Bernard Casoni
Bernard Casoni, né le à Cannes, est un footballeur international français reconverti entraîneur. BiographieCarrière de joueurPierre Casoni, le père de Bernard Casoni était défenseur de l'AS Cannes et a disputé plus de 200 matches en D2. Bernard Casoni commence sa carrière de défenseur au tout début des années 1980 en deuxième division avec l'Association sportive de Cannes football. Il rejoint Toulon en 1984 et débute en première division le de cette année-là, au tout nouveau Stade de la Beaujoire face au FC Nantes (défaite 1-3). Il s'y construit une excellente réputation, qui lui ouvre les portes de l'équipe de France le lors d'un match face à la Suisse à Toulouse (victoire 2-1). Quelques mois plus tard, il signe un contrat avec l'ambitieux Matra Racing de Paris de Jean-Luc Lagardère. Il n'y reste qu'une seule saison, puisque Lagardère se retire du football à la suite des mauvais résultats de son équipe. Amer de ce fâcheux épilogue, Bernard retourne à Toulon. Après une bonne saison, les portes de la plus grande équipe française de l'époque s'ouvrent à lui. C'est ainsi qu'il signe en 1990 à l'Olympique de Marseille de Bernard Tapie. La concurrence en défense est forte entre Boli, Mozer ou encore Amoros. Casoni connaît alors la consécration en atteignant la finale de la Ligue des champions, perdue contre l'Étoile Rouge de Belgrade le . Pendant cette période, il s'octroie définitivement une place de titulaire en équipe de France, dirigée alors par Michel Platini. Il joue d'ailleurs l'Euro 92 la saison suivante. Mais la saison 1992-93 va annoncer le déclin de sa carrière. Une bénigne fracture au pouce gauche lui fait perdre sa place de titulaire dans le onze olympien, ainsi qu'en équipe de France, où il joue son dernier match le face à la Finlande (victoire 2-1). Il ne joue pas non plus la finale victorieuse de la Ligue des champions face aux Milanais le et doit même se contenter d'une place de remplaçant jusqu'à la rétrogradation de l'Olympique de Marseille en Division 2 à l'orée de la saison 1994-1995. Pendant les deux saisons que l'équipe olympienne passe en deuxième division, il permet à son équipe, aux côtés de Marcel Dib et d'autres, de retrouver l'élite en 1996. Il décide de mettre un terme à sa carrière professionnelle à cette occasion. Carrière d'entraîneurOlympique de MarseilleIl deviendra par la suite entraîneur des moins de 15 ans de l'Olympique de Marseille durant deux ans (de 1996 à 1998). Il entraînera ensuite l'équipe réserve jusqu'en , date à laquelle il prend les rênes de l'équipe fanion. Il y succède à Rolland Courbis, lequel démissionne après les mauvais résultats de l'automne 1999, et commence réellement sa carrière d'entraîneur professionnel. Il restera sur le banc marseillais jusqu'à la fin de l'exercice 1999-2000 où l'équipe, après une calamiteuse saison, terminera 15e, évitant de très peu la relégation en Ligue 2. Evian TGLe , il est nommé à la tête de l'Evian Thonon Gaillard FC alors que le club est co-leader de National mais connait une période creuse de résultats, n'ayant récolté que 9 points sur 24 possibles lors de ses dernières rencontres[1]. Il y vivra deux promotions successives, en Ligue 2 puis en Ligue 1. Club AfricainIl rejoint au le Club africain pour un contrat de deux ans[2]. Auprès de Slim Riahi, le président du club, il déclare son désir de remporter tous les titres possibles avec ce club. Il arrive en cours de saison, celle-ci s'étendant de à [1]. Sur les 7 matchs qu'il dirige, il totalise 2 victoires, 4 nuls et 1 défaite[1]. Le , il est limogé pour insuffisance de résultats[3]. Il fait part de son incompréhension, lui qui avait vécu la fin de saison précédente comme préparation du nouvel exercice en vue[1]... AJ AuxerreLe , il s'engage avec l'AJ Auxerre pour 18 mois à la suite du départ de Jean-Guy Wallemme[4]. L'AJA est alors seizième de Ligue 2 et éliminée des deux coupes. Sa mission y est simple : maintenir le club. L'alchimie y prend plutôt bien avec 4 succès en . Casoni y prend en main un effectif prometteur, composé des jeunes Christopher Jullien, Willy Boly, Sébastien Haller, Paul-Georges Ntep, Yaya Sanogo accompagnés des plus expérimentés Sorin, Hengbart, Adama Coulibaly, Oliech, Le Tallec ou autre Olivier Kapo. Il mène ainsi le club à une honnête neuvième place. Il lie également une relation intime avec Ntep qui le considère comme l'un des meilleurs coachs qu'il ait eu, le faisant passer le cap de "gamin à jeune homme"[1]. En , le seul horizon de l'AJA et de son nouveau président Guy Cotret est, de nouveau, le maintien. Bernard Casoni doit alors composer avec un budget en constante diminution. De 40M€ lors de la dernière année en Ligue 1, il n'était plus que de 21M€ en 2012-2013 avec comme objectif de tendre vers les 14M€. Jusqu'en , le plan se déroule comme prévu, le club végétant entre la 13e et la 10e place. Il est alors porté par Ntep (10 apparitions dont 7 titularisations, 5 buts, 1 passe décisive), vendu pour 5M€ en janvier au SRFC. En février, l'édifice s'écroule, l'AJA tombe 17e et une série de 5 matchs sans victoire sonne le glas de l'expérience bourguignonne de Casoni[1]. Le , il est démis de ses fonctions d'entraîneur[5]. Valenciennes FCLe , après huit saisons dans l'élite, le VAFC débute en Ligue 2. En plein marasme économique et sportif, Casoni est choisi par Jean-Louis Borloo pour remettre sur pied le club nordiste et y paraphe un contrat s'étendant sur deux saisons[6]. À deux semaines et demi de la reprise, il prend en main un effectif composé de quinze éléments, attendant alors pas moins de six à huit renforts pour constituer un effectif compétitif. Il déclare alors que son équipe, en déficit de foncier et sans repères tactiques, peut très bien terminer le mois d'août avec zéro point. Elle en prendra finalement quatre, le club pointant à la 19e place. Le bilan entre septembre et décembre est contrasté : sur 13 rencontres de Ligue 2, les valenciennois s'en tirent avec 6 victoires, 1 nul et 6 défaites, de quoi remonter jusqu'à la 9ème place[1]. Entre la 18e et la 25e journée de championnat, le club nordiste n'engrange qu'un seul point et est alors premier non-relégable à un point du 18e. Du fait de ces résultats, l'entraineur est remercié le et remplacé par David Le Frapper, jusqu'alors à la tête des U19[7]. À la suite de ce licenciement, il réclamera 1,3M€ d'indemnités au club en difficultés[8]. Le , la chambre d'appel sociale de Douai rend son délibéré dans l'affaire l'opposant à son ancien club. Le tribunal d'appel lui octroie 364 000 € pour rupture abusive de son contrat[9]. FC VideotonLe , il signe un bail de deux ans avec le club hongrois, champion en titre, du Videoton FC[10]. Le club participe ainsi aux tours préliminaires de Ligue des Champions. Sorti au troisième tour par le BATE Borisov après être difficilement venu à bout des gallois de New Saints, le club patauge également en championnat. Il y enchaîne notamment 3 défaites consécutives, ce qui n'était plus arrivé au Videoton FC depuis [1]. À la suite de ces mauvais résultats (10 matchs officiels, 2 victoires, 2 nuls et 6 défaites dont 4 en 5 journées de championnat), il est démis de ses fonctions dès [11]. FC LorientLe , après dix-sept jours sans coach, le FC Lorient le choisit pour remplacer Sylvain Ripoll, démis de ses fonctions compte tenu des mauvais résultats du club[12]. Alors que Rolland Courbis, Rémi Garde, Elie Baup, Éric Roy et Hubert Fournier avaient été pressentis pour occuper le poste, c'est finalement lui qui, contre toute attente, arrive au chevet de l'équipe, 20e de Ligue 1, à 4 points du premier non-relégable. Sa réputation d'entraineur défensif, tactique, au jeu peu flamboyant ne semble alors pas correspondre aux valeurs de jeu incarnées par Christian Gourcuff puis Sylvain Ripoll dans le Morbihan[13]. Alex Hayes, directeur sportif du club breton, ne cache pas qu'il a été retenu pour ses qualités de leadership, de meneur d'hommes et sa base défensive importante, le club prenant alors près de 2 buts par match. Avec un contrat s'étendant jusqu'à la fin de la saison avec une option d'une année supplémentaire, il arrive ainsi comme "pompier" afin de pérenniser le club en Ligue 1[14]. Il est démis de ses fonctions le à la suite de la relégation du FC Lorient en Ligue 2[15]. Mouloudia Club d'AlgerLe , Casoni signe un bail d'une année avec le club Algérois à une semaines de la reprise, deuxième en championnat est qualifié à Ligue des champions africaine pour la suivante, et aussi en quart de finale de Coupe de la confédération[16], Même s’il n’a pas gagné des titres, pour les supporters, le fait de donner une identité de jeu à l’équipe est un grand exploit. Au fil du temps, Casoni a gagné le respect des supporters qui ne s’imaginent pas que le MCA accueille cette nouvelle saison sans que Casoni ne soit l’entraîneur en chef. Le , après des mauvais résultats et une élimination amère en Ligue des champions la direction du Mouloudia décide de se séparer de son entraineur et de son directeur sportif Kamel Kaci-Saïd[17]. Al-KhorLe , il rejoint Al-Khor dans le championnat du Qatar[18]. Quatre mois plus tard, il quitte ses fonctions[19]. Retour au Mouloudia Club d'AlgerEn , il revient à Alger[20], avant d'être renvoyé en [21]. MC OranLe , Bernard Casoni signe son retour en Algérie en signant avec le MC Oran[22]. Il participe à la préparation du club de l'avant saison, puis au lancement du championnat, mais il quitte le club après sept journées le à la suite d'une séparation à l'amiable[23]. US OrléansRecruté le comme entraineur de l'US Orléans[24], club évoluant en National, il est limogé le après un mois d'une intense polémique sur des propos tenus auprès des joueurs[25]. Controverses et accusations de racismeBernard Casoni fait face à plusieurs reprises à des accusations de racisme et de comportement agressif durant sa carrière d’entraîneur. En novembre 2014, à la suite de la polémique sur les propos de Willy Sagnol sur les joueurs africains (qui seraient « prêts au combat » et « puissants » mais sans technique ou intelligence sur le terrain), Casoni est un des rares entraîneurs à soutenir Sagnol, affirmant qu'il dit « ce que beaucoup pensent, à savoir que les jeunes recrutés en Afrique n'ont pas la même formation, la même culture tactique », mais que « aujourd'hui, on ne peut plus rien dire »[26]. Lors de son passage à Valenciennes entre juillet 2014 et février 2015, son attitude est perçue comme agressive avec les joueurs, et « catastrophique sur le plan humain »[27]. En septembre 2023, alors qu'il entraîne l'US Orléans, France Bleu Orléans publie une séquence où Casoni déclare au micro que ses joueurs ne sont « pas plus cons que des Maghrébins » en parlant des principes de jeu qu'il essaye d'inculquer à leur équipe, car il l'a « fait dans tous les clubs où [il] est passé », même « avec des Maghrébins ». Des joueurs du club confirme qu'il utilise régulièrement cette comparaison[27]. France Bleu rapporte également des propos tenus en interne perçus par les joueurs comme dégradants, tels « Pas besoin de chasubles pour eux, ils sont déjà noirs » à l’entraînement, ou « C'est un pet de noir, ça » après une flatulence d'un joueur dans le vestiaire. D'autres joueurs rapportent également des insultes en public. Il aurait également demandé de « blanchir l'effectif » à la cellule de recrutement du club[27]. Casoni réfutera ces accusations, déclarant que sa comparaison avec les Maghrébins étaient à prendre comme une demande à être « aussi intelligents qu'eux » (ayant entraîné plusieurs années en Tunisie, en Algérie et au Maroc), qu'il n'a jamais demandé à « blanchir l'effectif » mais qu'il voulait un « équilibre » car « trop de joueurs créoles, ce n'est pas bon », et que ses phrases aux joueurs étaient du « chambrage », affirmant à nouveau que « aujourd'hui, on ne peut plus rien dire »[27],[28]. Suspendu par le club d'Orléans, il annonce quelques jours plus tard porter plainte contre x pour dénonciation calomnieuse [28]. Le , il est condamné à 25 000 euros d’amende, dont 15 000 avec sursis pour injure publique à caractère raciste, Son avocat, a annoncé « faire appel de la décision »[29]. Statistiques détailléesGénérales par saison
Palmarès joueurEn club
En sélection nationale
Distinctions individuelles et records
Palmarès entraîneurEn club
Distinction individuelleNotes et références
Liens externes
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