AnthroponymieL'anthroponymie est l'étude des anthroponymes, c'est-à-dire des noms de personnes. Avec la toponomastique, il s'agit d'une des composantes théoriques principales de l'onomastique (étude de l'origine et de l'évolution des noms propres), elle-même sous-ensemble de la lexicologie. Un anthropo-toponyme[1] est un toponyme issu du nom d’une personne. L'étude de ces noms fait partie de la toponymie (étude des noms propres désignant un lieu), sous-branche de l'onomastique[2].
HistoireAlbert Dauzat, qui publia un Traité d'anthroponymie française - Les noms de famille de France passant en revue, avec toute la rigueur scientifique souhaitable, quelque 120 000 patronymes (soit environ le tiers du corps national), peut être considéré comme le père de l'anthroponymie française contemporaine. Ses travaux ont été repris et perfectionnés par Marie-Thérèse Morlet. L'étude des anthroponymes est relayée par des approches régionales récentes, comme Jean-Marie Thiébaud avec le Dictionnaire des noms de famille de Franche-Comté en deux volumes : le premier tome (1988) est consacré aux noms d'origine géographique, le second (1998) aux noms de métiers et aux sobriquets. Variations anthroponymiquesLes pratiques dans le choix du prénom donné varient en fonction des époques mais également géographiquement. Ainsi, en Italie du nord, au Moyen-âge, on évite de donner à son enfant le nom d'un parent vivant, car cela risquerait de créer entre les deux membres de la famille une rivalité. Cela n'est pas le cas dans la plupart des autres pays d'Europe, ce qui conduit à une plus grande diversité des noms portés en Italie par rapport à ceux portés dans les autres régions d'Europe[3]. Révolution anthroponymiqueEn Europe, on utilise le terme révolution anthroponymique pour évoquer l'évolution des anthroponymes à la fin du Moyen-Âge. Cette révolution consista en la réduction du nombre de noms portés au sein de la population, les noms chrétiens devenant plus populaires. Alors que jusqu'aux XIe et XIIe siècles, le spectre des noms personnels était très large en Occident, celui-ci se réduit progressivement au cours des siècles suivants. Cette christianisation des prénoms fut portée par l’Église catholique[3]. Au XVIe siècle, dans le contexte de la Contre-Réforme, l’Église catholique recommande l'utilisation de prénom de saints. Notamment, pour les filles, l’Église catholique recommande l'utilisation de prénom de saintes féminines, et non de saints masculins dont le prénom aurait été féminisé[3]. Glossaire
Notes et références
Voir aussiBibliographie
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