Au lendemain de son accession à l'indépendance le 11 Août 1960, le Tchad à l'instar des autres pays africains indépendants crée une petite force aérienne. L'Escadrille Nationale Tchadienne (ENT) est fondée en 1961[1]. Longtemps dotées de quelques avions de transport et de quelques appareils légers, en 1962 elle est principalement équipée de Broussards MH-1521, elle bénéficie de l'assistance française, notamment durant les années 1970 et 1980. En 1992, son effectif se limite à 200 hommes[1]. En 1976, l'Escadrille change de nom et devient Escadrille aérienne.
Engagée dans le conflit avec la Libye, plusieurs appareils sont capturés à cette dernière et réutilisés. Dans les années 1990, la découverte de pétrole permet à la force aérienne d'être renforcée de manière sensible, en acquérant en Ukraine des avions d'attaque et des hélicoptères de combat[1].
En 2006, elle prit le nom d'Armée de l'Air Tchadienne (AAT)[1]. La force aérienne tchadienne repose essentiellement sur des Sukhoï Su-25 livrés par l'Ukraine et des hélicoptères de la famille Mi-17, souvent pilotés et entretenus par des personnels étrangers. La plupart de ces appareils sont déployés sur l'aéroport international de N'Djaména[1].
Missions
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3 appareils d'occasions commandés entre mai 2009[7] et 2013 en Ukraine. Un MiG-29S d'occasion (TT-OAP) est livré en , il semble avoir été modernisé aux standards MiG-29SM Fulcrum-C (9.13M) avant sa livraison[8] à Lviv. Pilotes et techniciens ukrainiens[7]. Endommagé le 1er juillet 2017 lors de la tempête à N'Djamena[9], cet appareil est hors-service et stocké à N'Djamena[10].
4 Su-25 et 2 Su-25UB d’occasions commandés en 2008, livrés entre 2008 et 2010 (TT-QAH à TT-QAO). 4 Su-25 d’occasions commandés en 2012[8], 2 livrés en 2013 (TT-QAR et TT-QAS), les deux autres (TT-QAT? et TT-QAU) plus tard? Pilotes et techniciens ukrainiens. Au moins deux appareils ont été endommagés lors de la tempête du à N'Djamena[11],[9]. En 2018 : 6 Su-25 et 2 Su-25UB.
En service depuis . Deux apareils livrés par les États-Unis fin 2017 pour des opérations ISR dans le cadre d'un programme d’assistance de 43 millions de dollars qui comprend la remise en état d’abris et de zones d’entretiens qui ont été endommagés lors de la tempête du à N'Djamena[12].
2 donnés par la France en 1985 (TT-QAA / s/n 411 et TT-QAB / s/n 410)[14], équipés de points d'emport d'armement par SASMAT[15] (Dinard). Le TT-QAA a été retiré du service. Le TT-QQB est endommagé lors d'un accident en 2003, puis transporté en France[16]. Un autre portant une livrée grise (TT-AAX puis TT-QAJ puis TT-QAY / s/n 558) acheté aux États-Unis en 2006[8] le remplace[14]. Deux appareils (s/n 410 s/n 558) sont stockés à N'Djamena[10].
PC-9 TT-QAG (c/n 248 / 2003) livré durant le second semestre de 2006 (ex HB-HRH4), il reçoit rapidement une capacité d'emport d'armement certainement à l'aide de la France. Selon la base de données de scramble.nl, cet appareil est stocké à N'Djamena[10].
1 appareil stocké (TT-QAK) à N'Djamena[10]. Sur les 9 appareils ayant été utilisés par le Tchad la plupart ont été capturés à la Libye à Ouadi Doum et à Fada et deux ont été donnés par la Libye en 2006 (dont TT-QAK). Utilisés par l'Escadrille d'Appui pour des missions de reconnaissance, armés de canons de 20 mm[17]. Immatriculation connues : TT-QAC, TT-QAD (crashé le 12 décembre 1989) à TT-QAF, 2 x TT-QAK (1 crashé le 12 décembre 1989) TT-QAL (abattu par les rebelles avec un Strela le 28 novembre 2006[18])
5 C-130A d'occasion[19] : TT-PPA (acheté par la France en Australie en 1983, plus tard démoli en France), TT-PAB (offert par les États-Unis en 1984, accidenté au décollage le ), TT-PAC (offert par les États-Unis en ?, crash à l'atterrissage le ), TT-PAD (offert par les États-Unis en 1988, hors service) et TT-PAE (offert par les États-Unis en 1988, confisqué par le gouvernement portugais en ?)
1 C-130H TT-PAF (livré neuf en 1988, crash le à l'aéroport d'Abéché)
1 C-130H-30 TT-AAH (TT-PAH?) Mont Guera (ex TT-AAH du gouvernement), livré neuf en 1989[8], en service
Commandés en 2012, livrés en 2014 par l'Italie (TT-PAG, TT-PAH)[7]. Le 1er décembre 2023 l'appareil TT-PAG est endommagé aptrès avoir effectué un atterrissage forcé à l'aéroport de N'Djaména[20].
Un Mi-8MT/Mi-17 livré en 1999 par la Russie, 2 d'occasions livrés en 2001 par l'Ukraine, 2 Mi-171 (version armée) possiblement livrés par la Russie en 2006[8]. Au total, 6 Mi-171 pouvant provenir d'un pays d'Europe de l'Est ont peut-être été livrés d’occasions par la Russie[8]. 2 achetés d'occasions à l'Ukraine en 2006, livré en 2007. 1 Mi-8MT/Mi-17 livré en 2010, peut-être un appareil endommagé en 2002 et reconstruit (fournisseur inconnu)[8]. Un Mi-17 s'est écrasé le 13 mars 2019 à 70 km au sud-est de Faya tuant ses quatre occupants[9].
Anciens aéronefs
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7 offerts par la France en 1976 et 1977. D'abord pilotés par des pilotes français et d'autres sous contrat. En 1987 les Skyraiders restant ne sont plus utilisables[17]. Un appareil a été abattu le 16 avril 1978 au moyen d'un 9K32 Strela-2 tuant le pilote[21].
1 d'occasion donné par la France en 1960/61 (piloté par des pilotes français), 10 autres offerts entre 1974 et 1976 (sur 11 prévus en 1973), 3 sont en service en 1987[17]
3 d'occasions donnés par la France en 1960, puis 2 autres en 1964/65. Trois appareils ont été perdus en 1968 (TT-KAF), 1971 (TT-KAC) et 1974 (TT-KAA)[9]
2 livrés (TT-KAA[22] et TT-KAC) en été 1976, radiés dans les années 1980. L'appareil TT-KAC est transféré au Ministère du développement rural et devient TT-BAV de 1990 à 1991 puis redevient TT-KAC en 1992. En juin 2006 son fuselage se trouvait au Darfour (Soudan)[23].
Il semble que les sept avions d'entraînement L-39 Albatros de fabrication tchécoslovaque capturés à la Libye n'ont jamais été utilisés en raison de leur état. Deux ont peut-être été remis en état de vol par Aero Vodochody.
2 appareils d'occasion sont livrés par les Pays-Bas en 1995[8] (ex NLD A-342 et NLD A-302), l'appareil TT-OAH a été endommagé lors de la tempête du à N'Djamena[10],[11].
TT-OAA (ex ALAT, convertit en SA330F), TT-OAB (ex ALAT convertit en SA330C, revendu en France, exposé au Musée de l'ALAT et de l'hélicoptère à Dax), TT-OAC (ex ALAT, convertit en SA330C), TT-OAD (ex ALAT, convertit en SA330C) et TT-OAE (ex ALAT, convertit en SA330C), occasions offerts par la France en 1980.
6 Fennec achetés d’occasion à Singapour, livrés en [7] et 2010[8]. Plusieurs appareils (4[9]?) ont été endommagés ou détruits lors de la tempête du à N'Djamena[11].
Il semble que les sept avions d'entraînement L-39 Albatros de fabrication tchécoslovaque capturés à la Libye n'ont jamais été utilisés en raison de leur état. Deux ont peut-être été remis en état de vol par Aero Vodochody.
Avions du gouvernement
Les avions de transport du gouvernement n'appartiennent pas aux Force aérienne tchadienne mais au gouvernement de la république du Tchad. Ils sont néanmoins répertoriés ici à titre informatif.
↑ abcde et fOleksander Iouchtchenko (trad. Marc-Eric Minard), « L'Armée de l'Air Tchadienne », Air Power, no 21, , p. 68 (ISSN2498-0153, lire en ligne, consulté le )
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