Association mondiale pour l'École instrument de paixÉcole instrument de paix
L'Association mondiale pour l'École instrument de paix (EIP) (anglais World Association for the School as an Instrument of Peace, espagnol Asociación Mundial por la Escuela Instrumento de Paz) est une organisation non gouvernementale internationale (ONG) qui a pour but de développer l'éducation aux droits de l'homme et à la paix. Elle a été fondée en 1967 par Jacques Mühlethaler et elle est basée à Genève. Des sections nationales existent dans une quarantaine de pays[1]. L'EIP est dotée d'un statut consultatif auprès de l'ECOSOC, de l'UNESCO[1], de l'OIT, du Conseil de l'Europe, de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples et de l'Organisation internationale de la francophonie. ObjectifsL'objectif ultime de l'EIP est que l'éducation aux droits de l'homme et à la paix soit intégrée à l'enseignement public dans tous les pays. Cet objectif est basé sur la Déclaration universelle des droits de l'homme du et en particulier son préambule[2].
Dans le domaine de l'éducation aux droits de l'homme et à la paix, l'EIP vise à expérimenter et valider des pédagogies, proposer des analyses socio-politiques, éditer et diffuser du matériel pédagogique, stimuler la création de sections nationales, éditer des publications portant sur des problématique contemporaines, contribuer à un réseau d'éducateurs en recourant aux technologies de l'information adaptées aux intéressés. Le sections nationales de l'EIP cherchent à développer ces objectifs dans leurs pays. Jacques MühlethalerLe fondateur de l'EIP est Jacques Mühlethaler, né en 1918 de parents suisse et français. Il fait l'expérience de la Seconde Guerre mondiale comme chasseur alpin français. Son frère aîné meurt à la guerre puis un autre frère, chirurgien, meurt en 1958 durant la guerre d'Algérie. En 1946, il fonde en Suisse une maison de distribution d'éditeurs francophones de manuels scolaires. Il est très engagé à la Ligue suisse des droits de l'homme (dont il sera président de la section genevoise) et dans le mouvement des Citoyens du monde. Dès 1959, il parcourt le monde pour convaincre les autorités politiques que l'école doit être au service de la paix. Il publie deux livres sur ses aventures en 1962 et 1964 : Le voyage de l'espoir et Toutes voiles dehors[3]. Il rédige les « principes universels d’éducation civique » et fonde l'EIP, en 1967. C'est par le moyen d'une grève de la faim qu'il tente en 1976 de sensibiliser l'opinion publique aux choix budgétaires qui consacrent des sommes importantes à l'armement et bien peu à l'éducation à la tolérance et à la paix[4]. Dans une lettre ouverte aux États signataires de l'Acte final d'Helsinki dans le cadre de la CSCE, il réclame la constitution d'un fonds doté de 500 000 francs afin de faire de chaque école du monde un instrument de paix. Il cesse sa grève de la faim après 31 jours, « devant la lenteur des gouvernements à prendre l'engagement de principe d'entreprendre de toute urgence une campagne de détente, prélude indispensable à tout désarmement et à la paix ». Jacques Mühlethaler décède en 1994[5]. ActivitésL'EIP est essentiellement active dans le domaine de la pédagogie : conception, production et diffusion de matériel à l'intention des enseignants ou du grand public, édition de publications, soutien de sections nationales d'éducateurs, enseignants et formateurs. Elle propose des formations sur l'éducation aux droits de l'homme, en ligne ou lors de séminaires. L'EIP a créé à cet effet en 1987 le Centre international de formation à l’enseignement des droits de l'homme et de la paix (CIFEDHOP), une fondation présidée par Guy-Olivier Segond. En 1994, ce sont 130 personnes de 60 pays qui y ont participé[6]. L'EIP intervient à l'ONU dans le cadre du Conseil des droits de l'homme et des Comités conventionnels qui surveillent la mise en œuvre des principaux instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme, comme le Comité des droits de l'homme, le Comité des droits économiques, sociaux et culturels, le Comité des droits de l'enfant[7]. Le financement est assuré par des dons et des subventions[8]. ReconnaissanceL'EIP a reçu le prix UNESCO de l'enseignement des droits de l'homme en 1981, le prix Messager de la paix des Nations unies en 1988, et la médaille Comenius de l'UNESCO et de la République tchèque en 1993. PublicationsOuvrages de Jacques Mühlethaler
Éditions de l'EIPPlusieurs de ces documents sont accessibles en ligne sur le site de l'EIP[9].
Bibliographie
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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