].
↑Egide Gottfried Guffens, « La peinture décorative en Belgique », Annuaire de l'Académie des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, vol. 69, no 185, , p. 160-190 (lire en ligne, consulté le ).
(nl) Pierre Masson, Joris Van Grieken et Veronique Vandekerckhove, In eer hersteld. De monumentale schilderijenreeks van André Hennebicq in het Leuvense stadhuis, Louvain, , 62 p..