Le genre Cephalanthera se rapproche des Neottieae par les caractéristiques de ses graines et s'en distingue par l'absence de nectar, la forme de ses staminodes et le développement de son pollen au sein des anthères[2].
Les Céphalanthères sont des plantes dressées et feuillées dont l'inflorescence lâche porte des fleurs s'ouvrant peu. Leur labelle est résupiné en position basse et articulé en deux parties nommées épichile et hypochile ; il ne produit pas de nectar, mais sert de leurre grâce à des papilles colorées[3].
Taxonomie
La taxonomie du genre est plutôt stable en Europe et au Moyen-Orient, mais est toujours en évolution en Asie, les auteurs décrivant de nouvelles espèces et en synonymisant d'autres[2].
Tangtsinia S.C.Chen, Acta Phytotax. Sin. 10: 194 (1965).
Biologie
Deux espèces sont entièrement mycohétérotrophes et achlorophylles : l'américaine C. austinae et la yunnanaise C. calcarata, recevant leur alimentation des arbres environnant par l'intermédiaire des champignons alors que les européennes C. damasonium et C. longifolia sont mixotrophes recevant leur alimentation pour partie de la photosynthèse et pour partie des champignons. Les associés fongiques varient en diversité à différents stades du cycle biologique avec une gamme relativement étroite pendant les stades de semis et germinatifs et plus large à maturité. L'absence de ces champignons est délétère pour le développement des plantes[2].
Les espèces de Cephalanthera poussent principalement sur des sols calcaires à l'ombre ou à demi-ombre entre 0 et 2000 m en Europe et sur le pourtour méditerranéen, jusqu'à 3465 m en Iran, 3000 m en Chine et 2600 m dans le nord-ouest de l'Himalaya[2].
↑ abcde et f(en) Claire Micheneau, Karl J. Duffy, Rhian J. Smith et Laura J. Stevens, « Plastid microsatellites for the study of genetic variability in the widespread Cephalanthera longifolia, C. damasonium and C. rubra (Neottieae, Orchidaceae), and cross-amplification in other Cephalanthera species: PLASTID MICROSATELLITES FOR CEPHALANTHERA », Botanical Journal of the Linnean Society, vol. 163, no 2, , p. 181–193 (DOI10.1111/j.1095-8339.2010.01053.x, lire en ligne, consulté le )
↑Delforge, Pierre., Guide des Orchidées d'Europe, d'Afrique du Nord et du Proche-Orient, Delachaux et Niestlé, , 640 p. (ISBN2-603-01323-8 et 978-2-603-01323-6)