Aymon II de Genève
Aymon II de Genève
Aymon II de Genève, parfois Aimon, mort le à Marsan (dans les Landes), est un comte de Genève[Note 1] de 1265 à 1280, à la suite de son père Rodolphe de Genève. BiographieOriginesAymon ou Aimon[Note 2] est le premier des fils du comte Rodolphe de Genève et Marie de Coligny, dame de Varey en Bugey, fille d'Albert III, seigneur de la Tour du Pin, et de Béatrix dame de Coligny[ReG 1],[3]. Son année de naissance est inconnue. Il a six frères et sœurs[3]. Ses cadets sont Guy († 1294), qui fait une carrière religieuse, Henri († 1296), archevêque de Bordeaux (1289-1296), Amédée († 1308), qui lui succède, et Jean († 1297), qui après avoir été prieur de Nantua, puis abbé de Saint-Seine (1280-1283) avant d'être choisi, à sa suite, comme évêque de Valence de 1283 à 1297[3],[4]. Sa jeune sœur, Marguerite († 1322), épouse en 1288 Aymar IV de Poitiers, comte de Valentinois et de Diois[3]. RègneSon père, le comte Rodolphe, meurt le [3],[ReG 2]. Aymon est mentionné pour la première fois comme comte dans un document du [ReG 3]. L'historien Pierre Duparc conclut qu'Aymon eut un règne plutôt « très paisible »[3]. Aymon hérite pourtant d'un comté en difficultés, tant par les dettes contractées par son grand-père et son père, mais aussi en raison de leurs vassaux qui tentent de s'émanciper[5]. Leur pouvoir sur la ville de Genève a été réduit à la suite des différents conflits avec l'évêque, mais aussi par l'hostilité des bourgeois[5]. Enfin, ils font face à l'accroissement du pouvoir et des territoires de la maison de Savoie qui encerclent désormais le comté de Genève[5]. En 1271, le comte doit intervenir auprès du comte Philippe Ier de Savoie, sur les conseils de son oncle Amédée, évêque de Die, à propos de la tenue de certains hommes de la ville de La Roche-sur-Foron qui avaient outragé des hommes du comte de Savoie[3],[ReG 7]. La ville de La Roche appartenait à son oncle Gui[3],[ReG 7]. Aymon II doit réparer les torts, démontrant ainsi la puissance du comte de Savoie à cette période[ReG 7]. Aymon II semble s'engager dans une coalition avec le Dauphin, Humbert Ier, l'empereur Rodolphe de Habsbourg, le roi de Sicile Charles Ier, pour lutter contre le comte de Savoie, Philippe Ier[8]. Mais il n'entre pas directement dans un conflit. En 1273, sa cousine, fille de Henri, reçoit une dot en échange de son renoncement à l'héritage de son père[ReG 8]. Son oncle Gui, évêque de Langres, renonce également aux droits de son frère en faveur de son neveu Aymon[ReG 9]. En 1275, son oncle Amédée, évêque de Die, lui lègue l'ensemble de ses biens[ReG 10]. Un nouveau mariage est contracté à Paris, le [6],[ReG 11]. Aymon se marie, vers le mois de septembre de la même année, avec Constance de Moncade-Béarn, dame de Mont-de-Marsan et Gavardin, vicomtesse de Marsan, fille de Gaston VII, vicomte de Béarn[6],[7]. Le roi d'Angleterre, Édouard Ier était intervenu dans une lettre destinée à Constance de Moncade l'engageant à épouser son « cousin »[ReG 12]. Le comte de Genève apporte à sa femme « la moitié de ses terres, et [lui assignant] en garantie ses châteaux et mandements d'Annecy, de La Roche, d'Alby et de la Balme », au cas où il meure avant elle[ReG 11]. Il s'agit du troisième mariage de la vicomtesse. Aymon se rend auprès de sa femme à Marsan où il reste, semble-t-il, jusqu'à sa mort, sans avoir eu d'enfant[7]. Son mariage lui apporte le titre de vicomte de Marsan[6]. Fin de règne et successionLe comte Aymon II meurt très probablement le , à Marsan, dans les Landes[ReG 13],[7],[6]. Il s'agit de la date de son testament[ReG 14], [9]. Son frère, Amédée lui succède[3]. Dans son testament établi le , il désigne son oncle Gui, évêque de Langres, et son frère, Jean, alors abbé de Saint-Seine, comme exécuteurs testamentaires[ReG 13]. Ses deux filles héritent de l'ensemble de ses terres, sauf si ses deux représentants trouvent une solution plus avantageuse en désignant comme successeur un de ses frères comme héritier, auquel cas, ses filles devront recevoir une dot satisfaisante[ReG 14]. En 1302, Comtesson, dame de Miribel, renonce à l'ensemble de ses droits sur le comté en faveur de son oncle et reçoit une somme d'argent[ReG 15]. À l'occasion de son testament, il fait divers dons aux églises situées « entre l'Arve et l'eau de « Say » », que l'historien Matthieu de la Corbière rapprocherait du Fier ou le Sierroz[ReG 14],[9] — marquant d'une certaine façon les limites du comté[9] —, à la cathédrale Saint-Pierre en Genève, à l'abbaye Sainte-Catherine du Mont[ReG 14]. Les léproseries du comté reçoivent cent livres[ReG 14]. Enfin, les grands nobles reçoivent « des sommes variant de cinq à trente livres »[ReG 14]. FamilleAymon II épouse en 1271 en premières noces Agnès de Montfaucon-Montbéliard, fille d'Amédée III seigneur de Montfaucon[6],[7]. Ils ont deux filles : Jeanne, qui épouse Philippe II de Vienne, seigneur de Pagny, dont c'est le second mariage ; et Agathe ou Comtesson (†1302), qui épouse Jean de Vienne, sire de Roulans et Miribel[6],[ReG 16], fils d'Hugues (IV) comte de Vienne, et frère cadet de Philippe II de Vienne de Pagny qu'on vient d'évoquer. Agnès meurt en 1278, Aymon se remarie en 1279 avec Constance de Moncade, dont c'est le troisième mariage[6],[7]. Ils n'auront pas d'enfants[6],[7]. Notes et référencesNotes
Régeste genevois (1866)
Autres références
Voir aussi: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Bibliographie
Articles connexesLiens externes
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