Share to: share facebook share twitter share wa share telegram print page

 

Bi Sheng

Bi Sheng
Reconstitution de son outil au musée de l'imprimerie de Chine.
Biographie
Naissance
Décès
Activités

Bi Sheng (chinois simplifié : 毕升 ; chinois traditionnel : 畢昇 ; pinyin : Bì Shēng ; Wade : Pi⁴ Sheng¹) est un inventeur chinois (990-1051). Il se distingue par l'invention de la typographie en Chine de la dynastie Song, entre 1041 et 1048. Ses caractères mobiles gravés dans de la porcelaine, céramique d'argile visqueuse, durcis dans le feu et assemblés dans la résine, puis dans le bois, révolutionnent l'imprimerie.

Le Coréen Choe Yun-ui (최윤의 / 崔允儀, 1102-1162) a amélioré au XIIe siècle cette technique en utilisant du métal, moins fragile, puis le Chinois Wang Zhen (王禎, 12901333) a encore modifié cette technique en utilisant du bois, moins onéreux, mais moins précis que les autres matériaux.

Bi Sheng était un roturier, il n'y a donc aucune archive de sa généalogie ou de sa vie. Une stèle funéraire dédiée a été retrouvée à Yingshan 英山 au Hubei, mais les chercheurs ne sont pas unanimes à son propos[1].

Son invention et la description de ses caractères mobiles est consignée dans le Mengxi Bitan (夢溪筆談, Essais sur la mare des rêves) par le scientifique mathématiques chinois Shen Kuo (沈括, 10311095)[2]. Des livres étaient déjà imprimés en xylographie, sur des planches de bois, à partir de l’époque de Feng Yingwang 馮瀛王 (Feng Dao 馮道, 882-954). Au cours de l’ère Qingli (1041-1048), Bi Sheng, mentionné comme étant un "homme du commun" (un roturier), crée pour la première fois des caractères mobiles (huoban活板), un pour chaque type (yin 印). En argile ferme de l’épaisseur d'une pièce de monnaie, chaque caractère est cuit au feu pour être durci. Une plaque de métal couverte de résine de pin, de cire et de cendres de papier est préparée à part. Pour imprimer, une forme en fer est déposée sur la plaque de métal et remplie des types-caractères nécessaires. Une fois la forme remplie, on la pose sur le feu à chauffer. La matière du fond se met à fondre et une planche plate permet d'aplatir l'ensemble des caractères pour obtenir une surface plane[1].

Malgré l’éloge de Shen Kuo sur les mérites de la mise au point par Bi Sheng de caractères mobiles en terre cuite, l'utilisation du bois est restée en vigueur dans les siècles suivants dans la typographie chinoise. Des doutes ont aussi été émis par des chercheurs sur le fait que cette technique en céramique ait effectivement servi au XIe siècle pour imprimer d’une façon efficace[3].

Notes et références

  1. a et b Michela Bussotti, « Livres techniques et techniques du livre : les publications chinoises anciennes sur la typographie traditionnelle en argile et en bois », dans Le livre technique avant le xxe siècle : À l'échelle du monde, CNRS Éditions, coll. « CNRS Alpha », , 437–452 p. (ISBN 978-2-271-13044-0, lire en ligne)
  2. (en) Endymion Wilkinson, Chinese History: A New Manual, Cambridge (Massachusetts), Harvard University Press, (ISBN 978-0-674-26018-4), p. 1031.
  3. (en) Gu Zhixing, « « Bi Sheng huozi yinshu ruogan wenti yanjiu » (A Study on Some Issues of Movable Type Printing by Bi Sheng, ?-1051 AD) », Proceedings of 2006 IFLA RBMS Pre-Conference in Hangzhou, China, August 14-16 2006, Hangzhou, Zhejiang chubanshe,‎ , p. 530-532

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • (en) Shelton A. Gunaratne, « Paper, printing and the printing press: A horizontally integrative macrohistory analysis », International Communication Gazette, vol. 63, no 6, p. 459-470, 2001.

Article connexe

Liens externes

Prefix: a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Portal di Ensiklopedia Dunia

Kembali kehalaman sebelumnya