Bonabes Louis Victurnien Alexis[1], marquis de Rougé[2], baron de Coëtmen[3], né le à Paris et mort le
à Paris, est un général et homme politique français.
Biographie
Famille
Ascendants
Membre de la famille de Rougé, Bonabes Louis Victurnien Alexis (connu d'abord avec ce seul dernier prénom) de Rougé est le fils de Bonabes Alexis de Rougé et de Natalie Victurnienne de Rochechouart de Mortemart [2].
Orphelin de père à l'âge de cinq ans, Il est âgé de onze ans lorsque la Révolution éclate et suit alors sa mère en émigration.
Bonabes Aldéric Emmanuel Victurnien de Rougé (3 février 1805 - 9 février 1805),
Théodorite Bonabes Victurnien Félicien de Rougé (Paris, 16 juillet 1806 - Moreuil 22 novembre 1864), marquis de Rougé après son père, épouse 1. en 1832 Catherine de Sainte-Maure Montausier (1809-1858), puis 2. en 1860 Anne-Marie Cadeau d'Acy (1832-1905), fille d'Edouard Cadeau d'Acy, d'où postérité des deux mariages, éteinte en ligne masculine en 1941 ;
Emerance Henriette Victurnienne de Rougé (Moreuil, 23 octobre 1807 - 1868), mariée à Paris en 1829 avec Gaston, comte de Lostanges-Béduer, d'où postérité,
Hervé Alexandre Victurnien de Rougé (Moreuil, 18 janvier 1809 - Moreuil, 26 juin 1888), marquis du Plessis-Bellière (titre de courtoisie pour lui), marié à Paris en 1835 avec Marie de Pastoret (1817-1890), fille d'Amédée, marquis de Pastoret, et de Louise Alphonsine Alexandre de Neufermeil, petite-fille du chancelier de Pastoret. Sans postérité,
Louis Victurnien Bonabes de Rougé (Moreuil, 7 novembre 1813 - Le Charmel 26 décembre 1880), fait reconstruire le château du Charmel, marié à Paris en 1842 avec Mathilde de Francqueville (1820-1900), d'où postérité, branche aînée actuelle de la Maison de Rougé,
Louise Marie-Thérèse de Rougé (19 mai 1818 - 1841), filleule du roi Louis XVIII.
Carrière militaire
À partir de 1794, il sert dans les armées autrichiennes, comme aide de camp, le prince Christian Auguste de Waldeck-Pyrmont. il prend ensuite rang dans l'armée des princes, dans le régiment du duc de Mortemart, son oncle, jusqu'en 1801.
Rentré en France, Il hérite du domaine de Moreuil, que sa tante, la duchesse d'Elbeuf, destinait à son père, mort prématurément en 1783.
Il y fait reconstruire un château, vaste édifice en brique et pierre, par l'architecte Achille Leclère[5].
À la première Restauration, en 1814, il devient adjudant-major des Cent-Suisses de la garde du roi et chevalier de Saint Louis.
Ayant suivi le Roi à Gand pendant les Cent-jours, il est nommé, à la seconde Restauration, en 1815, lieutenant commandant la colonne française de la compagnie des cent suisses, puis, en 1821, lieutenant-colonel des cent-suisses et chevalier, puis officier de la Légion d'honneur.
Carrière politique
En 1815, il est nommé pair de France, puis marquis-pair par ordonnance rectificative du 20 décembre, titre confirmé en 1825 à titre héréditaire[2],[6].
Il est président du collège électoral du département de la Somme en 1823 et 1827 et maire de Moreuil de 1808 à 1829. Nommé maréchal de camp le 11 (on ne sait par quel souverain ?).
↑Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume, et des Maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la Maison de France, l'auteur, (lire en ligne)
↑ ab et cGrand Armorial de France, tome VI, page 74.
↑Aymeric de Rougé et Bertrand de Rougé, Le Château de Tonquédec, Éditions d'Art Jack, (ISBN978-2-916918-49-5), p.31
↑Georges Martin, Histoire et généalogie de la Maison de Crussol d'Uzès, Lyon, l'auteur, , 271 p. (ISBN978-2-901-99014-7), p. 135-136
↑Louis Hautecoeur, Histoire de l'Architecture classique en France, tome 6, , p. 173
↑Voir Révérend (1906), TAP 6-148 : Lettres patentes du 22 janvier 1825, sur institution d'un majorat de pairie (domaine non précisé : Moreuil ou Wideville ?).
↑Vicomte Olivier de Rougé, Histoire généalogique de la Maison de Rougé, Vendôme, Henri Chartier, , 523 p. (lire en ligne), p. 419
Chevalier de Courcelles, Histoire de la Maison de Rougé, Béthune, 1830.
André Borel d'Hauterive, "Notice historique et généalogique sur la Maison de Rougé" in Annuaire de la Noblesse de France, 1880, pages 301-309, lire en ligne ;
Olivier de Rougé, Histoire généalogique de la Maison de Rougé, 1908, Vendôme, Henri Chartier, 1908, p. 419, lire en ligne