Arado Ar 96
L'Arado Ar 96 est un avion d'entraînement avancé allemand de la Seconde Guerre mondiale. Cet élégant monoplan fut un des principaux avions d'instruction de la Luftwaffe. Moderniser les écoles de la LuftwaffeLe développement de cet avion débuta en 1936 quand Arado se vit notifier par le RLM un marché de 1 294 millions de Marks pour trois prototypes et une cellule d’essais statiques. Pour répondre à ce programme d’avion d’entrainement avancé, Walter Blume dessina un monoplan cantilever entièrement métallique au dessin très pur et de conception très avancée pour son époque. Il se caractérisait par un fuselage monocoque de section ovoïde logeant un poste de pilotage biplace en tandem protégé par une large canopée vitrée. Le train principal s’escamotait latéralement dans la section centrale de voilure. Initialement le relevage s’effectuait vers l’extérieur, la voie étant donc pratiquement aussi étroite que celle du Messerschmitt Bf 109, mais il fut rapidement jugé nécessaire d’opter pour une voie plus large pour des pilotes encore mal dégrossis. Les jambes du train furent donc retournées pour se relever vers l’intérieur. Il apparut vite que cet appareil constituait un excellent instrument de transition entre les biplans de début Ar 66, Fw 44 ou Go 145d et les chasseurs monoplans les plus modernes. La production de série fut donc lancée dès 1939 à l’usine Arado de Brandenburg, mais également chez AGO à Oschersleben (Bode). Quatre prototypesLe premier prototype, Ar 96V-1 [D-IRUU, W.Nr 2067] commença ses essais en 1938 avec un moteur huit cylindres en V inversé Argus As.10C de 240 ch et un train d’atterrissage escamotable vers l’extérieur. Il fut suivi de deux autres prototypes, Ar 96V-2 [D-IFHD, W.Nr 2068] et Ar 96V-3 [D-IGME, W.Nr 2069] et d’une présérie de 6 Ar 96A-0 [W.Nr 2879/2884], dont les trois premiers exemplaires furent livrés à la Luftwaffe le . Entre-temps un quatrième prototype, Ar 96V-4 [D-IZIE, W.Nr 2070], avait commencé ses essais avec un train d’atterrissage à voie plus large se relevant vers l’intérieur et une verrière redessinée. Les V-1, V-2 et V-3 furent modifiés selon ce standard, devenant respectivement Ar 96V-7, V-5 et V-6. Ce dernier fut le premier à porter les couleurs de la Luftwaffe [GJ+AL]. AnecdoteHitler fit venir un Arado 96 le dans Berlin assiégée pour évacuer le Maréchal Greim, nouvellement promu à la tête de la Luftwaffe, et Hannah Reisch[1]. Contre toute attente, le pilote réussit à se poser sur la piste improvisée, près de la porte de Brandebourg. Ce fut le dernier appareil à se poser et à décoller avant la chute de la ville, la veille du suicide d'Hitler. Deux versions pour 4 usines92 Ar 96A-1 seulement sortirent des usines Arado et AGO jusqu’en . Début 1940 Arado entreprit les essais de deux appareils modifiés pour recevoir un moteur 12 cylindres en V inversé Argus As 410 (en)A-1 de 465 ch entraînant une hélice bipale métallique à contrôle automatique de pas. Le fuselage de ces Ar 96B-0 était également allongé pour recevoir plus de carburant. Cette nouvelle version remplaça rapidement la précédente sur les chaines de montage, les premiers Ar-96B sortant d’usine en . Si 3 300 Ar 96 furent construits, 516 seulement sortirent des usines allemandes. Dès l’été 1940 une chaîne de montage avait en effet été installée à Prague, chez Avia. La production du bimoteur Ju 88 étant prioritaire, les derniers Ar 96 produits par AGO furent achevés en et en juin suivant l’usine de Brandenburg arrêtait à son tour sa chaîne de montage. En un autre constructeur tchèque, Letov, fut associé à son tour à la production, qui ne s’acheva qu’en février/, une directive industrielle du RLM du ordonnant l’arrêt de la production de tous les avions d'entraînement à l'exception de celle du Bücker Bü 181. La production de cet avion devait reprendre en Tchécoslovaquie après la fin de la guerre sous la désignation Avia C.2B, 227 sortant des usines Avia et 182 de chez Letov jusqu’en 1949. Une version économique désignée Ar 396 devait être construite en France par la SIPA. En bois et toile, elle était propulsée par un Argus As 411 de 580 ch. Aucun exemplaire ne rejoignit la Luftwaffe avant la Libération de la France, mais SIPA poursuivit la fabrication après guerre pour l’armée de l’air française, sous les dénominations SIPA 11, puis SIPA 12 (version entièrement métallique). 78 exemplaires seront construits[2]. Il seront, engagés comme les T-6G Texan dans la Guerre d'Algérie avec pour armement : 2 mitrailleuses MAC 34/39 , 4 lance-roquettes Matra 14, 4 lance-bombes de 50 kg ou 4 paquetages de 4 bombes de 10 kg antipersonnel. Tous les modèles
Utilisateurs
Dans les musées
Voir aussi
Aéronefs comparablesOrdre de désignationJu 89 - Ju 90 - Ar 95 - Ar 95 - Fi 97 - Fi 98 - Fi 99 Articles connexes
Notes et références
Bibliographie
Liens externes |