Clairlieu
Clairlieu est un quartier de la commune française de Villers-lès-Nancy, dans le département de Meurthe-et-Moselle. Ses habitants sont appelés les Clairlocois. GéographieCe quartier, situé à l’ouest de la commune de Villers, est traversé par la route D92. Il est principalement constitué d’un grand lotissement, construit sur d’anciens terrains agricoles et pour partie inclus dans la forêt de Haye. ToponymieLe nom de Clairlieu a été donné par le Duc Matthieu 1° en 1152, Clarus Locus en latin, lors de l'installation des premiers moines sur le site. Les ouvrages sortis de l'imprimerie établie à Clairlieu au commencement du XVIIe siècle portent : Clari-Loci ad Nanceium et Cler-Lieu lès Nancy[1]. D'autre part, on trouve également : Sancta-Maria Clari Loci (1172), Clerleu (1244), Clerlui (1260), Chierlieu (1273), Cleirleu (1289) et Clerleus (1362)[1]. Quant à l'orthographe actuelle, elle est mentionnée à minima dans un bulletin des lois de 1801[2]. HistoireCe quartier a pour origine une ancienne abbaye de Cisterciens fondée au XIIe siècle, dans un vallon sauvage de la forêt de Haye, nommé Amerlieu[1]. Cette abbaye aurait été fondée par le duc Mathieu Ier, vers l'an 1159[3]. Ce prince, est-il dit, dans une charte de donation, donne à Notre-Dame de Clairlieu la moitié du désert sur le promontoire de Rosières, appelé Hammerville, l'autre moitié en ayant déjà été donnée par l'abbaye de Saint-Paul de Metz. Ce vallon, qu'on trouve nommé aussi Amé-leu ou Amer-lieu (amarus locus), était dans une gorge profonde au milieu des bois de Heys. Il ne prit le nom de Clairlieu que lorsque les religieux, venus de Ferrières pour le peupler, eurent essarté les bois pour construire des bâtiments, et rendu fertile et riant ce lieu d'abord stérile et sauvage[3]. Il y a eu, dans les premières années du XVIIe siècle, à Clairlieu, une imprimerie dirigée par Jean SAVINE et dont les prémices ont été consacrés, en 1606, à la publication d'un poème latin sur la vie et les miracles de saint Bernard, fondateur de l'ordre auquel ce monastère appartenait. Et c'est par une seconde édition du même livre qu'elle a fait, en 1609, la clôture de ses travaux. En 1610 le matériel typographique de Clairlieu fut transporté à Nancy, dans l'hôtel qui appartenait à l'abbaye et qui en portait le nom[3]. L'EHESS-Cassini considère Clairlieu comme étant une ancienne commune « réunie avant 1806, à Villers-lès-Nancy », mais sans aucun recensement de population[2]. Clairlieu fût en 1970 la plus grosse opération d'habitat social individuel d'Europe[4]. AdministrationClairlieu est un quartier rattaché administrativement à la commune de Villers-lès-Nancy. Monuments
Site spéléologiqueÀ la suite du fort accroissement de la population de l'agglomération nancéienne lié à l'annexion de 1871, les besoins en eaux furent considérablement augmentés et un ensemble de galeries a été aménagé par l'homme afin de récupérer les eaux d'infiltration du plateau de Haye[5]. Abandonnées dès les années 1930, ces galeries développant environ 6,6 km ont été réhabilitées pour la pratique de la spéléologie par l'Union spéléologique de l'agglomération nancéienne (USAN) en 1991[6] et sont gérées par la Ligue spéléologique lorraine (LISPEL)[7]. Désormais appelées le spéléodrome de Nancy, elles servent de lieu de formation à la spéléologie et la plongée souterraine. Chaque année le site est ouvert au grand public par l'USAN à l'occasion des Journées européennes du patrimoine ; c'est la Journée du patrimoine souterrain. Références
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