Ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes, des Affaires autochtones, de la Francophonie canadienne, de la Réforme des institutions démocratiques et de l'Accès à l'information
Ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes, de la Francophonie canadienne, de l'Accord sur le commerce intérieur, de la Réforme des institutions démocratiques et de l'Accès à l'information
Il obtient une maîtrise en droit à l'Université d'Ottawa en 1989. Puis, à compter de 1990, il enseigne à temps plein au sein de cette même institution. En 1998, celle-ci lui remet le Prix d'excellence en enseignement.
C’est en 1990 qu’il se joint au corps professoral de la Faculté de droit de l'Université d’Ottawa où il est professeur titulaire de droit constitutionnel jusqu’au moment de son décès. Il est doyen adjoint à la section de droit civil de cette faculté de 1996 à 1998, et président de l’Association des professeurs de droit du Québec en 1998 et en 2017-2018.
Benoît Pelletier enseigne au Centre canadien de gestion (en 1992, 1995, 1997 et 1998), à l'Académie internationale de droit constitutionnel de Tunis (en 1996), à la Faculté de l’éducation permanente de l’Université de Montréal (en 1993 et 1994) et à l’École d’études politiques de la Faculté des sciences sociales de l'Université d’Ottawa (en 2009 et 2010). Pendant de nombreuses années, il enseigne aussi le droit public et administratif à l’École du Barreau du Québec.
Il est également avocat pour le cabinet Noël et ass. de 2009 à 2011. Il est négociateur en chef du gouvernement du Canada dans les dossiers huron-wendat (de 2011 à 2013) et cri (de 2013 à 2016). Il est représentant spécial du ministre des Affaires autochtones et du développement du Nord canadien en ce qui touche à l’examen quinquennal de la Loi sur le tribunal des revendications particulières (en 2014 et 2015).
Il est l’un des trois membres du comité externe mis sur pied en 2015 par le gouvernement fédéral en matière d’aide médicale à mourir.
Mort
Benoît Pelletier meurt le au Mexique à l’âge de 64 ans, victime d'une fibrose pulmonaire développée après avoir contracté en 2021 la Covid-19 qui l'a laissé plusieurs mois dans le coma[1],[2].
Vie politique
Pendant dix ans, Benoît Pelletier représente la circonscription de Chapleau à l’Assemblée nationale du Québec. Il est élu député à l'élection du , puis réélu à celles du et du . Il est ministre du gouvernement du Québec pendant près de six ans (de 2003 à 2008). À ce titre, il est notamment responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes, de la Francophonie canadienne, des Affaires autochtones, de la Réforme des institutions démocratiques, de l’Accès à l’information et de l’Accord sur le commerce intérieur. Il est également leader parlementaire adjoint du gouvernement du Québec, ainsi que ministre responsable de la région de l’Outaouais et de la région du Nord-du-Québec. Il quitte la politique en , après avoir annoncé qu'il ne serait pas candidat à l'élection provinciale de [3].
Lorsqu’il fait partie de l’opposition officielle (de 1998 à 2003), Benoît Pelletier est le porte-parole de sa formation politique en matière d’affaires intergouvernementales canadiennes. De 1999 à 2001, il est aussi le président du comité spécial du Parti libéral du Québec sur l’avenir politique et constitutionnel de la société québécoise. En cette dernière qualité, il élabore la position du Parti libéral du Québec en matière d’affaires intergouvernementales canadiennes.
En 2006, Benoît Pelletier se dit intéressé par le programme du premier ministreStephen Harper en ce qui touche aux relations fédératives. En , alors que s'achève le mandat de la lieutenant-gouverneureLise Thibault, il n'écarte pas la possibilité que soit révisés les rôles de monarque, de gouverneur général et de lieutenant-gouverneur, afin que ces fonctions soient modernisées[4].
Benoît Pelletier est membre de la commission spéciale de la Loi électorale de à . Il est aussi président du comité fédéral-provincial-territorial des ministres sur le commerce intérieur de à .
Comme député et ministre, il est membre de nombreuses commissions, associations et groupes de travail, dont la commission des institutions de l'Assemblée nationale du Québec. Il est aussi membre de différents comités ministériels, de 2003 à 2008.
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Négociation et conclusion d'un certain nombre d’ententes entre les gouvernements du Canada et du Québec, dont l’entente bilatérale sur la santé de 2004, l’entente de 2005 sur les services de garde, l’entente de 2005 sur les congés parentaux, l’entente de 2006 sur la place du Québec à l’UNESCO et des ententes sur les infrastructures
Promotion de la reconnaissance des Québécois comme nation dans l'ensemble canadien
Signature de l'Entente de principe d'ordre général entre les premières nations de Mamuitun et de Nutashkuan et les gouvernements du Québec et du Canada
Conclusion de la Convention concernant une nouvelle relation entre Hydro-Québec / SEBJ et les Cris de Eeyou Istchee[5].
Conclusion d'autres ententes entre le gouvernement du Québec et des communautés ou nations autochtones, dont l'entente de principe sur la création du gouvernement régional du Nunavik[6] et l'Entente-cadre entre le gouvernement du Québec et Long Point First Nation[7].
Réforme des institutions démocratiques
Promotion du renouvellement des institutions démocratiques au Québec, dont le changement du mode de scrutin
Adoption de la Loi modifiant la loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels et d’autres dispositions législatives[8] Cette loi proposait diverses modifications en matière d'accès à l'information et de protection des renseignements personnels. Entre autres, la loi en question apportait des précisions et ajouts quant à la notion d'organisme public et modifiait certaines règles touchant l'accès aux documents de ces organismes. Elle précisait également les règles concernant la collecte, l'utilisation, la communication, la conservation et la destruction des renseignements personnels détenus par un organisme public. La loi apportait aussi divers changements en ce qui a trait à la Commission d'accès à l'information et la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé.
Francophonie canadienne
Promotion du rôle du Québec en tant que chef de file au sein d’une francophonie canadienne unie
Adoption de la Politique du Québec en matière de francophonie canadienne
Signataire d’ententes de coopération et d'échanges entre le Québec et toutes les provinces canadiennes et les trois territoires en appui à la francophonie canadienne
Promotion d'un rôle actif du Québec au sein de la Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne
Fondation du Centre de la francophonie des Amériques[9], une organisation ayant pour mandat de promouvoir la francophonie et la langue française sur le continent américain
Commerce intérieur
Sur le chapitre du commerce intérieur, Benoît Pelletier promeut l'élimination des barrières interprovinciales, dans le respect cependant des compétences et de l'autonomie des provinces. En 2004 et 2005, il assume la présidence du Comité des ministres responsables du commerce intérieur. Au sein de ce comité, il cherche à faciliter les discussions et l'atteinte de consensus en matière de commerce intérieur.
Région de l'Outaouais
En ce qui a trait à la région de l'Outaouais, dont il avait aussi la responsabilité ministérielle, Benoît Pelletier a contribué, de concert avec les quatre autres députés de la région, aux réalisations suivantes :
Le règlement du conflit Ontario-Québec en ce qui touche la mobilité de la main-d'œuvre dans le secteur de la construction
La création du centre sportif
L'obtention d'un statut particulier pour les infirmières et infirmiers de la région
Des investissements en faveur de l'UQO, y compris l'ouverture du campus de Saint-Jérôme
La finalisation de l'«autoroute» 50
Des investissements pour la réfection et le prolongement d'autres routes névralgiques pour la région
La construction de logements sociaux
La rénovation du Centre des congrès
Des investissements dans les hôpitaux de la région, y compris la réalisation d'un centre de cancérologie à l'hôpital de Gatineau
L'agrandissement de la salle d'urgence du CSSS de Gatineau
Des investissements pour l'implantation du réseau RAPIBUS
La concrétisation du centre de recherche en technologies langagières
Région Nord-du-Québec
En tant que ministre responsable de la région Nord-du-Québec, Benoît Pelletier s'est investi dans deux causes qui lui tenait à cœur, soit le resserrement des liens entre les Autochtones et les non-Autochtones d'une part, et l'essor économique et sociale de la population jamésienne d'autre part.
Benoît Pelletier habite à Gatineau. Il est marié à Danièle Goulet (fille de Marcel Goulet et de Agathe Villeneuve) depuis le . Ensemble, ils ont quatre enfants : Florence, Françoise, Jean-Christophe et Mathilde.
« Il y a quelque chose de terriblement agaçant dans le fait qu'une société qui représente 24 ou 25 % de la population canadienne n'ait pas encore adhéré au compromis constitutionnel. Il y a quelque chose d'extrêmement dérangeant là-dedans. »
↑Tommy Chouinard, « Benoît Pelletier quitte la vie politique », La Presse, (lire en ligne).
↑« Benoît Pelletier ouvre la porte à l'abolition de la royauté au pays », dans TQS.ca, 3 mai 2007. [lire en ligne]
↑« Convention concernant une nouvelle relation entre Hydro-Québec/SEBJ et les Cris de Eeyou Istchee », dans autochtones.gouv.qc.ca, 19 avril 2004. [lire en ligne]