Au cours de sa carrière, Charles Gianferrari s’est illustré comme un maître de la mosaïque, collaborant avec des architectes reconnus et participant à des projets d'envergure aussi bien en France qu'à l'internationale.
Œuvres majeures
Parmi les réalisations les plus emblématiques de Charles Gianferrari figurent notamment :
Charles Gianferrari fut associé à de nombreux projets en collaboration avec des figures majeures de l’architecture telles qu’Olivier-Clément Cacoub, Maurice Novarina, Michel Holley ou encore Roger Anger. Cette relation avec Roger Anger, marquée par une amitié profonde et une admiration mutuelle croissante, inspira une partie significative du travail de Charles Gianferrari. Dans ses dernières années, il se consacra quasi-exclusivement au projet d’Auroville, porté par cette synergie créative.
Charles Gianferrari fut cofondateur du collectif « L’Œuf Centre d’Études », aux côtés notamment de son ami Jacques Bertoux. Ce collectif, unique par son approche, réinventa la mosaïque en l’intégrant harmonieusement à l’architecture moderne, en conciliant savoir-faire traditionnel et langage artistique contemporain. Inspiré par les idéaux du Bauhaus, l’Œuf Centre d’Études chercha à abolir les frontières entre disciplines artistiques, favorisant une collaboration où mosaïstes, sculpteurs et architectes travaillaient d’égal à égal, unissant savoir-faire traditionnel et langage artistique contemporain.
Il participa également à d’autres mouvements artistiques tels que « Le Mur Vivant » et « L’Art Sacré », toujours animé par une volonté de renouveler les pratiques artistiques et de repousser les limites des formes décoratives.
Le talent de Charles Gianferrari fut maintes fois salué, notamment avec une médaille de bronze aux Floralies internationales en 1969 pour un mur relief installé au bord du miroir d’eau, sous l’espace concert du parc floral de Vincennes, en collaboration avec Robert Juvin(en). Il fut également honoré par deux médailles d’or décernées par la Société d’Encouragement à l’Art et à l’Industrie, en 1962 et 1983.
Lycée Jean-Rostand : panneau en mosaïque de pierre, marbre et émail, environ 68 m2, 1969 ; espace de détente composé de bancs-jardinières circulaires, béton recouvert de galets, briques et marbre[7].
Lycée Saint-Éxupéry : ensemble d'éléments en briques et dalles de grès, surmontés par des préaux triangulaires, 1969[7].
Maurepas, lycée des Sept-Mares : cheminement piéton en pavés de brique de Vaugirard ; partiellement détruit[8].
Moux-en-Morvan : Hommage aux combattants du maquis des Fiottes, 1947, sculpture en collaboration avec Jacques Bertoux.
no 50 rue de Crimée : mosaïque murale dans le hall d'entrée, 1968.
no 17 avenue d'Italie : mosaïque murale sur la façade (niveau dalle), dans le hall d'entrée et dans le couloir d'entrée du no 187 avenue de Choisy, 1973.
↑ a et bMarie-Hélène Levadé (photogr. Hughes Marcouyeau), Les Fontaines de Paris : L'eau pour le plaisir, Paris et Bruxelles, Éditions Chapitre Douze, , 592 p. (ISBN978-2-915345-05-6)