Il faut noter que les titres peuvent différer d'une région à l'autre, s'adaptant aux réalités de chaque région occitane. Le Se canta languedocien se dénomme ainsi Aqueras montanhas en Béarn et en Bigorre e A la fònt de Nimes en Provence. De même, les paroles des chansons peuvent différer dans le temps et l'espace. C'est le cas d'Adiu Paure Carnaval, chant carnavalesque qui était généralement adapté au contexte socio-culturel local et à l'actualité de l'année où il était chanté. Le groupe de polyphonie marseillaise Gacha Empega interprète ainsi une version dédiée ironiquement, car à charge, à Napoléon III et datant du Second Empire.
Parmi ces chansons, il faut également distinguer les chansons traditionnelles stricto-sensu qui ne disposent pas d'auteur identifié et peuvent donc différer dans le temps et l'espace, des chansons plus récentes (Nissa la Bella, La Coupo Santo, De Cap tà l'immortèla) composée par des auteurs plus récents et dont les paroles sont fixées.
Adiu paure Carnaval (Adieu pauvre Carnaval), localisée dans toute l'Occitanie
Se canta (S'il chante), localisé dans toute l'Occitanie
Les galetas (Les greniers), localisée dans toute l'Occitanie
Les groupes et chanteurs
Paradoxalement, l'importance relative du nombre d'interprètes ne reflète pas la diversité du corpus original de chansons occitanes. Certaines chansons ayant pris le pas sur d'autres en popularité et se trouvant interprétées par de nombreux groupes, sans variation autre que l'accompagnement musical, les interprètes ne maîtrisant pas forcément la pratique orale et écrite de la langue, entraînant une certaine fossilisation du répertoire et son appauvrissement[1].