Les départements sont : le Loir-et-Cher (au nord-ouest), l'Indre (à l'ouest), la Creuse (au sud), l'Allier (du sud au sud-est), la Nièvre (à l'est) et le Loiret (au nord).
Adossé au sud aux premiers contreforts du Massif central, à l'est aux douces collines du Sancerrois (429 m à la Motte d'Humbligny) bordées par le cours de la Loire, le département s'ouvre à l'ouest sur la Champagne berrichonne et au nord-ouest sur la plaine solognote. Son point culminant est Le Magnoux (504 m), situé à l'extrémité méridionale du territoire. L'endroit où le Cher sort du département en constitue l'altitude la plus faible : 89 m.
Principaux cours d'eau
De nombreuses rivières traversent son territoire, dont les noms se retrouvent mêlés aux toponymes communaux : l'Auron, la Sauldre, l'Yèvre, la Vauvise, le Cher :
Au , la longueur totale du réseau routier du département du Cher est de 9 882 km, se répartissant en 124 km d'autoroutes, 82 km de routes nationales, 4 615 km de routes départementales et 5 061 km de voies communales. Il occupe ainsi le 63e rang au niveau national sur les 96 départements métropolitains quant à sa longueur et le 84e quant à sa densité avec 1,4 km par kilomètre carré de territoire.
D'azur semé de fleurs de lys d'or, à la bordure engrêlée cousue de gueules, à la fasce ondée d'argent brochant sur le tout.
Comme celles de l'autre département avec lequel le Cher formait le duché de Berry, l'Indre[5], elles dérivent des armoiries de l'ancienne province, une brisure des armes royales de France constituée par la bordure engrêlée de gueules et montrant que le duché avait échu à un prince royal (en l'occurrence en 1360 à Jean de Berry, troisième fils du roi Jean II le Bon)[6].
La fasce ondée d'argent symbolise la rivière Cher[7].
Ce blason, proposé par l'héraldiste Robert Louis en 1950, n'est pas reconnu officiellement par les autorités du département, et n'est en pratique pas utilisé[7].
Un climat doux, un relief peu agressif, de l'eau à profusion ont aidé à une dispersion du peuplement qui se manifeste dans de très nombreux villages ou hameaux encore le plus souvent habités de nos jours.
Il ne semble pas y avoir de nom particulier pour désigner les habitants du Cher. On les appelle, en référence à l'ancienne province du Berry dont est issu le département, les Berrichons.
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
306 261
314 844
323 393
336 613
335 392
345 613
351 405
355 349
359 276
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
347 725
345 543
343 484
337 810
304 800
298 398
293 918
288 695
286 070
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
284 376
293 514
304 601
316 350
320 174
321 559
314 428
314 675
311 694
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
2016
2021
2022
-
-
-
-
-
-
307 110
299 573
299 496
-
-
-
-
-
-
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[8] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[9] puis population municipale à partir de 2006[10].)
Histogramme de l'évolution démographique
Communes les plus peuplées
Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Musée de la Résistance et de la Déportation du Cher de Bourges
Musée à accès réglementé et restreint du Centre de formation de la défense (CFD), avec des pièces uniques (prototypes et seules restantes des conflits), de Bourges
Le Cher, région rurale, recèle un patrimoine agricole important, qui rayonne sur ses régions frontalières avec les « granges à auvent ». Ces constructions avaient plusieurs rôles, celui de protéger les portes des intempéries et de créer une extension pour, par exemple, abriter hommes et matériel lors des orages. Les « granges pyramidales » sont quant à elles particulières au nord du Cher. Elles consistent en une charpente supportant une toiture descendant jusqu'au sol.
Les églises berrichonnes sont principalement romanes et possèdent pour beaucoup des fresques anciennes, ainsi qu'un « caquetoire ». On compte en Berry plusieurs clochers tors.
Le français se parle traditionnellement dans tout le département.
Un dialecte de langue d'oïl, le berrichon était parlé dans presque tout le département jusqu'au milieu du XXe siècle. Il se composait d'un nombre important de parlers locaux plus ou moins influencés par les aires dialectales limitrophes (vallée de la Loire, Orléanais et Sologne au nord et à l'ouest, Nivernais à l'est). Le sud-est du département faisait partie de l'ancienne province du Bourbonnais, mais ce dernier faisait toutefois partie du secteur linguistique berrichon. Hormis les groupes folkloriques lors de représentations, seules quelques personnes âgées parlent encore le berrichon.
La pointe sud du département fait partie du Croissant[13],[14], zone linguistique où la langue traditionnelle est un intermédiaire et un mélange entre l'occitan et la langue d'oïl[15],[16],[17]. Certains termes de ces parlers sont passés dans le français régional :
le chambra : lê chambra (le grenier à foin en marchois) ;
une aigasse : aigaçe (giboulée en marchois) ;
la betoulle : le bouleau (betule) ;
une ageasse : une pie (ajaçe) ;
acoter : s'appuyer (acotaer).
Tourisme
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Résidences secondaires
Selon le recensement général de la population du 1er janvier 2008, 8,3 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.
Ce tableau indique les principales communes du Cher dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008 :
↑Voir aussi : Nathalie de Buhren (rédactrice) et Xavier Laurent (direction), Dictionnaire illustré des châteaux du Cher, Bourges, Service du patrimoine des Archives départementales du Cher, , 352 p. (ISBN978-2-86018-028-3, BNF45703728).
↑Hervé Martin, « Neuvy-Deux-Clochers - Un jeune couple rachète la cathédrale de Jean Linard », Le Berry républicain, (lire en ligne)
↑Philippe Boula de Mareüil, Gilles Adda, Lori Lamel, « Comparaison dialectométriques de parlers du Croissant avec d’autres parlers d’oc et d’oïl », Le Croissant linguistique entre oc, oïl et francoprovençal : des mots à la grammaire, des parlers aux aires, (lire en ligne).
↑Guylaine Brun-Trigaud, « Les enquêtes dialectologiques sur les parlers du Croissant : corpus et témoins », Langue française, vol. 93, no 1, , p. 23-52 (lire en ligne, consulté le ).
↑Jeanine Berducat, Christophe Matho, Guylaine Brun-Trigaud, Jean-Pierre Baldit, Gérard Guillaume, Patois et chansons de nos grands-pères marchois : Haute-Vienne, Creuse, Pays de Montluçon, Paris, Éditions CPE, 2010, 160 p. (ISBN978-2-84503-827-1)