En effet, la Constitution comprend un certain nombre de chapitres sur les libertés individuelles et les principes de l'égalité, alors que de nombreuses législations et lois héritées du protectorat français et de la dictature sont incompatibles avec les principes et l'esprit du changement qui y sont contenus.
Membres
La Commission des libertés individuelles et de l'égalité est composée de neuf membres :
Écrivain et militant en faveur des droits de l'homme, il préside le Conseil national civil et a été vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme et un membre fondateur du Forum El Jahedh, une association qui a pour but de promouvoir une pensée arabo-islamique innovante et consolidant l'identité nationale.
Professeure de littérature anglaise, productrice de cinéma et responsable pédagogique de plusieurs instances de formation de producteurs africains et arabes, elle est la directrice des Journées cinématographiques de Carthage pendant trois sessions et y initie l'Atelier des projets en 1992. Elle préside des commissions d’aide à la production en France entre 2010 et 2013. Elle est élue parmi les 100 personnalités les plus influentes d’Afrique[7].
Fonctionnement
Opérationnelle depuis le premier jour[8], la commission dresse un état des lieux des lois qui portent atteinte aux libertés individuelles et à l’égalité et qui ne sont pas conformes à la Constitution et aux engagements de la Tunisie en matière de droits de l'homme puis entre dans la phase de formulation des propositions.
En parallèle, elle choisit d’adopter une démarche participative et consultative en invitant les acteurs de la vie publique à contribuer à son projet. Grâce à cette démarche, les ministères, les partis politiques représentés à l’Assemblée des représentants du peuple et au gouvernement, les organisations spécialisées de la société civile et des universitaires spécialisés dans plusieurs disciplines (sociologues, savants de l’université Zitouna, etc.) sont consultés et leurs contributions permettent de faire avancer les travaux de la commission de manière significative.
Le , la commission remet un rapport de 235 pages au président de la République, la concrétisation des mesures proposées restant tributaire du président et de l'Assemblée des représentants du peuple[9].
↑(en) Kerim Bouzouita, « The media landscape in Tunisia: power and televi- sion during the dictatorship and democratic transition », dans Pietro Longo et Azzurra Meringolo, The Tunisian media between polarization and compromise, Rome, Publisher Reset, (ISBN978-88-98593-08-8, lire en ligne [PDF]), p. 17-32.