Benoît Lesterpt-Beauvais
Benoît Lesterpt-Beauvais, né le au Dorat (Haute-Vienne), mort guillotiné le 10 brumaire an II (31 octobre 1793) à Pairs, est un homme politique de la Révolution française. BiographieBenoît Lesterpt est le fils de François Lesterpt, avocat, et de Dorothée Cœur-Deroy. Son frère aîné Jacques Lesterpt est également homme politique. Mandat à la ConstituanteEn 1789, Benoît Lesterpt, alors avocat dans sa commune natale, est élu, aux côtés de son frère aîné, représentant du tiers-état pour la sénéchaussée de la Basse Marche aux États-généraux[1]. Il siège à gauche dans l'hémicycle. En mai 1791, il vote en faveur du rattachement du Comtat Venaissin à la France[2], et en faveur de l'octroi de la citoyenneté française aux hommes libres de couleur[3]. Parallèlement à son mandat, il fréquente le club des Jacobins[4]. Mandat à la ConventionLa monarchie constitutionnelle mise en place par la constitution du 3 septembre 1791 prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les habitants des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries. Louis XVI est destitué et incarcéré avec sa famille à la tour du Temple. En septembre 1792, Benoît Lesterpt, devenu « receveur du district de Dorat », est élu député du département de la Haute-Vienne, le deuxième sur sept, à la Convention nationale[5]. Il siège sur les bancs de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort, rejette l'appel au peuple mais se prononce en faveur du sursis à l'exécution[6]. En avril 1793, il vote en faveur de la mise en accusation de Jean-Paul Marat[7]. En mai de la même année, il vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[8]. Fin mai, Lesterpt est envoyé en mission comme « député-commissaire près la manufacture d'armes de Saint-Étienne »[9]. Il est rappelé en juin sur motion de Georges Couthon, membre du Comité de Salut public, et remplacé par Noël Pointe, député du département du Rhône-et-Loire[10]. Fin juillet, alors qu'il n'est pas encore rentré à Paris, Jean-Baptiste Le Carpentier, député de la Manche, le dénonce comme s'étant associé à la révolte fédéraliste de Lyon[11]. De retour à la Convention en août, il est décrété d'arrestation pour avoir laissé les rebelles lyonnais se saisir des armes et pour avoir signé une lettre adressée aux électeurs de la Haute-Vienne dénonçant les journées du 31 mai et du 2 juin[12]. En octobre, après le rapport de Jean-Pierre-André Amar, du Comité de Sûreté générale, il est décrété d'accusation devant le tribunal révolutionnaire[13]. Jugé entre le 3 et le 9 brumaire an II (entre le 24 et le 30 octobre 1793) aux côtés de vingt députés girondins, il est condamné à mort et guillotiné le lendemain. Benoît Lesterpt est remplacé par son frère aîné, député suppléant de la Haute-Vienne, en ventôse an III (février 1795). Références
Voir aussiBibliographie
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