L’arabe (en arabe : ٱلْعَرَبِيَّة, al-ʿarabiyya[4]/alʕaraˈbiːa/Écouter) est une langue afro-asiatique de la famille des langues sémitiques. Avec un nombre de locuteurs estimé entre 449 millions[1] et 480 millions de personnes[2], au sein du monde arabe et de la diaspora arabe, l'arabe est de loin la langue sémitique la plus parlée, bien avant l'amharique (seconde langue sémitique la plus parlée).
Les vecteurs du rayonnement culturel de la langue arabe sont l'islam, la littérature de langue arabe et les médias audiovisuels contemporains dont la télévision et Internet. Un vecteur historique important de rayonnement fut l'emprunt lexical de termes arabes dans des langues étrangères, entre autres les langues romanes dont le français.
L'origine de la langue arabe remonte au IIe siècle, dans la péninsule Arabique.
La tradition donne également des origines bien antérieures : la reine de Saba, l'ancien Yémen ainsi que des tribus arabes disparues dont les plus citées sont les tribus ʿĀd (عاد) et Thamūd (ثمود); qui auraient été de la descendance de Iram, l'un des fils de Sem fils de Noé[6]; et qui auraient parlé cette langue dans une forme plus ancienne. Voir les langues sudarabiques anciennes.
Les plus anciennes inscriptions arabes préislamiques datent de 267[7].
Les Abd Daghm étaient les habitants de Taïf et ce sont les premiers à inventer l'écriture arabe[8].
L'arabe standard moderne est reconnu en tant que langue officielle de 25 États[10], ce qui le place en troisième position après l'anglais et le français :
L’arabe littéral est un terme générique qui regroupe quatre périodes historiques de la même langue au cours desquelles se déploient successivement l'arabe classique puis l'arabe standard moderne.
L’arabe standard moderne naît au début du XIXe siècle en Égypte, après l’introduction de l’imprimerie et les publications de livres modernes. Il a été adopté par les pays de l’Afrique du Nord un siècle et demi plus tard. C’est la langue écrite commune de tous les pays arabophones.
Les langues vernaculaires orales, différentes l’une de l'autre dans chaque région, et influencées par l’arabe standard sont appelées arabe dialectal[11], les substrats, superstrats et emprunts diffèrent selon les régions.
Les différences entre des dialectes moins éloignés, comme l’algérien et le marocain ou le syrien et le libanais ne sont pas très grandes, mais celles entre « l’arabe marocain » et « l’arabe syrien » le sont. (On remarque cette différence par la prononciation et la dérivation des mots translatés de dialecte en dialecte.) L'arabe est tout de même généralisé via l'arabe littéraire, enseigné à tous dans le système scolaire arabe.
Généralement, entre eux, les locuteurs de dialectes différents utilisent plutôt l’arabe littéral, ou une forme simplifiée de l’arabe littéral.
Regroupements de dialectes
Les langues arabes, regroupées en quatre groupes principaux, étant difficilement intercompréhensibles à l'intérieur de ces groupes, on est conduit à distinguer une quinzaine de langues très différentes (au moins autant que les langues latines) au sein desquelles les variantes dialectales sont suffisamment fortes pour être notées.
Les variantes arabes sont issues d'une matrice elle-même diverse, la Fassiha, forme sémitique hétérogène, langue des poètes et sa forme « lingua franca » des négociations inter-tribales.
L'arabe, désormais, constitue un ensemble de dialectes qui sont de plus en plus différents les uns des autres, et ressemble au cas de la langue latine qui donna naissance au français, à l'italien, à l'espagnol, etc. À titre d'exemple, l'arabe algérien parlé en Algérie est aussi différent de celui parlé au Yémen que le français peut l'être de l'espagnol, alors que ces deux derniers sont issus, l'un et l'autre, du latin. Cependant on ne parle pas encore de langues différentes, bien que l'arabe, comme le latin, tende à se différencier en plusieurs langues et dialectes propres. Pour le moment, seule l'écriture semble faire l'unité de la langue arabe.
En Occident par exemple, l'arabisation a commencé par l'implantation de camps arabes en Espagne et en province d'Afrique (Tunisie et Algérie orientale), phénomène à l'origine des langues andalouses et ifriqyennes, il s'est poursuivi par arabisation[pas clair] par contamination commerciale et administrative sur la population « romaine » autochtone, tandis que la ruralité « amazigh » a gardé la langue amazighe, les communautés urbaines maures sont apparues avec cette constante influence andalouse et ifriqyenne, notamment à Kairouan, Fès, Tlemcen, etc. et les nécessités liturgiques arabes dans ces centres universitaires, puis de l'arabisation administrative, surtout à partir des Mérinides (XIIIe siècle).
En parallèle, depuis le XIe siècle, et surtout le XIIIe siècle, des populations arabes bédouines (sinaïtes, libyennes, cyréniennes et peut-être yéménites) ont peuplé le Maghreb central et oriental, ainsi que les espaces sahariens, influençant, chacun avec leur dialecte propre (lié à leur origine singulière et leurs développements autonomes propres...) les populations berbères les plus sensibles.
Le groupe maghrébo-hassani, et les trois types de langue maghrébine (« aroubi », « maure », ifriquien) et la hassânya, tout en gardant des différences fortes, n'ont cessé d'échanger à l'intérieur d'espaces cohérents, et sont désormais absorbés par les dialectes nationaux standards.[réf. nécessaire]
Ils ne sont pas du tout intercompréhensibles, mais une forme de maghrébin simplifié permet une intercompréhension entre les commerçants par exemple, mais souvent le français prend le pas dans la diplomatie et le grand commerce.
Bédouin : il s'agit d'un groupe qui connait une unité très claire et une similitude avec les dialectes sédentaires locaux, surtout le tripolitain, le jazirien, cyrénien, jordano-palestinien et Najdi, le hadramaoui...
Libyen
Syro-bédouin du nord, nord Syrie, (Liban), sud-jazirien
Syro-bédouin du sud (Palestine-Jordanie-sud-Syrie)
bédouin péninsulaire (Arabie saoudite et Jordanie)
Parlers « urbains » (koinès) à forte influence hilalienne du Marocain : parlés dans les grandes villes du Maroc, résultat du brassage de différents dialectes à la suite des migrations des populations rurales vers les grandes villes
Arabe du Sud (transitionnel Hassani) : parlers de Tafilalet, Giri, Tata
Dialectes des Hauts-Plateaux algériens (traits nomades)
Dialectes citadins (traits sédentaires) du centre-nord et de l'est algérien
Tunisien : parlers pré-hilaliens dans les villes du Grand-Tunis, Nabeul, Hammamet, Bizerte, Sousse, Kairouan, Monastir, Mahdia et Sfax et parlers hilaliens dans le reste de la Tunisie
Hassâniya, entre le Sénégal et le Niger au sud et l'anti-atlas au nord.
groupe « marocain » (Daoublali, Yahiaoui, Baamrani...), transitionnel avec « l'arabe du sud »
groupe sahraoui (de la Sagya à l'Adrar)
groupe trarza-tagant
oriental (entre Tichit et Niger)
En Europe
L'arabe andalou (disparu) parlé au Moyen Âge en Al-Andalus (Péninsule ibérique et côtes du sud de la France).
L'arabe sicilien (disparu) parlé au Moyen Âge en Sicile et dans les Pouilles autour de la ville de Bari.
Le maltais parlé à Malte est proche des dialectes arabes maghrébins et en particulier du tunisien[12].
Un premier vecteur de rayonnement est la religion musulmane. L'arabe est resté une langue liturgique dans la plupart des pays musulmans, bien que l'arabe coranique se soit éloigné de la langue arabe moderne.
Un deuxième vecteur de rayonnement est la littérature en prose et poétique. Des écrivains non arabes ont utilisé la langue arabe pour leurs publications, comme le médecin et philosophe perse Avicenne. Les rois normands de Sicile se piquaient de parler l’arabe.
Un troisième vecteur de rayonnement sont les médias contemporains, journaux, radio, télévision (chaînes d'information panarabes, telles Al Jazeera ou Al-Arabiya) et les possibilités multiples d'internet.
Un vecteur important plus ancien est l’emprunt à l'arabe de mots et expressions par les langues non arabes, telles les langues romanes, comme le français.
Interférences entre la langue arabe et la religion
La langue de l'islam étant l'arabe, de nombreux mots du domaine religieux sont d'abord apparus dans cette langue, et certains mots religieux n'existent qu'en arabe, ou possèdent un sens plus précis en arabe.
L'arabisation est fortement liée à l'influence culturelle, commerciale et administrative d'États se réclamant tout d'abord de la religion coranique.
Ainsi, en dehors du monde arabe proprement dit, plusieurs langues et de nombreux peuples ont été ou sont marqués de manière plus ou moins importante par la langue arabe et ont souvent adopté l'alphabet arabe.
En Europe
Le castillan et le ladino (judéo-espagnol) sont influencés par la langue arabe et notamment le portugais qui est fortement marqué. La variante espagnole andalouse (qui a été largement écrite en caractère arabe : langue mudéjare), absorbée et annihilée par la période castillane (1240 à nos jours) en est une des composantes les plus frappantes, mais son influence sur les deux idiomes plus nordiques se double de l'influence générale de la civilisation islamique sur les royaumes « galiciens ». Depuis le XIIIe siècle, et a fortiori le XVIe siècle, le castillan a perdu une bonne partie de son vocabulaire arabe.
Le sicilien en particulier et l'italien du Sud dans une moindre mesure sont largement marqués par la période arabe (IXe-XIe siècle) et la poursuite de sa civilisation sous les Normands au XIIe siècle. L'arrivée massive d'arabophones serviles originaires de Libye s'est poursuivie au cours de l'époque moderne pour l'exploitation sucrière et a contribué à entretenir et à renouveler le vocabulaire arabe de cette langue latine sicilienne.
Le serbo-croate, en particulier celui de Bosnie, et l'albanais ont été arabisés à l'époque ottomane; ils ont ainsi reçu une riche terminologie religieuse, administrative, théorique, issue de l'arabe via le turc ottoman.
Le turc de Turquie, le kurde et l'azerbaïdjanais du Sud comprennent plus d'un tiers de vocabulaire arabe, en dépit d'une entreprise, menée au XXe siècle par la République de Turquie, pour la remplacer par des importations turkmènes et des néologismes, l'emploi du vocabulaire turc-ottoman et anatolien, très arabisé, est resté très fort.
Le persan et les autres langues iraniennes sont tellement influencés par le vocabulaire arabe, dans tous les domaines, que certains linguistes y ont vu une langue sémitique[réf. nécessaire] au XIXe siècle. Seul le tadjik du nord a subi une nette influence russe au XIXe siècle et surtout au XXe siècle.
Les langues ourdou-hindi, sindhi, panjâbî, rajasthani et marahsti, et dans une moindre mesure le bihari, le bengali et certaines langues dravidiennes, sont très fortement influencées par la langue arabe. De son côté, l'ourdou a opté pour la « politique du hindi le plus arabisé (et persanisé) » afin de créer la langue pakistanaise et, comme ses voisins afghan et iranien, a conservé les caractères arabes.
Le hui de Chine peut être écrit encore aujourd'hui en caractères arabes. Les originalités du dialecte ont mené à distinguer cette langue du mandarin et du jin, les deux groupes han voisins. Ses locuteurs composent jusqu'à 20 % de la petite région autonome du Ningxia.
Le javanais et le malais sont superficiellement arabisés, plus ou moins dans la même mesure que le tatar, le kazakh ou le wolof.
En Afrique
Au Maghreb le processus d'arabisation est entamé dès le VIIe siècle avec la fondation de la ville de Kairouan, à partir duquel l'arabe devient langue religieuse et administrative, tandis que le vocabulaire arabe entre dans les dialectes puniques, latins et berbères des plaines et des cités les plus importantes. Les invasions hilaliennes accélèrent l'arabisation des populations, introduisant encore plus de vocabulaire courant, bien au-delà du vocabulaire religieux ou d'origine proprement coranique.
Les populations musulmanes du Tchad, du Soudan et de la corne de l'Afrique (toubou, nubiens, darfouris, afars, oromos, somalien) sont à des degrés divers si arabisés que la plupart des hommes sont arabophones, si bien que leurs langues en ont subi une influence claire et directe depuis plus de cinq siècles (en particulier en Somalie).
Les populations bantoues de l'est sont toutes largement marquées par la civilisation swahili. À l'instar du persan, cette famille de langue présente une structure non arabe, mais un vocabulaire formé jusqu'à 50 % d'emprunts à l'arabe. Si le swahili s'écrit aujourd’hui en caractères latin, l'écriture arabe reste très répandue.
En Afrique de l'Ouest, de la même manière, l'islamisation et l'arabisation du commerce au Moyen Âge, puis les invasions bédouines ont produit deux couches de forte arabisation. Les langues de cette région s'écrivaient depuis le XIIe siècle en caractères arabes, ce qui a augmenté l'influence de cette langue, surtout sur les peuples sahélo-sahariens (songhai, peuls, touaregs), et dans une moindre mesure en wolof, bambara, mossi et haoussa, ces langues n'étant réellement influencées par l'islam que vers la fin de l'époque moderne.
Khalil Gibran, est un écrivain, poète, peintre et photographe libanais de citoyenneté américaine ;
Antara Ibn Chadded el'Absi, poète arabe pré-islamique du VIe siècle ;
Abu Bakr Mohammed ben Abd-el-Malik ben Tufayl el-Qaïci, dit « Ibn Tufayl (ابن طفيل) », est un philosophe andalou, astronome, médecin, mathématicien.
Les médias contemporains
L'arabe est une langue internationale. Toutefois, en dehors du monde arabe, il est moins enseigné en tant que langue étrangère que d'autres langues internationales. On ne le trouve guère que dans les universités et certains instituts spécialisés. Le manque de volonté politique pour promouvoir la langue ainsi que l'écart plus ou moins important entre l'arabe littéral et les différentes formes d'arabe dialectal sont peut-être des obstacles à l'internationalisation réelle de l'arabe[13]. Mais, l'essor de nouvelles chaînes d'information panarabes, telles Al Jazeera, Al-Arabiya, ou encore l'utilisation de l'arabe par des chaînes étrangères telles que la chaîne française France 24, BBC Arabic Television, Russia Today, la Télévision centrale de Chine, Euronews ou l'américaine Al-Hurra entrainent un renouveau de la langue arabe, attesté par la création depuis quelques années de tests, comme CIMA développé par l'Institut du monde arabe avec le CIEP, pour certifier le niveau de langue.
Les emprunts lexicologiques à l'arabe
L’arabe a légué une série de mots aux langues romanes (et de là aux autres langues d’Europe dont le français), surtout à l'espagnol, à l'italien et au portugais.
Emprunts arabes du français
On trouve des mots d'étymologie arabe en français. Ces emprunts se sont faits soit :
Il n'est pas toujours possible de déterminer s'il y a eu un intermédiaire occitan ou non, entre l'espagnol ou l'italien et le français[Note 1].
D’autre part, l’arabe a transmis au français des mots originaires d’autres langues, notamment l’hindi(bonduc, candi)[réf. nécessaire], le persan ( alkékenge, alkermès, aniline, aubergine,azur, babouche, borax, bore, douane, orange, timbale, etc.)[réf. nécessaire], mais aussi le grec ( alambic,almanach, antimoine, etc.)[réf. nécessaire].
Citons enfin le cas du mot abricot, qui vient du latinpraecoquum (qui a donné le doubletprécoce) et qui est revenu en français sous cette forme après un voyage par l’intermédiaire du grec ancien πραικόκιον / praikókion, de l’arabe أَلْبَرْقُوق (ʾal-barqūq) (qui veut dire prune ou pruneau), de l’espagnolalbaricoque ; un intermédiaire catalanalbercoc avait donné aubercot, mot qui ne s’est cependant pas imposé contre albricòt de l'occitan pour abricot[14].
L’article défini dans les langues romanes dérive des démonstratifs latins comme ille, illa[15]. Il existe par ailleurs, indépendamment, dans les langues germaniques (par exemple l'allemand der, die, das), ou en grec ancien et moderne. De même, l’article indéfini provient du nombre signifiant « un » dans les langues indo-européennes (uno, una dans certaines langues romanes, ein en allemand, etc.).
Mais une théorie[De qui ?] croit y voir un emprunt à l’arabe dans les langues romanes[réf. nécessaire], se fondant sur la ressemblance avec a- ou al, l’unique article défini arabe (on a al normalement quand le mot arabe commence par une « consonne lunaire », c’est-à-dire principalement q, m, k et b ; et a- quand il commence par une « consonne solaire », c’est-à-dire principalement d, r, s, t et z.
Dans de nombreux mots empruntés à l'arabe, le castillan notamment, a souvent conservé cet article défini et l’a agglutiné au substantif. En revanche, ce phénomène est beaucoup plus rare en italien dans les emprunts populaires. Par exemple à l'espagnol aduana, algodón, azúcar correspondent doana (ancien italien > douane), cotone (> français coton), zucchero (> français sucre). En français, les mots qui conservent l'article sont généralement des emprunts à l'espagnol ou au latin médiéval, par exemple : alcool (< espagnol alcohol), alcali (< latin médiéval sal alkali), algèbre (< latin médiéval algebra), etc. et du temps de Voltaire on parlait de l'Alcoran.
Les chiffres arabes, utilisés dans la numérotation occidentale, ont été empruntés aux Arabes, qui les avaient eux-mêmes empruntés aux Indiens[16].
Actuellement, dans le monde arabe, seuls les pays du Maghreb (Tunisie, Algérie, Maroc, Libye, Mauritanie) utilisent les chiffres « arabes » dans leur forme occidentale ; les autres pays utilisent les anciens chiffres arabes, appelés naturellement « indiens » (mais ils sont différents des vrais chiffres hindis).
Les « chiffres arabes » dans leur forme actuelle ont été introduits en Europe par le mathématicien italien Fibonacci qui en a appris l’usage dans la ville de Béjaïa capitale de la petite Kabylie (Algérie) au Moyen Âge. En 1202, Fibonacci publie Liber abaci (« Le livre des calculs »), un traité sur les calculs et la comptabilité fondée sur le calcul décimal à une époque où l’Occident utilisait encore les chiffres romains et calculait sur abaque. Ce livre est fortement influencé par sa vie dans les pays arabes ; il est d’ailleurs rédigé en partie de droite à gauche. Par cette publication, Fibonacci introduit le système de notation arabe en Europe. Ce système est bien plus puissant et rapide que la notation romaine, et Fibonacci en est pleinement conscient. Il peina cependant à s’imposer avant plusieurs siècles. L’invention sera mal reçue car le public ne comprenait plus les calculs que faisaient les commerçants. En 1280, Florence interdit même l’usage des chiffres arabes par les banquiers. On jugea que le 0 apportait de la confusion et des difficultés au point qu'ils appelèrent ce système cifra (de sifr, zero en arabe), qui prit la signification de « code secret » en latin, tout comme le mot chiffre en français.
La linguistique tient compte de la diversité de la langue arabe qui se présente sous les formes diglossiques d'une langue classique, coranique et littéraire, mais aussi sous une multiplicité de formes dialectales.
La linguistique, appliquée à chacun de ces « niveaux de la langue », étudie successivement l'arabe aux points de vue suivants.
La prononciation de l'arabe est étudiée par trois sciences linguistiques complémentaires qu'il convient de ne pas confondre, la phonétique, la phonologie, et l'orthophonie. Cette dernière est normative et comprend l'étude de la cantillation des textes arabes liturgiques.
L'écriture de l'arabe est un phénomène qui peut être étudié, soit en tant que système graphique de l'arabe, soit au point de vue des modalités techniques de cette écriture.
↑(en) J. F. Healey & G. R. Smith, Jaussen-Savignac 17 - The Earliest Dated Arabic Document (A.D. 267), Atlal, The Journal Of Saudi Arabian Archaeology, 1989, vol. 12, p. 77-84.
↑Toufic Fahd, Études d'histoire et de civilisation arabes, voir bibliographie.
↑Borg and Azzopardi-Alexander Maltese (1997:xiii) "The immediate source for the Arabic vernacular spoken in Malta was Muslim Sicily, but its ultimate origin appears to have been Tunisia. In fact Maltese displays some areal traits typical of Maghrebine Arabic, although during the past eight hundred years of independent evolution it has drifted apart from Tunisian Arabic".
(en) T. F. Mitchell, Colloquial Arabic, collection « Teach Yourself Books », Hodder and Stoughton Ltd, London 1962, dixième impression 1980, (ISBN978-0-340-26519-2)
Boutros Hallaq, L'arabe pour tous, collection « les langues pour tous », Presses Pocket, 1984, (ISBN978-2-266-01340-6)
Michel Neyreneuf et Ghalib Al-Hakkak, Grammaire active de l'arabe, collection « les langues modernes », Le Livre de poche, Paris 1996.
(en) Thomas Bauer, Arabic Writing, The World's Writing Systems, ouvrage collectif sous la direction de Peter T. Daniels et William Bright, Oxford University Press, 1996.
Mathieu Guidère, Arabe grammaticalement correct ! Grammaire alphabétique de l'arabe, Éditions Ellipses, Paris 2001, (ISBN2-72980923-6)
Ghani Alani, L'Écriture de l'écriture : Traité de calligraphie arabo-musulmane, éd. Dervy, 2002.
Régis Blachère et Maurice Gaudefroy-Demombynes, Grammaire de l'arabe classique, Maisonneuve et Larose, cinquième édition, 2004.
(en) Kristen Brustad, Mahmoud Al-Batal, Abbas Al-Tonsi, A Textbook for Arabic: Part Two. Georgetown University, Washington, DC, 2005 (ISBN978-1589010963), 1re édition 1997, (ISBN0-87840-350-7)
Boutros Hallaq, Quarante leçons pour parler arabe, collection « langues pour tous », Univers Poche, Pocket, Paris 2009, (ISBN978-2-266-18910-1)
Dictionnaire Mounged de poche (français arabe ─فرنسيّ عربيّ), éditions Dar el-Machreq, dixième édition, Beyrouth.
Alain Rey, Le voyage des mots : De l'Orient arabe et persan vers la langue française, éditions Guy Trédaniel, , (ISBN978-2-266-18910-1).
Jean Pruvost, Nos ancêtres les Arabes, Paris, JC Lattès, coll. « Essais et documents », , 300 p. (ISBN978-2-7096-5941-3, BNF45237509)