César Chesneau DumarsaisCésar Chesneau Dumarsais
César Chesneau, dit Monsieur Dumarsais ou Du Marsais, né à Marseille le et mort à Paris le , est un grammairien et philosophe français. BiographieJeunesseCésar Chesneau Dumarsais devient orphelin de père en bas âge. Une mère peu aimante, délaissant ses enfants, dilapide leur fortune, disperse et vend sans aucun profit une bibliothèque léguée par deux parents. Dumarsais essaya de sauver le maximum de livres en les dérobant dès qu'il le peut. Il entra chez les Oratoriens de sa ville natale, et y étudia avec succès. Il s’affilia à leur congrégation, mais découragé par le peu de liberté qu’on lui laisse, en sortit pour aller, vers l’âge de vingt-et-un ans, étudier le droit à Paris. Il s’y marie, et est reçu avocat au Parlement, le . Précepteur et auteurDes embarras de fortune et de ménage le forcent à quitter le barreau, pour entrer en qualité de précepteur chez le président de Maisons. Dumarsais y commence la rédaction de son ouvrage sur les libertés de l’Église gallicane, qui ne paraît qu’après sa mort. Le président de Maisons étant décédé, Dumarsais est admis, en qualité de gouverneur, chez le financier Law. La fortune de celui-ci dure peu, laissant le philosophe dans le dénuement. Le marquis de Beaufremont lui ouvre sa maison et il se livre là, plus tranquillement à l’étude: il y rédige ses Principes de Grammaire, et son Traité des Tropes, son ouvrage le plus célèbre qui fera survivre son nom. En quittant le marquis de Beaufremont, Dumarsais se voit forcé pour vivre, d’ouvrir un pensionnat dans le faubourg Saint-Victor. Il y trouve à peine les moyens de subsistance. Il se charge de quelques éducations particulières, mais son âge avancé ne lui permet pas de les conserver longtemps. C'est alors qu’il travaille sur l’Encyclopédie. Cependant, cette activité (151 articles, signés «F», parus dans les sept premiers volumes terminés avant sa mort) ne peut lui assurer une modeste aisance. Cette tâche encyclopédique sera reprise à son décès par le grammairien Nicolas Beauzée (Verdun 1717-Paris 1789). Le 11 juin 1756, César Chesneau Dumarsais meurt infirme et dans la misère, âgé de 79 ans. CaractèreDumarsais est un esprit net et juste, d’un caractère doux et tranquille. Avec sa faible connaissance des hommes, sa naïveté et sa facilité à dire ce qu’il pense, César Chesneau Dumarsais est surnommé par d’Alembert: « La Fontaine des philosophes ». Ses contemporains ont fait l’éloge de sa probité, de sa douceur et de sa simplicité. Il a montré dans ses ouvrages une rare pénétration d’esprit, un grand sens et une érudition étendue. ŒuvresSes principaux ouvrages sont :
Il a fourni à l'Encyclopédie de Diderot plus de cent cinquante articles sur la grammaire (volume I-VII) ainsi que l’article «philosophe» en 1765[1] (volume XII de l'Encyclopédie). À côté de ses textes philologiques, il est également l’auteur d’œuvres de philosophie éditées clandestinement, tels que:
On lui attribue quelques écrits antireligieux qui ne paraissent pas lui appartenir au vu de sa pondération dans la lutte philosophique, tel le sulfureux Essai sur les préjugés (Londres, 1770) qui semble plutôt être l'oeuvre du baron d'Holbach. Il a proposé des réformes dans l’orthographe qui n’ont pas été accueillies. Ses Œuvres sont publiées en 1797, en 7 volumes. Son Éloge est écrit par d’Alembert (dans l'Encyclopédie, vol. V), et par A. de Gérando (1805). D’Alembert y indique qu’il avait « vécu pauvre et ignoré au sein d’une patrie qu’il avait instruite ». Notes et références
Voir aussiBibliographie
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