Entre décembre 2017 et mars 2021, il est présidé par Jean-Pierre Sakoun, qui intervient régulièrement dans la presse et les médias nationaux[6],[7]. Il est ensuite élu président de l'association Unité laïque, dont Philippe Foussier est vice-président[8].
Depuis mars 2021, il est présidé par Gilbert Abergel, ancien grand maître du Grand Orient de France[9].
Conception de la laïcité
Le CLR considère que la laïcité est unique et « sans qualificatif[10] », qu’elle seule garantit la liberté absolue de conscience et qu'elle « n'est pas qu'une loi ».
« Elle est aussi une philosophie de l'émancipation, de la liberté de conscience et de l'égalité des droits[11]. »
Le CLR plaide pour le strict respect de la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l’État, et à ce titre, s’oppose à la présence de crèches de Noël dans les lieux publics, comme les mairies, pendant les fêtes de fin d’année[12].
Il s’oppose au communautarisme politique et aux revendications identitaires. Il lutte contre le racisme, l’antisémitisme et toute autre forme de discrimination. Il dénonce le « racisme intolérable anti-maghrébin », « le racisme et l’hostilité anti-musulmans » tout en dénonçant « l’imposture de l’islamophobie », dans un pays comme la France « où la critique des idées est totale »[13],[14]. Il combat également la « catho-laïcité[15] » de l’extrême droite.
En 2023, le Comité Laïcité République de Loire-Atlantique est obligé de déprogrammer son invitation faite à la militante féministeMarguerite Stern[17], dont les positions sont considérées comme transphobes et que certains de ses contradicteurs placent à l'extrême droite de l'échiquier politique français[18] .
Activités
En décembre 2015, au nom du Comité Laïcité République, Jean Glavany, député des Hautes Pyrénées, Patrick Kessel, Président du Comité Laïcité République et Françoise Laborde, sénatrice de Haute Garonne, publient un communiqué commun critiquant le positionnement de l’Observatoire de la laïcité, ce dernier considérant qu'il n'existe « pas de problème de laïcité dans l’enseignement supérieur »[19].
Le , le Comité Laïcité République co-organise la soirée « Toujours Charlie : de la Mémoire au Combat » en hommage aux victimes du terrorisme islamiste avec le Printemps républicain et la LICRA, avec le soutien de Charlie Hebdo, aux Folies Bergère[20],[21].
En novembre 2018, le quotidien L’Opinion indique que le président de la République Emmanuel Macron réfléchit à une révision de la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905[22], ce qui provoque de nombreuses réactions[23]. Ainsi en janvier 2019, le Comité Laïcité République initie pétition à laquelle participent une trentaine d'autres associations et plusieurs personnalités pour s'opposer à modification la loi de 1905 même « sous prétexte de lutter contre des menées communautaristes »[24],[25]. Finalement Emmanuel Macron abandonne ce projet.
Son action s’appuie également sur celles de comités locaux[26].
Prix de la laïcité
Chaque année depuis 2003, le Comité Laïcité République décerne les « prix de la laïcité » à des personnalités françaises et étrangères, distinguées pour leur action en faveur de la laïcité. Quatre prix sont attribués: prix national, prix international, prix science et laïcité et prix Culture et laïcité et éventuellement de mentions à l'un ou plusieurs de ces prix[14].
Françoise Laborde, sénatrice PRG de la Haute-Garonne, prix national de la laïcité[30].
2014
Shoukria Haidar est présidente de l'Association Negar-Soutien, elle reçoit le prix International de la laïcité pour son action en faveur des femmes afghanes[31].
↑« Observatoire de la laïcité : "Il fallait que ça pète" », L'Obs, (lire en ligne).
↑Solène Cordier, « La venue de la militante féministe Marguerite Stern à un colloque à Nantes annulée à la suite de menaces », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Des personnalités appellent à ne pas modifier la loi de 1905 », sur La Croix, (consulté le ) : « Dans une pétition lancée le 1er janvier par le comité Laïcité République, 113 personnalités alertent sur les risques de modification de la loi de séparation des Églises et de l’État. ».
Boris Kessel, « Comité Laïcité République (CLR) », dans Martine Cerf et Marc Horwitz (dir.), Dictionnaire de la laïcité, Paris, Armand Colin, coll. « Dictionnaire », (ISBN978-2-200-25556-5), p. 92.