Charlotte LysèsCharlotte Lysès
Charlotte Lysès dans Nono. Le Théâtre, juillet 1910.
Charlotte Lysès, de son vrai nom Charlotte Augustine Hortense Lejeune, née le à Paris et morte le à Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes)[1], est une actrice française de théâtre et de cinéma, particulièrement connue pour avoir été l'épouse de Sacha Guitry (de 1907 à 1918), après avoir été la maîtresse de Lucien Guitry, père de Sacha, dans les années 1890. Cet épisode est un élément central du film Sarah Bernhardt, La Divine, celle-ci ayant aussi eu une liaison avec Lucien Guitry, dans les années 1880 et 1890. BiographieOrigines familiales et formationCharlotte Augustine Hortense Lejeune, née le dans le 8e arrondissement de Paris, est la fille de Charles-Auguste Lejeune, courtier en banque et professeur de violoncelle, et de Berthe Poireau. Grands-parents paternelsSon grand-père paternel est Auguste-François Lejeune, né à Nogent-le-Rotrou en 1831 et d'ascendance paysanne et artisane du Perche, fabricant de fleurs artificielles venu à Paris. Sa grand-mère paternelle est Aimée Iffla, une jeune fille de 17 ans de confession juive, issue de la communauté des juifs portugais de Bordeaux et la sœur du philanthrope Daniel Iffla Osiris. Ses parents sont de modestes marchands venus de Bordeaux (où elle est née) à Paris, également fleuristes. Ils se marient en 1850, mais dès la naissance de son fils, Auguste-François Lejeune abandonne Aimée qui en meurt de chagrin à 22 ans en 1855. Une enfance difficileRapidement, les parents de Charlotte se brouillent. Charles-Auguste Lejeune quitte la France en emmenant sa fille avec lui, mais il meurt à 37 ans en 1888. Sa mère la place alors dans un couvent pour orphelines à Puteaux où elle reste jusqu’en 1896. Pendant cette longue période d'internat, les dimanches sont agrémentés par des visites chez sa cousine, Emma Moyse (1862-1934), amie de Gabriel Fauré, de Maurice Ravel et de Claude Debussy, avec lesquels Charlotte fait connaissance… Installation à Paris (1896) et mariage avec Sacha Guitry (1907)En 1896, la jeune femme s’installe à Meudon Bellevue. Elle se lie intimement[pas clair] avec les écrivains Tristan Bernard et Maurice Donnay,. C'est celui-ci qui, à partir de son propre pseudonyme, « Lysis », lui trouve son pseudonyme de comédienne, afin d'éviter la banalité de son nom de « Lejeune ». En 1902, elle rencontre Lucien Guitry, alors directeur du théâtre de la Renaissance et devient sa maîtresse, avant de rencontrer le fils de Lucien, Sacha, né en 1885. Charlotte épouse Sacha Guitry le à Honfleur. Ce mariage provoque entre Sacha et Lucien, une rupture qui va durer plusieurs années. Carrière (jusqu'en 1942)Elle crée dix-neuf pièces de son époux et reprend Nono en 1910[pas clair]. Séparé depuis , le couple divorce le . Sa carrière au théâtre s'interrompt en 1933. Seconde Guerre mondialePendant la Seconde Guerre mondiale et l'Occupation allemande, Charlotte Lysès tourne dans quelques films, juSqu'en 1942 (elle a alors 65 ans). Elle travaille aussi à Radio-Paris, qui, selon la Résistance, est au service de la propagande allemande (« Radio-Paris ment, Radio-Paris est allemand »), notamment[pas clair] en 1941-1942[2],[3]. La grille des programmes pour les années 1941-1942 indique qu'elle fait une émission hebdomadaire de 13 minutes le jeudi (de 15 h 45 à 15 h 58), intitulée Il y a trente ans[4]. Comme tous les gens ayant apporté une contribution à Radio-Paris, elle est inquiétée après la Libération (août 1944 à Paris), tout comme d'ailleurs, mais pour d'autres raisons, Sacha Guitry, qui passe quelques mois en prison. La justice retient deux motifs d'incrimination pour cette radio : émissions artistiques ou émissions de propagande. Le premier motif concerne 141 personnes, le second 72[5]. Mort et funéraillesElle meurt le , âgée de 79 ans, à Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes). Elle est inhumée dans le cimetière de cette commune[6]. Sa pierre tombale indique : « Charlotte Lysès / ex-Mme Sacha Guitry / 1877-1956 ». Filmographie
Théâtre
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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