Instauré par la loi du sur l'exercice des professions ambulantes et la circulation des nomades[2], ce carnet était obligatoire pour tous les nomades âgés de plus de 13 ans et devait consigner tous les déplacements, rendant possible une étroite surveillance de ces populations[1]. Les carnets individuels devaient être signés dans chaque lieu d'arrêt des nomades, quotidiennement, par les agents locaux[3] (maires, adjoints, et plus rarement instituteurs et gardes champêtres[4]). En parallèle, les groupes de nomades possédaient des carnets collectifs contenant les noms de tous les individus, dont les enfants trop jeunes pour être porteurs du dispositif individuel[3].
Il contenait plusieurs informations anthropométriques, ainsi que les empreintes digitales et des photos d'identité de profil et de face[1],[2]. Ce processus de consignation s'inscrit dans la logique des évolutions des techniques de surveillance, dans le sillon du développement du bertillonnage[5].
↑ a et bMarie-Christine Hubert, Une mémoire française l'internement des nomades en France 1940 - 1946, dihal - Délégation interministérielle à l'hébergement et à l'accès au logement, , 23 p., p. 7
↑ a et bEmmanuel Filhol, « La loi de 1912 sur la circulation des « nomades » (Tsiganes) en France », Revue européenne des migrations internationales, vol. 23, no 2, , p. 135–158 (ISSN0765-0752, DOI10.4000/remi.4179, lire en ligne, consulté le )
Christophe Delclitte, « la catégorie juridique "nomade" dans la loi de 1912 », Hommes & Migrations, , p. 23-30 (lire en ligne)
Emmanuel Filhol, « La loi de 1912 sur la circulation des « nomades » (Tsiganes) en France », Revue européenne des migrations internationales, vol. 23, no 2, , p. 135–158 (ISSN0765-0752, DOI10.4000/remi.4179, lire en ligne, consulté le )