Benoît van InnisBenoît van Innis
Benoît van Innis dit Benoît, né le à Bruges (province de Flandre-Occidentale) et mort le , est un dessinateur de presse, auteur de bande dessinée et plasticien belge francophone. BiographieJeunesseBenoît van Innis naît le à Bruges[1],[2]. Il est le fils d'un conseiller juridique. Il grandit dans une grande famille avec sept frères et sœurs et, comme c'était typique de la noblesse flamande de l'époque, il parle français à la maison et néerlandais à l'école ou en ville. En 1976, il abandonne ses études au collège Notre-Dame de Bruges et il suit des cours de peinture à l'Institut Saint-Luc à Gand dans l'atelier du peintre Dan Van Severen, où il obtient son diplôme en 1984[1]. Il compte René Magritte, William Steig, Saul Steinberg, Glen Baxter et Ronald Searle parmi ses influences graphiques. Son romancier préféré est Francis Ponge, il admire des réalisateurs comme Luis Buñuel, Robert Bresson, Andrei Tarkovsky et Jacques Tati, et il adore la musique d'Erik Satie[2]. CarrièreLe travail de Benoît est publié dans la presse néerlandophone comme Panorama (plus tard P-Magazine), Humo, Knack, et Vrij Nederland ainsi que dans les journaux De Morgen, De Standaard, NRC Handelsblad et De Volkskrant. Du côté francophone, on peut le lire dans Le Vif, Lire, Magazine Littéraire, Le Monde et Paris Match. Dans ce dernier magazine, Benoît publie des caricatures deux fois par semaine, en alternance avec Jean-Jacques Sempé. Benoît réalise également plusieurs couvertures pour Esquire et le prestigieux magazine hebdomadaire américain The New Yorker dont la première publication lui vaut une lettre de félicitations de Sempé, ce qui reste un moment fort de sa vie[2]. Son premier livre Rire en automne à Bruges est préfacé par Ever Meulen et publié par les éditions parisiennes B. Barrault en 1989. Il sort l'année suivante, son deuxième livre Le Musée interdit accompagné d'une introduction du poète flamand Roland Jooris (nl) aux éditions bruxelloises Magic Strip. Parmi ses autres titres figurent Felle Hemel (1993), Oncle Gilbert (1995), Bravo, Bravo ! (2000) et Le Vent est bleu (2002). Le catalogue d'exposition Papier, Beeld & Basis (1998) présente des œuvres de Benoît et Glen Baxter, scénarisées par Jan Florizoone et Bob Vincke. En 2008, à la demande de la pianiste Claire Chevalier, il réalise des illustrations inspirées de la musique des compositeurs Erik Satie et Francis Poulenc[2]. Ses dessins illustrent de nombreuses campagnes de publicités en particulier dans les années 1990, à la fois pour des produits de grande consommation (Telefunken...) et des produits de luxe (Chanel...). Art du carrelageBenoît est également connu pour son art du carrelage. Certaines de ses peintures murales colorées sont visibles à l'UC Louvain, sur la Grand Place de Deinze, au centre hospitalier de Wingene, au stade Jan Breydel à l'occasion de Bruges, capitale européenne de la culture, au restaurant De Refter à Bruges, à la piscine olympique Wezenberg d'Anvers, au bureau Mercator-Noordstar et à la station de métro Maalbeek[2]. Les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles provoquent la destruction de cette dernière composée de huit personnages aux lignes épurées[3] que l'artiste remplace par une autre en hommage aux victimes[4],[5] pour laquelle il utilise l'encre noire en lieu et place de la bleue. L'œuvre est inaugurée le et elle représente un olivier qui « symbolise l'arbre de paix dans de nombreuses cultures »[6]. Elle est accompagnée d'un poème qu'il écrit en français, en néerlandais, mais aussi dans les six langues de l'UNESCO[6]. Autres productionsEn outre, Benoît van Innis participe à l'album collectif Les Aventures du latex - La bande dessinée européenne s'empare du préservatif[7] (Fondation du présent, 1991). Vie privéeBenoît van Innis a trois filles dont Alice van Innis (nl) également artiste[2]. Il est un grand supporter du Club Bruges KV[8]. MortBenoît van Innis meurt le des suites d'une longue maladie, à l’âge de 63 ans[9],[10],[2]. ŒuvrePublicationsEn français
En néerlandais
Albums de bande dessinée
PostéritéIl a eu une forte influence sur le dessinateur de presse Steve Michiels[2]. Notes et référencesNotes(nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Benoît van Innis » (voir la liste des auteurs).
Références
Liens externes
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