Charabot (Hugues Ainé)
Charabot (anciennement Hugues Ainé) était une entreprise française qui fabriquait et commercialisait des produits aromatiques. Elle est basée à Grasse et depuis 2007[1] fait partie du groupe Robertet[2]. HistoireCréée en 1799, c'est en 1817 que l'entreprise adopte le nom de « Hugues Ainé », son fondateur qui était menuisier s'appelait Jean Joseph Hugues (né en 1779 à Grasse) mais ce nom de famille étant très répandu dans la ville, ils décident de se démarquer avec l'ajout de Ainé. La première usine était implantée dans le centre de Grasse. Le siège de la parfumerie Hugues Aîné, avait été achetée dès sa création en 1799, il s'agissait à l'origine d'une partie de l'ancien hôpital Saint-Jacques, établissement religieux du centre de Grasse, mis en vente par le gouvernement révolutionnaire. En 1832, la fabrique est agrandie. Jean Joseph rachète l'autre partie de l'immeuble dont fait partie son atelier de parfumerie. L'extension du site se poursuit dans les années 1840. Elle est menée par le fils de Jean Joseph Hugues (Henri) devenu le patron de la société. Il achète un immeuble situé dans une des rues voisines de l'usine mère, le site comprenait donc deux unités distinctes. Monsieur Tunnels[3], surnom lui étant attribué, Jean-Joseph le petit-fils du fondateur qui était propriétaire de la villa "les sources" située dans le quartier Saint-Christophe possédant 3 sources importantes juste en contrebas de la chapelle, il y fit construire entre 1858 et 1864 un réseau monumental de galeries sur plus de 2 kilomètres pour distribuer l'eau dans plusieurs quartiers de Grasse et surtout pour alimenter l'usine Hugues Ainé (rue Mirabeau). Lors de l'Exposition universelle de Londres en 1862, la société Hugues Ainé est médaillée[4], elle reçoit également quelques années plus tard en 1878 pour l'Exposition universelle de Paris la médaille d'argent[5]. En 1864, Jean-Joseph Hugues (petit-fils du fondateur) conçoit un nouveau procédé de distillation par injection de vapeur directe, mis au point par la société Hugues Aîné, il utilisera ce nouveau procédé à des fins publicitaires[6]. Un brevet d'invention est déposé le 26 novembre 1872 pour un système d'alambic à serpentin à double fond pour la distillation. En 1875, Jean-Joseph Hugues (petit-fils du fondateur) acquiert le domaine de la Sabrane, une propriété agricole de 3 hectares située sur les hauteurs de Grasse. L'entreprise est la première à utiliser la distillation par injection de vapeur directe[réf. nécessaire]. C'est en 1875 également que Laure-Françoise-Rossoline de Villeneuve, la fille du marquis de Villeneuve-Bargemon, vendit le domaine du château de Malbosc (actuellement foyer Malbosc de Grasse) à Jean-Joseph Hugues, négociant parfumeur de Grasse, patron de la société Hugues Ainé qui en fit sa résidence principale, propice à recevoir des visiteurs de prestige. Ce château se situe au cœur d’un domaine de cultures florales, de bassins et d’une salle d’hydrothérapie destinés à accueillir des visiteurs étrangers dont la liste a été dressée par Anne Gros[7],[8] En 1908, la société est reprise par trois associés, parmi eux Eugène Charabot, qui lui donne son nom en 1919. En 1952, Barthélémy Sansoldi achète l'entreprise qui connait alors un succès international[réf. nécessaire]. En 2007, Charabot rejoint le groupe Robertet qui présente des similarités. En 2019, la nouvelle façade de l’ancienne fabrique Hugues Ainé, ancien hôpital Saint-Jacques, devenue Charabot en 1925, est inaugurée par le maire de Grasse Jérôme Viaud[9].
ActivitésÉtant la plus ancienne des entreprises de parfum encore en activité en France[10], elle se spécialise dans les techniques de distillation et d'extraction autour des métiers du parfum, des arômes et des ingrédients. Depuis 2007 Charabot fait partie du Groupe Robertet dont l’activité est divisée en quatre branches. AnecdotesSelon le journal Le Petit Quotidien du 21 janvier 1885 (page ¾), voici ce que l'on peut lire : "Une curieuse vente : Il s'agit de la corde par laquelle le traitre Bazaine s'est évadé ou est censé s’être évadé de sa prison de l'ile Sainte-Marguerite. Après le procès qui se déroula devant le tribunal de Grasse à l'occasion de cette évasion, la fameuse corde fut adjugée pour le prix de 400 francs au dernier et plus offrant enchérisseur, M. Hugues ainé, négociant parfumeur à Grasse, qui la déposa soigneusement sans son musée de Malbosc (près de Grasse). Ajoutons que, dernièrement, un riche Espagnol est venu offrir à M. Hugues pour l'achat de cette relique, une somme considérable qu'il a refusée." Article de Bazaine : François Achille Bazaine Arbre généalogique du fondateur
Références
Liens externes
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