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Bénita Anguinet (Bordeaux, [1] - Madrid, [2]) est une célèbre magicienne et illusionniste française qui a connu une longue carrière internationale. Elle s'est particulièrement distinguée à Paris dans les années 1850, ouvrant la voie à une meilleure représentation des femmes dans le domaine de la magie et de l'illusion[3].
Biographie
Enfance et débuts
Bénita Anguinet est née en 1819, fille d'Antoine Anguinet, acteur devenu illusionniste peu après sa naissance. Bénita grandit dans le monde du spectacle, accompagnant son père dans ses tournées à travers les foires provinciales, Paris, et d'autres pays francophones. Dès l'âge de sept ans, elle partage la scène avec lui, se produisant pendant dix ans à ses côtés[4].
En 1840, Bénita Anguinet apparaît dans une gravure, entourée des appareils qu'elle utilise pour ses spectacles. Ce portrait témoigne déjà de son succès et de sa popularité. À 21 ans, elle devient tête d'affiche et commence à se produire dans divers théâtres.
Carrière en tournée
Le succès de Bénita Anguinet ne se limite pas à la France. Elle se produit également en Algérie et dans divers pays européens. Une coupure de journal de l'époque décrit ses performances en des termes élogieux, soulignant les prodiges qu'elle réalise sur scène.
Le théâtre de magie au Pré-Catelan
En 1856, après de nombreuses années de tournées, Bénita obtient sa propre salle de spectacle à Paris, un théâtre de magie situé au Pré Catelan, un parc d'attractions pour les classes aisées de Paris, situé dans le bois de Boulogne. La salle, pouvant accueillir près de 200 spectateurs, voit Bénita s'y produire régulièrement, du printemps à l'automne.
Son succès est immédiat, attirant les foules dès l'ouverture. Parmi ses tours célèbres, certains s'inspirent du répertoire de Jean-Eugène Robert-Houdin, tels que le carton à dessin magique, la bouteille inépuisable et le tour du chou merveilleux.
Reprise des tournées
En 1858, face à la baisse des recettes du Pré-Catelan, Bénita reprend ses tournées en France et en Europe. Elle poursuit sa carrière itinérante et s'installe finalement dans la péninsule ibérique en 1863, où elle se produit jusqu'à sa mort en 1887.
Héritage
Le succès de Bénita Anguinet au Pré-Catelan a marqué un tournant dans la représentation des femmes dans les spectacles de magie. Pendant les années 1850 et 1860, et pour quelques décennies, de nombreuses femmes ont été mises en avant dans les spectacles de magie, avant que leur rôle ne soit relégué à celui d'assistantes ou d'objets des illusions au XXe siècle.
Bénita Anguinet reste une figure emblématique de l'illusionnisme, son héritage inspirant des générations de femmes magiciennes.
Laura C. Bruns et Joseph P. Zompetti, « The Rhetorical Goddess: A Feminist Perspective on Women in Magic », Journal of Performance Magic, vol. 2, n°1, 2014, p. 8-39.
Graham M. Jones, Trade of the Tricks: Inside the Magician’s Craft, Berkeley et Los Angeles, University of California Press, 2011, p. 131-139.
Christian Fechner, La Magie de Robert-Houdin – Une vie d’artiste, 4 vol., Boulogne, F.C.F., 2002-2005.
Peter M. Nardi, « The Social World of Magicians: Gender and Conjuring », Sex Roles, vol. 19, n°11-12, 1988, p. 759-769.
Jim Steinmeyer, L’Éléphant invisible, Lorient, Marchand de Trucs, 2018.
Pierre Taillefer et Thibault Ternon, Bénita Anguinet, la première magicienne, Le Cabinet d’Illusions, septembre 2023.
Pierre Taillefer et Thibault Ternon, « Autour de Bénita Anguinet : l’âge d’or des femmes illusionnistes », numéro spécial de la Revue de la prestidigitation, n°641bis, janvier-février 2021.