Anthée (Belgique)
Anthée (en wallon Antéye[1]) est un village de l'Entre-Sambre-et-Meuse, en Belgique, sur la route de Dinant à Philippeville. Traversé par le Flavion le village fait aujourd'hui administrativement partie de la commune d'Onhaye, dans la province de Namur, en Région wallonne de Belgique. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977. ÉtymologieSelon plusieurs chercheurs, le nom d'Anthée aurait son origine dans le nom latin Ananteius car suivant la légende l’empereur Tibère y aurait envoyé un certain Anteius. Ce dernier aurait trouvé l’endroit agréable et y aurait même construit une villa où il se serait établi. Toutefois une étude plus scientifique établit que l’origine du nom dériverait du nom celtique ande-tegia signifiant maison d’en face ou simplement à la maison. Évolution démographique
Éléments d'histoireLa découverte de vestiges d’une villa romaine considérée comme un modèle du genre et d’un cimetière mérovingien à Anthée fait penser que l’emplacement du village était de toute première importance. Au Moyen Âge, le village est sous la tutelle du fisc royal de Givet, ensuite il passe successivement sous l’autorité des Comtes d’Agimont, de Givet et enfin de Chiny (au XIIIe siècle). Après il est entre les mains de seigneurs de Senzeille, d’Agimont et enfin, en partie, de l'abbesse de l’abbaye de Félixpré qui s’en sépare en le revendant au maître de forge d’Anthée Laurent Jacquis. En 1733, toutes les terres de ce ban sont rassemblées entre les mains de Pierre Jacquier (un autre maître de forge). Les héritiers de ces familles en resteront propriétaires jusqu’à la fin de l'Ancien Régime. Le , les 104e, 106e RI et 18e RHR -Régiment de Hussards de Réserve- de l'armée impériale allemande y passèrent 13 civils par les armes et y détruisirent 71 maisons, lors des atrocités allemandes commises au début de l'invasion[2]. Parmi les civils froidement assassinés se trouvait le bourgmestre, le docteur Félix Jacques, fusillé avec son plus jeune fils. Le , lors de la bataille de France, Anthée est attaqué par les Allemands de la 7. Panzer-Division d'Erwin Rommel et défendu par le 23e régiment de tirailleurs algériens du colonel Magnin et des éléments de la 1re division légère de cavalerie dont son chef, le général d'Arras au château d'Anthée[3]. 47 défenseurs trouvent la mort mais l'attaque allemande est enrayée[3]. À 18h, la localité tombe finalement aux mains des Allemands[4]. Patrimoine
MonumentsIl existe dans l'église trois pierres tombales remarquables de seigneurs dont la famille est originaire du lieu. Les deux premières ont été transférées de Saint-Martin, près de Rhisnes, lors de la démolition de la chapelle où elles reposaient :
ÉconomieJusqu’au XIXe siècle, les principales richesses du village provenaient de l’exploitation du fer et du cuivre, de l’agriculture et de l'exploitation des ressources forestières. Au XIXe siècle, l’agriculture y est toujours importante puisque la moitié des terres y sont encore consacrées. Au XXe siècle, c’est l’élevage et le tourisme (chambres d’hôtes et gîtes à la ferme) qui ont pris le relais. Personnalités
Galerie photos
Bibliographie
Notes et références
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