Un code d'honneur est un ensemble de règles tacites, orales ou écrites, que doivent impérativement respecter les membres d'un groupe ou d'une société donnée. Ces codes sont une survivance des droits coutumiers.
Les principaux groupes s'imposant des codes d'honneur
Codes d'honneur de sociétés musulmanes : par exemple chez les Pachtouns d'Afghanistan et du Pakistan (pachtounwali), qui peuvent conduire à des crimes d'honneur : une personne est proscrite parce qu'elle n'a pas respecté le code d'honneur du groupe auquel elle appartient[4].Les femmes peuvent être victimes de ces codes d'honneur traditionnels, lorsqu'elles ne respectent pas leur « honneur », tel que l'imposent les règles de leur société traditionnelle, en particulier pour des questions liées à des relations sexuelles (tabou de la virginité par exemple) ou encore lorsqu'elles ne respectent pas les codes vestimentaires (burqa par exemple) ; c'est le cas par exemple en Khevsourétie-Pchavie, régions de Géorgie, où ces traditions sont restées particulièrement vivaces. Le code d'honneur en vigueur dans certaines sociétés traditionnelles peut aussi imposer des mutilations sexuelles (excision, infibulation) pour les femmes, circoncision pour les hommes.
Les militaires et l'aristocratie militaire :
Les règles de la chevalerie au Moyen Âge (défense de « la veuve et l'orphelin[5] », codes de guerre et de tournoi) ;
par extension ou tradition, les officiers en général. Ce code est utile pour mettre un terme à un engagement, en rendant les officiers responsables de la bonne exécution du cessez-le-feu et du repli[6],[7]. Pour cette raison, les traités ou trêves peuvent stipuler que les officiers conservent leur arme afin de faire respecter la convention par leurs hommes, au besoin par l'intimidation ou la force ;
Les diverses mafias : mafia sicilienne[11] (Cosa nostra), Camorra napolitaine, 'Ndrangheta calabraise, yakuza japonaise, triades chinoises, etc. Il existe un code d'honneur chez les mafiosis : par exemple tout homme d'honneur doit exécuter sans hésiter la victime désignée en signe de soumission et d'obéissance à l'organisation mafieuse à laquelle il appartient.
↑Patricia Khodr, « Société - Liens de sang, honneur , vengeance et hospitalité : Les tribus du Hermel ont préservé les traditions ancestrales », L'Orient/Le Jour,
↑Pierre Centlivres, « Violence légitime et violence illégitime. À propos des pratiques et des représentations dans la crise afghane », Homme, no 144, , p. 51-67
↑Hélène Claudot-Hawad, « Honneur et politique. Les choix stratégiques des Touaregs pendant la colonisation française », Revue des Mondes Musulmans et de la Méditerranée, no 57 : Exil et résistance, , p. 11-49.