André LatarjetAndré Latarjet
André Latarjet, né le à Dijon et mort le à Lyon[1], est un anatomiste français spécialiste des viscères et de leur innervation qui s'est également investi dans la formation des enseignants d'éducation physique et la médecine sportive. Il est le père du cancérologue Raymond Latarjet[2] et du professeur de chirurgie pulmonaire Michel Latarjet[3]. BiographieAndré Latarjet est né à Dijon le au domicile de ses parents, Eugène Félix Latarjet, ingénieur civil, et Gualberte Malvina Gouy. Il épouse Suzanne Françoise Linossier à Paris 7e le . Ami des peintres (Maurice Utrillo, Suzanne Valadon, Henry de Waroquier, Suzanne Marval), des écrivains (Antoine de Saint-Exupéry, Léon Werth) et des musiciens (Francis Poulenc, Darius Milhaud), il participe intensément avec son épouse à la vie culturelle lyonnaise. Il meurt à son domicile à Lyon 2e le . Recherche et enseignementCarrière médicaleNommé interne des hôpitaux de Lyon en 1901, il travaille dans le laboratoire du professeur Léo Testut[4], qui lui conseille d'abandonner la chirurgie pour se consacrer entièrement à l'anatomie. Il devient professeur d'anatomie en 1919. Ses recherches portent surtout sur la vascularisation des viscères et leur innervation sympathique. Il donne son nom à la branche du nerf vague qui innerve le pylore ainsi qu'à une technique chirurgicale utilisée dans le traitement de l'ulcère gastro-duodénal[3]. PublicationsAndré Latarjet est resté célèbre pour sa collaboration aux nombreux tomes des traités d'anatomie de son maître, le professeur Léo Testut pour lequel il participe à un vibrant hommage en 1928 lors de son décès[5] :
Engagements institutionnelsAndré Latarjet soutient la politique sociale et sportive d'Édouard Herriot en proposant à la mairie la mise en œuvre de cours d'éducation physique pour les enfants nécessiteux des milieux populaires[6] et des expériences de mi-temps pédagogiques associées à une formation spécifique des instituteurs[7]. Ces expériences seront généralisées plus tard par Jean Zay et Léo Lagrange. Il s'implique aussi dans la médecine sportive et la formation des enseignants d'éducation physique. À la rentrée scolaire d', il crée en liaison avec Georges Demenÿ l'Institut lyonnais d'éducation physique (ILEP). Celui-ci devient le en un des premiers instituts régionaux d'éducation physique (IREP) après la création de celui de Bordeaux par Philippe Tissié. Le ministre de l'instruction publique qui signe le décret est Edouard Herriot lui-même. En 1925 il se voit confier la direction du cours supérieur d'éducation physique qui a été déplacé de la Sorbonne à Vanves. Il intervient alors au niveau national sur la formation des enseignants d'éducation physique et sportive[6]. Mais il n'oublie pas Lyon et reste directeur de l'ILEP jusqu'en 1947. Il participe aussi en 1926 à l'organisation de la fête fédérale de l'Union des sociétés de gymnastique de France (USGF) à Gerland[8] qu'il marque de sa personnalité. Lyon organise ensuite chaque année sa Fête de la jeunesse[9]. Entre 1933 et 1937, il est le troisième président de la Fédération internationale de médecine du sport où il succède à Frederik Jacobus Johannes Buytendijk. Son amitié avec Édouard Herriot offre un large écho à sa défense de l'enseignement du sport à l'école. NotoriétéLe musée d'anatomie de Lyon porte le nom de Léo Testut et d'André Latarjet[10]. Une place de Lyon et un boulevard de Villeurbanne[11] portent également le nom d'André Latarjet. Références
Bibliographie
Liens externes
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