Coelophysis est un genreéteint de dinosaures, de la famille des Coelophysidae. L'espèceCoelophysis bauri figure parmi les premiers dinosaures découverts, en 1881. Le nom Coelophysis signifie « forme creuse ».
Il pouvait atteindre 3 mètres de longueur, dont la moitié pour la queue ; sa hauteur était de l'ordre de 1 mètre[6],[7],[8]. Sa masse est estimée par Gregory S. Paul (1988) entre 15 et 20 kilos[9].
Sa gueule étroite et bien dentelée lui permettait de saisir de petites proies rapides. Les dents sont incurvées vers l'arrière et la mâchoire était faite de manière que les deux parties puissent glisser l'une sur l'autre. La découverte de plusieurs spécimens de coelophysis sur la même zone laisse pensait qu'il devait se regrouper pour chasser, se reproduire, ou simplement en raison du rude climat au Trias Supérieur[10].
Découverte
Des restes, quelques fragments éparpillés, furent découverts en 1881 par un chasseur de fossiles professionnel du Nouveau-Mexique, David Baldwin. Huit ans plus tard l'espèce est décrite par le paléontologue américain Edward Drinker Cope[1].
En 1947, un ensemble de fossiles de Coelophysis est découvert à Ghost Ranch au Nouveau-Mexique, près du site où le spécimen type avait été trouvé. Leur étude complète en 1989 par Edwin Harris Colbert et une équipe du musée américain d'histoire naturelle, permet d'identifier pas moins d'une vingtaine de squelettes entiers de Coelophysis, dont plusieurs très bien conservés, avec des squelettes en connexion anatomique[11], si bien que l'un d'entre-eux a été choisi pour remplacer le spécimen type originel[12]. Ceux-ci se sont probablement noyés ensemble lors d'une inondation soudaine.
Des squelette de jeunes Coelophysis ont été découverts à l'emplacement de l'estomac dans des squelettes de Coelophysis adultes. Ces squelettes de juvéniles étaient trop gros pour être des fœtus, et donc la seule explication plausible est que Coelophysis devait être cannibale[13].
Classification
Espèces
Le genre Coelophysis regroupe deux espèces considérées comme valides :
↑ abc et d(en) E. D. Cope. 1889. « On a new genus of Triassic Dinosauria ». The American Naturalist 23:626.
↑ ab et c(en) Bristowe, A. & M.A. Raath, « A juvenile coelophysoid skull from the Early Jurassic of Zimbabwe, and the synonymy of Coelophysis and Syntarsus.(USA) », Palaeontologica Africana, vol. 40, no 40, , p. 31–41
↑ a et b(en) Matthew T. Carrano, Roger B. J. Benson et Scott D. Sampson, « The phylogeny of Tetanurae (Dinosauria: Theropoda) », Journal of Systematic Palaeontology, vol. 10, no 2, , p. 211–300 (DOI10.1080/14772019.2011.630927)
↑ a et b(en) Sterling J. Nesbitt, Randall B. Irmis et William G. Parker, « A critical re-evaluation of the Late Triassic dinosaur taxa of North America », Journal of Paleontology, vol. 5, no 2, , p. 209–243 (DOI10.1017/s1477201907002040, lire en ligne)
↑(en) Hilde L. Schwartz et Gillette, David D., « Geology and taphonomy of the Coelophysis quarry, Upper Triassic Chinle Formation, Ghost Ranch, New Mexico », Journal of Paleontology, vol. 68, no 5, , p. 1118–1130 (DOI10.1017/S0022336000026718, JSTOR1306181)
↑(en) Colbert, E., « The Triassic Dinosaur Coelophysis », Museum of Northern Arizona Bulletin, vol. 57, , p. 160
↑(en) International Commission on Zoological Nomenclature, « Opinion 1842: Coelurus bauri Cope, 1887 (currently Coelophysis bauri; Reptilia, Saurischia): lectotype replaced by a neotype », Bulletin of Zoological Nomenclature, vol. 53, no 2, , p. 142–144 (lire en ligne)
↑(en) Rinehart, L.F.; Lucas, S.G.; Heckert, A.B.; Spielmann, J.A. & Celesky, M.D., « The paleobiology of Coelophysis bauri (Cope) from the Upper Triassic (Apachean) Whitaker quarry, New Mexico, with detailed analysis of a single quarry block », New Mexico Museum of Natural History & Science, A Division of the Department of Cultural Affairs Bulletin, vol. 45, , p. 260
↑(en) « Coelophysoidea », sur theropoddatabase.com (consulté le )
↑(en) Sues, H.D., Nesbitt, S.J., Berman, D.S. et Henrici, A.C., « A late-surviving basal theropod dinosaur from the latest Triassic of North America », Proceedings of the Royal Society B, vol. 278, no 1723, , p. 3459–3464 (PMID21490016, PMCID3177637, DOI10.1098/rspb.2011.0410)