Bariba (langue)
Le bariba (nom attribué par le colonisateur, probablement issu du yoruba), ou baatonum (baatɔnum en bariba), est une langue du Bénin et de l’Ouest du Nigeria (État de Kwara et État de Niger). C'est l'une des langues au Bénin les plus parlées dans la partie septentrionale de ce pays[1] et dans les grandes villes de la partie méridionale telles que Cotonou, Abomey-Calavi, Sèmè-Kpodji et Porto-Novo. Situation géographiqueOn lit dans Lombard[2] que « le baatɔnum est parlé dans le Nord du Bénin sur une aire étendue de plus de 50 000 km2 avec les grands centres Banikoara au Nord-Ouest, Kandi au Nord-Est, Kouandé au Sud-Ouest, Nikki à l’Est et Parakou au Sud, avec une avancée vers le Sud-Est, au-delà de la frontière du Nigeria sur 2 000 km2 ». Au Nigeria où le baatɔnum est parlé dans l’État de Kwara précisément dans les divisions de Okuta, Ilesha, Yashikira, Gwanara, Kaiama et Busa, Lavergne de Tressan[3] signale des villages habités par des baatɔmbus dans la partie orientale de Sokodé au Togo. Déjà sur la base du recensement de 1931, Westerman [réf. nécessaire] estimait à 239 542 les locuteurs natifs du baatɔnum. Selon Grimes (1992)[source insuffisante] ce nombre est de 400 000 locuteurs. Elle est parlée dans une vaste aire géographique nommée Baru Tem (terre baatɔnu) ou Baru wuu (village baatɔnu). La transcription française du Baru Wuu connait une altération : le colonisateur, à cette époque, a des difficultés linguistiques et phonétiques vis-à-vis des langues à ton. Ainsi, malencontreusement, le Baru Wuu s’écrit désormais Borgou, et ce nom demeure ainsi encore aujourd'hui dans les annales de l’histoire. Les habitants s’appellent baatɔmbu ou Baru Bibu (fils du Baru Wuu ou Borgou) et parlent la langue baatɔnum. Le Baru Wuu (Borgou) est l’un des départements septentrionaux de la République du Bénin. Il se situe sur la rive droite du fleuve Niger avec une superficie de plus de 70 000 km2 dont 20 000 au Nigeria et plus de 50 000 au Nord-Bénin dans les départements du Borgou, de l'Alibori, de l'Atacora (dans les régions de Kèru, Wassa et Kpande actuel Kouandé) et une partie du Nigéria. Cette langue est parlée par les baatɔmbu (sing. baatɔnu), appelés improprement Bariba par les colonisateurs. GénéralitésElle appartient au groupe linguistique gur (langues dites voltaïques) (cf. gourmantché). Cette langue, relativement complexe, possède des classes nominales et des niveaux de tons. Depuis 1970 environ, elle s'écrit et a été la première langue du pays à être utilisée pour l'alphabétisation, notamment dans le cadre de l'organisation des paysans en groupements villageois (coopératives). NomenclatureDans la littérature l’on rencontre plusieurs termes qui désignent le Baatombum. Les trois termes les plus courants sont cependant :
Bargu ne désigne en tout cas pas la langue, le baatɔnum. Borgou étant le nom de la Province/du Département du Nord-Est du Bénin (aujourd'hui séparé en deux: Borgou et Alibori), ce nom est vraisemblablement une déformation due aux colonisateurs et qui devait désigner le territoire habité par des Baatɔmbu. Le terme utilisé par les locuteurs pour désigner leur territoire est le Baru wuu, un composé de Baru- et de -wuu
Le terme bargu peut en revanche se décomposer en Bàrù et gu. Le premier étant le suffixe qui marque le possessif au niveau des noms de la classe 7.
Les exemples en (3) suivants montrent que le radical baru- s’associe à d’autres termes pour indiquer leur appartenance à la civilisation baatɔnu.
On observe en 3d la chute du suffixe [-ru] suivie de l’allongement de la voyelle [a]. C’est ce qui explique la dérivation de baatɔnu. On comprendra donc plus facilement qu’en suffixant la marque de la classe 10 /-m/ on dérive le glossonyme baatɔnum. En effet les glossonymes se forment par suffixation de /-m/ aux ethnonymes comme en (4) suivant :
Quant au terme Bariba, il reçoit diverses interprétations d’un auteur à un autre. Le découpage structurel qu’en donne Gaba (2003 :7)[source insuffisante] n’est pas satisfaisant. Selon Gaba (2003 :7), bariba est formé du radical bari- qui signifie « cheval » et d’un suffixe collectif « ba » qui signifie « homme », l’ensemble donnant le sens de « cavalier » au terme bariba. Mais encore faudrait-il préciser en quelle langue et donc suivant quelles règles s’opère un tel découpage. Car le sens de « cheval » attribué au radical bari- nous renvoie plutôt à la langue Dendi ou Zarma. Mais nous n’avons pas connaissance d’un pareil radical en baatɔnum, même pas au sein des emprunts. Pas plus que l’existence d’un suffixe collectif –ba au sens de « homme ». Selon Lombard[5], bariba est un « terme d’origine yoruba appliqué aux habitants du Borgou méridional ». Ceci nous semble plus convaincant du fait qu’une source orale indique que cette appellation serait inspirée du nom Baba d’une divinité implantée au Nigeria. Ceci reste toutefois à prouver.[Interprétation personnelle ?] Plusieurs études utilisent le terme baatɔnum pour désigner la langue car c’est le nom que les locuteurs eux-mêmes donnent à leur langue. L’ethnonyme est baatɔnu dont le pluriel est baatɔmbu. On utilise aussi baatɔnu comme adjectif dans des constructions du genre « langue et culture baatɔnu ». ClassificationLe baatɔnum est reconnu comme une langue Gur. Mais il n’est pas encore établi une filiation certaine avec d’autres langues du même groupe. Beaucoup d’hypothèses sont formulées. Koelle (1854), dans sa Polyglotta africana, le range en tant que « unclassified high sudan languages ». Westerman & Bryan (1970) et Greenberg (1963 :8)[source insuffisante] en font respectivement une « single unit » et « un sous-groupe entier ». Bendor-Samuel (1971 :148)[source insuffisante] estime que this language appears to stand by itself, pendant que Naden (1989)[source insuffisante] le classe comme « possible central Gur ». L’hypothèse la plus récente et la plus précise reste celle de Manessy[6] [Interprétation personnelle ?]. Selon cette hypothèse, le Baatɔnum est placé au sein du groupe voltaïque central sud à côté du Dogosé-Gan. DialectologieSelon Dubois (1981:150)[source insuffisante], la dialectologie « désigne la discipline qui s’est donné pour tâche de décrire comparativement les différents systèmes ou dialectes dans lesquels une langue se diversifie dans l’espace et d’établir leurs limites ». Les diverses formes constituant une langue sont appelées dialectes ou parlers. La dialectologie consiste à étudier les particularités de chacune de ces formes constituant une même langue. Il s’agit également d’établir « les lignes idéales séparant deux ou plusieurs aires dialectales qui génèrent pour un trait donné des formes ou des systèmes différents » selon Dubois (1981:270)[réf. incomplète]. Ces lignes sont appelées isoglosses. Dans le cadre de la théorie structurale inspirée de l’article is a structural dialectology possible ? de Weinrich (1954)[réf. incomplète], la dialectologie s’assigne pour mission de reconstituer des systèmes supérieurs aux variantes et les propriétés qui permettent également de les différencier. Il s’agit d’une « diasynchronie » au sens de Nicole (1987:40)[réf. incomplète]. Matériaux linguistiques
La majorité des auteurs qui ont étudié le Baatonum l’ont considéré comme une langue remarquablement homogène suivant l’expression de Manessy[7]. Welmers[8] n’a pas constaté de différences sensibles entre les parlers de Nikki et Parakou, ni entre ces derniers et le dialecte de Kandi (sauf en ce qui concerne l’inventaire des tons). Prost[9] qui a travaillé à Tobré dans l’ancienne sous-préfecture de Kouandé ne signale que quelques légères différences par rapport au dialecte « central » de Nikki–Parakou, notamment dans la morphologie du verbe. Grossenbacher (1972) désigne par une « tendance à la dégradation » les écarts entre le baatonum « classique » et les parlers « des zones périphériques » : effacement des consonnes intervocaliques ou réduction du nombre des classes nominales ». Il semble que ces différences relevées par les auteurs eux–mêmes leur paraissent paradoxalement négligeables puisqu’ils en arrivent tous à la conclusion d’une homogénéité de la langue. Certes, nous remarquerons que l’inventaire des unités phonologiques segmentales ne varie pas d’un parler à un autre. Il est aussi vrai que l’intercompréhension est presque parfaite entre les locuteurs de différentes régions. Mais l’étude en dialectologie du Baatɔnum présente un intérêt puisqu’il existe d’un parler à un autre plusieurs particularités morphologiques. Saka écrit que « compte tenu de son aire d’extension, le Baatɔnum connaît plusieurs variantes et que dans cet ensemble, trois grandes variantes sont remarquables. Il s’agit du : parler de la région Nikki –N’dali –Bèmbèrèkè ; du parler de Banikoara et du parler des régions de Kouandé–péhunco–Kérou »[10].
Nicole (1987:41) [réf. incomplète] écrit : « la variation phonique est certainement plus importante car c’est essentiellement sur elle que le locuteur se fonde pour repérer l’origine de son interlocuteur ». Il ajoute que « les variations lexicales ou grammaticales ne fondent pas la distinction dialectale, elles semblent s’y ajouter comme l’un des éléments décisifs, parfois même, surtout en ce qui concerne la grammaire largement identique, venir simplement corroborer une différenciation basée sur des variations phoniques ». En résumé des points de vue des divers auteurs concernant le baatonum, nous retenons qu’il est question des différences au niveau (i) phonétique concernant principalement l’inventaire des sons et leur distribution ; (ii) morphologique aussi bien nominale que verbale ; (iii) de l’inventaire des tons. Écriture
La transcription du bariba se fait à l'aide de l'alphabet national béninois et nécessite, outre les lettres latines, les caractères spéciaux suivants (issus de l'alphabet phonétique) :
Comme pour beaucoup d'autres langues africaines la lettre ‹ u › se prononce /u/ (comme le ‹ ou › français), et ‹ e › se prononce /e/ (comme le ‹ é › français).
Voici un proverbe en baatɔnum : « Wɔmun sira tura, bu ka ge bɔke ». = litt. « La queue du singe suffit, pour qu'on l'attache avec ». (Anciennement) les chasseurs ayant tué un singe, l'attachaient à l'aide de sa propre queue à une perche qui était portée par deux hommes pour l'amener au village. L'interprétation de ce proverbe est : « je n'ai pas besoin d'aide extérieure, je me débrouille très bien seul ». Écritures de 0 à 200 en langue bariba: 0- kam 1- tia 2- yiru 3- ita 4- nnɛ 5- nɔɔbu 6- nɔbaa tia 7- nɔba yiru 8- nɔba ita 9- nɔba nnɛ 10- wɔkuru 11- wɔkura tia 12- wɔkura yiru 13- wɔkura ita 14- wɔkura nnɛ 15- wɔkura nɔɔbu 16- wɔkura nɔɔbu ka tia 17- wɔkura nɔɔbu ka yiru 18- wɔkura nɔɔbu ka ita 19- wɔkura nɔɔbu ka nnɛ 20- yɛndu 21- yɛnda tia 22- yɛnda yiru 23- yɛnda ita 24- yɛnda nnɛ 25- yɛnda nɔɔbu 26- yɛnda nɔɔbu ka tia 27- yɛnda nɔɔbu ka yiru 28- yɛnda nɔɔbu ka ita 29- yɛnda nɔɔbu ka nnɛ 30- tɛna 31- tɛna ka tia 32- tɛna ka yiru 33- tɛna ka ita 34- tɛna ka nnɛ 35- tɛna ka nɔɔbu 36- tɛna ka nɔbaa tia 37- tɛna ka nɔba yiru 38- tɛna ka nɔba ita 39- tɛna ka nɔba nnɛ 40- weeru 41- weeru ka tia 42- weeru ka yiru 43- weeru ka ita 44- weeru ka nnɛ 45- weeru ka nɔɔbu 46- weeru ka nɔbaa tia 47- weeru ka nɔba yiru 48- weeru ka nɔba ita 49- weeru ka nɔba nnɛ 50- werakuru 51- werakuru ka tia 52- werakuru ka yiru 53- werakuru ka ita 54- werakuru ka nnɛ 55- werakuru ka nɔɔbu 56- werakuru ka nɔbaa tia 57- werakuru ka nɔba yiru 58- werakuru ka nɔba ita 59- werakuru ka nɔba nnɛ 60- wata 61- wata ka tia 62- wata ka yiru 63- wata ka ita 64- wata ka nnɛ 65- wata ka nɔɔbu 66- wata ka nɔbaa tia 67- wata ka nɔba yiru 68- wata ka nɔba ita 69- wata ka nɔba nnɛ 70- wata ka wɔkuru 71- wata ka wɔkura tia 72- wata ka wɔkura yiru 73- wata ka wɔkura ita 74- wata ka wɔkura nnɛ 75- wata ka wɔkura nɔɔbu 76- wata ka wɔkura nɔɔbu ka tia 77- wata ka wɔkura nɔɔbu ka yiru 78- wata ka wɔkura nɔɔbu ka ita 79- wata ka wɔkura nɔɔbu ka nnɛ 80- wɛnɛ 81- wɛnɛ ka tia 82- wɛnɛ ka yiru 83- wɛnɛ ka ita 84- wɛnɛ ka nnɛ 85- wɛnɛ ka nɔɔbu 86- wɛnɛ ka nɔbaa tia 87- wɛnɛ ka nɔba yiru 88- wɛnɛ ka nɔba ita 89- wɛnɛ ka nɔba nnɛ 90- wɛnɛ ka wɔkuru 91- wɛnɛ ka wɔkura tia 92- wɛnɛ ka wɔkura yiru 93- wɛnɛ ka wɔkura ita 94- wɛnɛ ka wɔkura nnɛ 95- wɛnɛ ka wɔkura nɔɔbu 96- wɛnɛ ka wɔkura nɔɔbu ka tia 97- wɛnɛ ka wɔkura nɔɔbu ka yiru 98- wɛnɛ ka wɔkura nɔɔbu ka ita 99- wɛnɛ ka wɔkura nɔɔbu ka nnɛ 100- wunɔbu 101- wunɔbu ka tia 102- wunɔbu ka yiru 103- wunɔbu ka ita 104- wunɔbu ka nnɛ 105- wunɔbu ka nɔɔbu 106- wunɔbu ka nɔbaa tia 107- wunɔbu ka nɔba yiru 108- wunɔbu ka nɔba ita 109- wunɔbu ka nɔba nnɛ 110- wunɔbu ka wɔkuru 111- wunɔbu ka wɔkura tia 112- wunɔbu ka wɔkura yiru 113- wunɔbu ka wɔkura ita 114- wunɔbu ka wɔkura nnɛ 115- wunɔbu ka wɔkura nɔɔbu 116- wunɔbu ka wɔkura nɔɔbu ka tia 117- wunɔbu ka wɔkura nɔɔbu ka yiru 118- wunɔbu ka wɔkura nɔɔbu ka ita 119- wunɔbu ka wɔkura nɔɔbu ka nnɛ 120- wuna teeru 121- wuna teeru ka tia 122- wuna teeru ka yiru 123- wuna teeru ka ita 124- wuna teeru ka nnɛ 125- wuna teeru ka nɔɔbu 126- wuna teeru ka nɔbaa tia 127- wuna teeru ka nɔba yiru 128- wuna teeru ka nɔba ita 129- wuna teeru ka nɔba nnɛ 130- wuna teeru ka wɔkuru 131- wuna teeru ka wɔkura tia 132- wuna teeru ka wɔkura yiru 133- wuna teeru ka wɔkura ita 134- wuna teeru ka wɔkura nnɛ 135- wuna teeru ka wɔkura nɔɔbu 136- wuna teeru ka wɔkura nɔɔbu ka tia 137- wuna teeru ka wɔkura nɔɔbu ka yiru 138- wuna teeru ka wɔkura nɔɔbu ka ita 139- wuna teeru ka wɔkura nɔɔbu ka nnɛ 140- wuna weeru 141- wuna weeru ka tia 142- wuna weeru ka yiru 143- wuna weeru ka ita 144- wuna weeru ka nnɛ 145- wuna weeru ka nɔɔbu 146- wuna weeru ka nɔbaa tia 147- wuna weeru ka nɔba yiru 148- wuna weeru ka nɔba ita 149- wuna weeru ka nɔba nnɛ 150- wuna weeru ka wɔkuru 151- wuna weeru ka wɔkura tia 152- wuna weeru ka wɔkura yiru 153- wuna weeru ka wɔkura ita 154- wuna weeru ka wɔkura nnɛ 155- wuna weeru ka wɔkura nɔɔbu 156- wuna weeru ka wɔkura nɔɔbu ka tia 157- wuna weeru ka wɔkura nɔɔbu ka yiru 158- wuna weeru ka wɔkura nɔɔbu ka ita 159- wuna weeru ka wɔkura nɔɔbu ka nnɛ 160- wuna wata 161- wuna wata ka tia 162- wuna wata ka yiru 163- wuna wata ka ita 164- wuna wata ka nnɛ 165- wuna wata ka nɔɔbu 166- wuna wata ka nɔbaa tia 167- wuna wata ka nɔba yiru 168- wuna wata ka nɔba ita 169- wuna wata ka nɔba nnɛ 170- wuna wata ka wɔkuru 171- wuna wata ka wɔkura tia 172- wuna wata ka wɔkura yiru 173- wuna wata ka wɔkura ita 174- wuna wata ka wɔkura nnɛ 175- wuna wata ka wɔkura nɔɔbu 176- wuna wata ka wɔkura nɔɔbu ka tia 177- wuna wata ka wɔkura nɔɔbu ka yiru 178- wuna wata ka wɔkura nɔɔbu ka ita 179- wuna wata ka wɔkura nɔɔbu ka nnɛ 180- wuna wɛnɛ 181- wuna wɛnɛ ka tia 182- wuna wɛnɛ ka yiru 183- wuna wɛnɛ ka ita 184- wuna wɛnɛ ka nnɛ 185- wuna wɛnɛ ka nɔɔbu 186- wuna wɛnɛ ka nɔbaa tia 187- wuna wɛnɛ ka nɔba yiru 188- wuna wɛnɛ ka nɔba ita 189- wuna wɛnɛ ka nɔba nnɛ 190- wuna wɛnɛ ka wɔkuru 191- wuna wɛnɛ ka wɔkura tia 192- wuna wɛnɛ ka wɔkura yiru 193- wuna wɛnɛ ka wɔkura ita 194- wuna wɛnɛ ka wɔkura nnɛ 195- wuna wɛnɛ ka wɔkura nɔɔbu 196- wuna wɛnɛ ka wɔkura nɔɔbu ka tia 197- wuna wɛnɛ ka wɔkura nɔɔbu ka yiru 198- wuna wɛnɛ ka wɔkura nɔɔbu ka ita 199- wuna wɛnɛ ka wɔkura nɔɔbu ka nnɛ 200- goobu Bibliographie
Notes et références
Articles connexesLiens externes
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