Charles Pensée a deux sœurs, Thérèse-Amélie et Sophie[3]. Il perd son père, huissier, à 14 ans, et est élevé par sa mère. Il abandonne ses études et travaille d'abord avec son oncle Henri Joseph Hogard, arpenteur géomètre, qui lui donne ses premiers cours de dessin, puis avec M. Goury, l'ingénieur en chef des ponts et chaussée du département des Vosges[4],[5].
À la suite de la mutation de Jollois en 1822, Pensée suit son chef à Orléans dans le département du Loiret[6].
Souhaitant exercer le métier de professeur de dessin à Orléans, il se forme à Paris dans l'atelier de M. Hubert, notamment sur les techniques de l'aquarelle[8].
De retour à Orléans, il y enseigne le dessin dans les établissements publics et dans le cadre de cours particuliers[6]. Au lycée, durant l'année scolaire 1864-1865, il a notamment pour élève Paul Gauguin[9].
Son œuvre recense de nombreux dessins représentant la Lorraine ainsi que les bords de la Loire. Il a particulièrement travaillé les représentations architecturales.
Tailleurs de pierre dans l’église Saint-Euverte, 1826, aquarelle sur tracé au crayon graphite sur papier vélin, 32,8 x 24,9 cm, musée des Beaux-Arts d’Orléans[14] ;
Vue de la place du grand marché, 1830, aquarelle, rehauts de gouache blanche et de gomme végétale sur un tracé au crayon noir, sur papier vélin, 43,8 x 56,4 cm, musée des Beaux-Arts d’Orléans[15] ;
Vue de l’ancien hôtel-Dieu, 1842, aquarelle, rehauts de gouache blanche sur tracé au crayon graphite, sur papier vélin, 40,8 x 56,3 cm, musée des Beaux-Arts d’Orléans[16].
Maison dite de Diane de Poitiers, lithographie d'après Charles Pensée[18].
Hommages
Une rue d'Épinal porte le nom de Charles Pensée[19].
Notes et références
↑Archives départementales des Vosges, état-civil numérisé de la commune d'Épinal, naissances de l'an VII, p. 79, acte du 24 thermidor an VII. Il est le fils de Jean-François Pensée, sous-chef de l'administration centrale du département, et de Marie-Magdelaine Collin.
↑M. Jouvellier, « Communication », Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, t. 24, no 240, , p. 36 (lire en ligne, consulté le ).
↑Catherine Thion, La Chapelle-Saint-Mesmin, des siècles d'histoire, Ville de La Chapelle-Saint-Mesmin, 2007 (ISBN9782952901703).
↑Guy Briolet, Martine Dumortier, Françoise Lécuyer-Champagne, Jean-Pierre Pierre-Ivan, Maïté Vallès-Bled (préf. Martial Taugourdeau), L'Eure-et-Loir et les peintres, Chartres, Jean Legué, , 169 p. (ISBN9782950074539), p. 59.
↑Éric Moinet, Le Temps des passions. Collections romantiques des musées d'Orléans, Orléans, musée des Beaux-Arts d'Orléans, (ISBN2-910173-07-0), n°291
↑Dominique Brême et Mehdi Korchane, Dessins français du musée des Beaux-Arts d’Orléans. Le Trait et l’Ombre, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN9 788836 651320), n°149
↑Dominique Brême et Mehdi Korchane, Dessins français du musée des Beaux-Arts d’Orléans. Le Trait et l’Ombre, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN9 788836 651320), n°150
↑Dominique Brême et Mehdi Korchane, Dessins français du musée des Beaux-Arts d’Orléans. Le Trait et l’Ombre, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN9 788836 651320), n°151
↑Charles-François Vergnaud-Romagnési, Album du département du Loiret, lithographies de Romagnesi d'après Charles Pensée, Orléans, Guyot aîné éd., 1826.
↑Jean Bossu, « Rue Boulay de la Meurthe », dans Jean Bossu, Chronique des rues d'Épinal, vol. 1, Épinal, Jeune chambre économique, , p. 42-45.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Jacques Deschamps, « Charles Pensée (1799-1871) », Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, v, t. 55, , p. 115-119 (lire en ligne, consulté le ).
Collectif, Catalogue des dessins et aquarelles de M. Charles Pensée dont l'exposition aura lieu en l'une des salles de la mairie d'Orléans, Paris, Imprimerie Adolphe Lainé, , 71 p. (lire en ligne).
Dominique Blum-Passetemps et Jacques Grasser, Charles Pensée, témoin d'Épinal, Bernard Giovanangeli Éditeur, 1992 (ISBN2909034011).